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Lecture : Vous descendez ? de Nick Hornby

Couverture de Vous descendez de Hornby Le livre : Vous descendez ? de Nick Hornby, aux éditions France Loisirs, collection Piment, 2006, ISBN 2-7441-9077-2.

Le début de l’histoire : au lieu de réveillonner pour fêter le nouvel an, quatre personnes se retrouvent sur le toit d’un immeuble londonien avec la ferme intention de sauter. Chacune pense avoir une bonne raison d’en finir avec la vie. Y aura-t-il un Happy end ? Je vous laisse le découvrir (si vous arrivez à trouver ce livre).

Mon avis : cette lecture rentrait dans le cadre de ma rééducation à la vie normale et à l’acceptation du suicide de ma mère comme un geste brutal mais avec lequel il faut vivre… Étape accomplie, ce n’est pas un grand livre, encore moins  » un roman magistral, drôle et intelligent  » selon ce qui est annoncé en quatrième de couverture.

12 mars : centième article pour un triste anniversaire

C’est aujourd’hui le premier anniversaire du suicide de maman. Nous devons tous nous retrouver en famille au cimetière, avec une grosse incertitude à cause d’un préavis de grève de la SNCF. Je devrais réussir à aller à Paris, le train de Beauvais est beaucoup plus incertain. J’espère que s’il n’y a pas de train, avec mon frère qui part aussi de Paris, nous arriverons à louer une voiture… La nuit a été presque blanche, la journée sera longue et douloureuse.

Ma mère s’est suicidée quelques jours après son soixantième anniversaire, sans que je puisse lui donner les cadeaux que j’avais prévu, à l’exception d’un livre original de chansons de Béranger, mais j’avais aussi prévu de lui donner lors de la fête prévue quelques semaines plus tard un classeur sur Béranger avec des textes de ses chansons, une discographie actuelle de chanteurs qui ont été inspiré par Béranger, des photos d’assiettes et de lieux parisiens autour de Béranger toujours et je lui avais cousu un petit âne.

Livre du docteur Fauré sur le deuil après suicide

Aujourd’hui, ma mère aurait eu soixante-et-un ans. Elle s’est suicidée le 12 mars dernier (2007). En cette date naturellement difficile, je n’ai presque pas dormi cette nuit, j’aimerais partager avec vous un livre que j’ai lu il y a quelques semaines, du Dr Christophe Fauré, Après le suicide d’un proche, vivre le deuil et se reconstruire, aux éditions Albin Michel (2007, ISBN 978-2-226-16940-2). Dans cet ouvrage, il aborde les questions que je vis, comme 60000 personnes nouvelles chaque année, à savoir le choc, la recherche du pourquoi, la culpabilité, la colère, la longue phase de déstructuration dans laquelle je suis actuellement, la question des relations changées à autrui. Pour le dernier chapitre (phase de restructuration), je n’ai pas encore atteint cette étape… Un livre à lire absolument pour tous ceux qui vivent ce deuil particulier. Tout ce que l’on ressent y est abordé avec pudeur mais directement, sans cacher que le chemin vers un après plus serein sera long et difficile, avec de nombreuses phases de vécu dépressif pendant des années.

Ma mère s’est suicidée quelques jours après son soixantième anniversaire, sans que je puisse lui donner les cadeaux que j’avais prévu, à l’exception d’un livre original de chansons de Béranger, mais j’avais aussi prévu de lui donner lors de la fête prévue quelques semaines plus tard un classeur sur Béranger avec des textes de ses chansons, une discographie actuelle de chanteurs qui ont été inspiré par Béranger, des photos d’assiettes et de lieux parisiens autour de Béranger toujours et je lui avais cousu un petit âne.

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Cette semaine, j’ai été taguée lundi par Catharina et mardi par David, dont je vous invite à visiter les blogs par les liens. Dans le contexte de l’anniversaire des dernières semaines de vie de ma mère, avec une grande instabilité psychologique avant son ultime geste le 12 mars 2007, une semaine après ses soixante ans, je n’avais pas trop envie de participer à ce jeu. J’avoue d’ailleurs que les articles de cette semaine publiés de lundi à jeudi avaient été écrits dimanche dernier et programmés pour paraître chaque jour de cette semaine. Mais la vie doit continuer. Voici donc ma contribution.

