Je rentre juste du cinéma, où Elle s’appelle Sabine de Sandrine Bonnaire passait à 20h. J’ai été assez déçue, car je n’ai pas vu la différence avec la version qui était passée il y a quelques mois sur France 3. Si la première vision m’avait touchée, cette seconde projection m’a semblé un peu longue, surtout met parfois mal à l’aise, un peu dans le rôle du voyeur passif face à ces cinq handicapés mentaux (oups : le terme politiquement correct est personne en situation de handicap / polyhandicap), dans leur foyer d’accueil en Charente. Si vous aviez raté la projection à la télé, allez y, sinon, vous pouvez vous dispenser de revoir ce film.
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Cette semaine, j’ai été taguée lundi par Catharina et mardi par David, dont je vous invite à visiter les blogs par les liens. Dans le contexte de l’anniversaire des dernières semaines de vie de ma mère, avec une grande instabilité psychologique avant son ultime geste le 12 mars 2007, une semaine après ses soixante ans, je n’avais pas trop envie de participer à ce jeu. J’avoue d’ailleurs que les articles de cette semaine publiés de lundi à jeudi avaient été écrits dimanche dernier et programmés pour paraître chaque jour de cette semaine. Mais la vie doit continuer. Voici donc ma contribution.
Rappel de la règle :
Livrer dans votre prochain article 7 secrets vous concernant et sur divers sujet, tels la famille, l’enfance, le boulot ou d’autres choses… (liste non exhaustive).
Recopier la règle du jeu.
Désigner ensuite 7 heureux gagnants, en leur laissant un commentaire sur leur blog pour les prévenir que vous les avez tagué. Puis les inviter à visiter votre blog afin de connaître … la règle du jeu !
Mes 7 secrets :
- un assez grand appartement en ville ;
- une grosse peine suite au suicide de ma mère il y a onze mois ;
- un blog qui me permet de voir que ma vie n’est pas si vide que ça… ;
- …et sur lequel il m’arrive de programmer à l’avance les articles des prochains jours ;
- un jardin… aussi en ville, à 10 minutes à pied de chez moi ;
- des bibliothèques sur presque tous les murs de mon T4 ;
- une cicatrice sur la nuque, vestige d’un grain de beauté qui était enflammé
Les 7 heureux tagués sont…
- Joce-tricote, consacré surtout au tricot ;
- Papillon, surtout des broderies, nombreux SAL, SWAP et autres échanges ;
- dans un style différent mais sur des thèmes voisins, le blog de cagouille (je fais dans les animaux ce soir…) ;
- Chantal d’Artscor, avec plein de travaux d’aiguille divers, et aussi de la cuisine ;
- guide de lecture, qui présente quelques livres… dont un dont je vous ai parlé fin janvier, L’ombre du vent de C.R. Zafón ;
- le grimoire de Llyrio, qui fabrique en ce moment une maison de poupée en carton ;
- le blog de soleil de brousse et ses récits et autres papiers très poétiques.
Emmanuel Venet, Ferdière, psychiatre d’Antonin Artaud
Tout d’abord, merci de m’accueillir dans la communauté lecture pour tous.
Aujourd’hui, j’avais des obligations qui m’ont laissé peu de temps pour la lecture. J’ai donc lu tôt ce matin Ferdière, psychiatre d’Antonin Artaud par Emmanuel Venet, publié en 2006 aux éditions Verdier (ISBN 2-86432-469-5).
J’avais acheté ce livre il y a quelques mois, après avoir lu la réédition des Nouveaux écrits de Rodez d’Antonin Artaud, réédité cette année dans la collection l’Imaginaire de Gallimard, accompagnée d’un CD avec des extraits d’interview de Ferdière sur France Culture. Antonin Artaud se plaint du traitement inhumain de Gaston Ferdière et surtout des électrochocs, alors que celui-ci les justifie par l’état mental d’Artaud.
Emmanuel Venet tente de réhabiliter Ferdière, en montrant qu’il avait lui-même essayé de rédiger des poèmes, qu’il avait eu à subir les pressions de la hiérarchie psychiatrique sur Paris après ses positions sur la guerre d’Espagne et à s’exiler en province. Pendant la guerre, il a probablement sauvé ses malades de la famine, et Artaud en particulier en l’accueillant à Rodez, dans l’Aveyron, caché plusieurs juifs. Mais il y a quand même pratiqué une lobotomie et de nombreux électrochocs sur plusieurs patients. Le livre ne permet pas de trancher la question : les électrochocs ont-ils réellement permis à Artaud de revenir à l’écriture ?
Pierre-Jean de Béranger, hommage
L’âne devait aussi tenir dans ses mains un CD-Rom qui aurait contenu un fichier power point avec du texte, des images et du son. J’avais offert à maman un premier port-folio avec des chansons et des gravures lors de notre avant-dernier jour passé ensemble, le 4 mars 2007. Béranger lui tenait à cœur, à cause d’un service d’assiettes de son arrière-grand-mère, récupéré l’année précédente à la mort de sa mère (ma grand-mère). Ces assiettes portent la marque » Béranger, terre de fer » (voir photo de détail). Je n’ai jamais fini le montage du power point, mais voici une partie des matériaux collectés.
Ma mère s’est suicidée quelques jours après son soixantième anniversaire, sans que je puisse lui donner les cadeaux que j’avais prévu, à l’exception d’un livre original de chansons de Béranger, mais j’avais aussi prévu de lui donner lors de la fête prévue quelques semaines plus tard un classeur sur Béranger avec des textes de ses chansons, une discographie actuelle de chanteurs qui ont été inspiré par Béranger, des photos d’assiettes et de lieux parisiens autour de Béranger toujours et je lui avais cousu un petit âne.