La mémoire et les jours de Charlotte Delbo

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Couverture de La mémoire et les jours de Charlotte DelboAvant de programmer de nouveaux articles, il faut que je fasse quelques mises à jour de WordPress… Comme je souhaite ajouter pas mal de photographies à l’article sur Poitiers initialement programmé pour aujourd’hui (suite à une invasion massive d’ovins en ville hier), je le reporte à demain, histoire de répartir mon temps possible sur ordinateur (ça va mieux mais je ne peux pas abuser de la vue fine) à faire les mises à jour de wordpress et de traiter mes photographies… tout en profitant un peu du soleil s’il n’y a pas trop de vent!

Après l’exposition Autour de Charlotte Delbo à Poitiers et la lecture de Aucun de nous ne reviendra et Le convoi du 24 janvier, j’ai choisi de poursuivre la découverte de Charlotte Delbo avec La mémoire et les jours, trouvé à la médiathèque [la suite en fin d’article].

Le livre: La mémoire et les jours de Charlotte Delbo, éditions Berg international, 1985, 138 pages, ISBN 2900269415 (le texte a été réédité en 1991 puis en 2013 / ISBN 978-2900269411).

La quatrième de couverture:

Ces images d’Auschwitz enfouies dans la mémoire, les visages, les paroles d’autres « revenants », des récits entendus une seule fois et jamais oubliés, est-ce là une connaissance inutile à cette femme qui voyage, interroge et nous investit de son regard?

Ce regard porté sur notre histoire depuis la Deuxième Guerre mondiale, tisse une sorte de continuité logique entre le passé et le présent. Les événements relatés par une écriture chargée d’émotion, prennent un sens irrévocable. Cette connaissance devient alors indispensable.

Mon avis: ce livre rassemble plusieurs textes de Charlotte Delbo, en prose ou en rimes. La plupart évoquent la déportation (Rajsko / Raisco, Auschwitz, Birkenau, Ravensbrück, le retour, l’exil, Paris, la Suède, les Etats-Unis reviennent au fil des pages), mais pas tous, comme Les folles de mai (p. 95 et suivantes) qui parle  de la dictature en Argentine et des veuves de la place de Mai. Un autre texte, Kalavrita des mille Antigone aborde le massacre de Kalavrita le 13 décembre 1943 en Grèce (1300 hommes tués). Au fil des pages, elle évoque également la torture en Algérie, l’utilisation du napalm en Indochine, du massacre du 17 octobre 1961 à Paris, pour rappeler que le « plus jamais ça » n’est qu’un vœu pieux. Dans l’une des histoires du Tombeau du dictateur, en 1942 à Vienne, une infirmière (ou médecin?) attend dans un hôpital délabré l’arrivée d’une quarantaine de malades… en fait des amputés, qui seront expédiés probablement à la solution finale, alors que l’infirmière qui avait osé écrire à une famille pour donner des nouvelles est déportée à Ravensbrück. Varsovie présente en vers une rafle dans le ghetto. La succession de tableaux dresse un panorama terrible de la guerre et de ses méfaits, hier et aujourd’hui…

Pour aller plus loin:

Voir le site de l’Association « Les Amis de Charlotte Delbo »

Revoir mon article sur l’exposition Autour de Charlotte Delbo à Poitiers, les mots-clefs ci-dessous et notamment ceux sur les camps de concentration, et plus largement sur la deuxième guerre mondiale… Revoir aussi L’empereur d’Atlantis, un opéra écrit dans un camp de concentration de Terezin, écrit par Viktor Ullmann avec un livret de Peter Kien, et de nombreux liens dans mon article sur Parce que j’étais peintre de Christophe Cognet, sur la peinture dans les camps de concentration.

Quelques pistes de lecture:

Le convoi du 24 janvier, La mémoire et les jours, Aucun de nous ne reviendra, Une connaissance inutile, Mesure de nos jours, de Charlotte Delbo

– Maus, de Art Spiegelman, tome 1 : mon père saigne l’histoire, et tome 2 : Et c’est là que mes ennuis ont commencé, témoignage en bande dessinée sur la déportation de ses parents

Le wagon d’Arnaud Rykner, histoire d’un convoi parti de Compiègne pour Dachau

La vie en sourdine de David Lodge, roman où il aborde un voyage à Auschwitz-Birkenau

3 réflexions sur « La mémoire et les jours de Charlotte Delbo »

  1. Grégory

    Je crois avoir vu un autocollant sur une borne de la rue des Grandes Ecoles hier lors de la marche des Fiertés.
    Selon Météo France, le vent doit tomber à 7 puis à 4 km/heure au fil de l’après-midi, mais plein soleil : ne pas oublier la crème solaire 😉
    See u, bise

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  2. Maryse

    Dimanche poitevin superbe, estival… Et plein de moutons dans les rues, petits certes, mais tout mignons; lors de ma promenade cet AM, j’en ai vu partout, collés à bonne hauteur et donc visibles à tout un chacun. Invasion, à croire qu’il y a eu un lâcher d’ovins sur notre bonne ville. Aux prochaines élections municipales, je vote pour eux, ça ne changera pas grand-chose et je me ferai plaisir. 🙂

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