Rappel de la règle :
Livrer dans votre prochain article 7 secrets vous concernant et sur divers sujet, tels la famille, l’enfance, le boulot ou d’autres choses… (liste non exhaustive).
Recopier la règle du jeu.
Désigner ensuite 7 heureux gagnants, en leur laissant un commentaire sur leur blog pour les prévenir que vous les avez tagué. Puis les inviter à visiter votre blog afin de connaître … la règle du jeu !

Mes 7 secrets :

  1. un assez grand appartement en ville ;
  2. une grosse peine suite au suicide de ma mère il y a onze mois ;
  3. un blog qui me permet de voir que ma vie n’est pas si vide que ça… ;
  4. …et sur lequel il m’arrive de programmer à l’avance les articles des prochains jours ;
  5. un jardin… aussi en ville, à 10 minutes à pied de chez moi ;
  6. des bibliothèques sur presque tous les murs de mon T4 ;
  7. une cicatrice sur la nuque, vestige d’un grain de beauté qui était enflammé

Les 7 heureux tagués sont…

  1. Joce-tricote, consacré surtout au tricot ;
  2. Papillon, surtout des broderies, nombreux SAL, SWAP et autres échanges ;
  3. dans un style différent mais sur des thèmes voisins, le blog de cagouille (je fais dans les animaux ce soir…) ;
  4. Chantal d’Artscor, avec plein de travaux d’aiguille divers, et aussi de la cuisine ;
  5. guide de lecture, qui présente quelques livres… dont un dont je vous ai parlé fin janvier, L’ombre du vent de C.R. Zafón ;
  6. le grimoire de Llyrio, qui fabrique en ce moment une maison de poupée en carton ;
  7. le blog de soleil de brousse et ses récits et autres papiers très poétiques.

Garage de Lenny Abrahamson

Hier soir, je suis allée voir le film Garage, de Lenny Abrahamson. A priori, d’après les critiques et présentations du film, c’était une histoire assez banale, et un bon film, primé à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes en 2007. Dans un village d’Irlande, qui se morfond autour de son pub, le garage est tenu par Josie, “ l’idiot du village ” ou, en terme politiquement correct, polyhandicapé léger (handicap mental léger associé à un problème de motricité fine et de hanche). Tout le monde se moque plus ou moins gentiment de lui, jusqu’à ce que le patron lui adjoigne un adolescent pour l’aider à ouvrir le garage tard le week-end.
Au deuxième tiers du film, des ronflements ont retenti dans la salle… Juste avant l’avant-dernière scène. Qui aurait mérité un avertissement préalable. Piégé, submergé, Josie décide de mettre fin à ses souffrances, comme plus tôt un de ses “ amis ” qui avait tué une portée de jeunes chiots en les noyant. Lentement (comme tout le film), sur fond de musique douce, il enlève soigneusement ses chaussures, ses chaussettes et sa casquette. Puis entre lentement dans la rivière.
Pour les personnes suicidaires, cette scène peut apparaître comme la justification de leur éventuel passage à l’acte, la confirmation que le suicide est la fin de leurs souffrances. En tant que proche de personne suicidée récemment, j’ai pris cette scène comme une grande violence… qui a ravivé ma propre souffrance.

Pierre-Jean de Béranger, hommage

recto de l'assiette terre de fer ilustrée d'une chanson de Béranger verso de l'assiette terre de fer ilustrée d'une chanson de Béranger, mrque de fabrique

L’âne devait aussi tenir dans ses mains un CD-Rom qui aurait contenu un fichier power point avec du texte, des images et du son. J’avais offert à maman un premier port-folio avec des chansons et des gravures lors de notre avant-dernier jour passé ensemble, le 4 mars 2007. Béranger lui tenait à cœur, à cause d’un service d’assiettes de son arrière-grand-mère, récupéré l’année précédente à la mort de sa mère (ma grand-mère). Ces assiettes portent la marque  » Béranger, terre de fer  » (voir photo de détail). Je n’ai jamais fini le montage du power point, mais voici une partie des matériaux collectés.

Ma mère s’est suicidée quelques jours après son soixantième anniversaire, sans que je puisse lui donner les cadeaux que j’avais prévu, à l’exception d’un livre original de chansons de Béranger, mais j’avais aussi prévu de lui donner lors de la fête prévue quelques semaines plus tard un classeur sur Béranger avec des textes de ses chansons, une discographie actuelle de chanteurs qui ont été inspiré par Béranger, des photos d’assiettes et de lieux parisiens autour de Béranger toujours et je lui avais cousu un petit âne.