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Du côté des hommes de Marie Rouanet

couverture de Du côté des hommes de Marie Rouannet pioche-en-bib.jpgIl y a quelques semaines, j’ai lu Nous les filles pour tenter de lever le voile sur le secret de l’antipetitserpentigraphe, un vrai mystère soulevé par Michel, responsable de Belvert/l’ethnoblogue… Il me fallait lire aussi son point de vue sur les hommes, direction donc la médiathèque

Le livre : Du côté des hommes, Marie Rouanet, éditions Albin Michel, 234 pages, 2001, ISBN 9782226126634 (a aussi été publié en livre de poche).

L’histoire : cette fois, Marie Rouanet nous présente le monde des hommes, notamment de son enfance, mais vu depuis l’intérieur des maisons, le domaine des femmes. Les hommes, c’est l’extérieur, la chasse, la pêche, les mystères de certaines cérémonies (lors du carnaval ou de fêtes religieuses). Les hommes, c’est aussi le travail, les odeurs (de sueur, du bleu de travail, de l’extérieur, en un mot), des histoires que les femmes (et encore moins les filles) ne doivent entendre.

Mon avis : ce livre est plus construit comme un récit que nous les filles, qui est plus un livre d’observation sociologique ou ethnographique, avec un appareil de notes sur les variantes de jeux d’enfants par exemple. Ici, nous vivons la vie des hommes vue par la lorgnette de la petite fille devenue mère et épouse, même si parfois, l’observation ethnographique prend le pas, comme vers la fin du livre, les récits de fêtes populaires. Je suis sûre que ce monde séparé d’hommes et de femmes, avec chacun son territoire, n’est pas si loin que cela malgré mai 1968 et la libération sexuelle…

Nous les filles, de Marie Rouanet

Couverture de Nous les filles, de Marie Rouanet pioche-en-bib.jpgPour percer le secret de l’antipetitserpentigraphe, j’ai sorti de la médiathèque ce livre, sur la recommandation de Michel, responsable de Belvert/l’ethnoblogue

Le livre : Nous les filles, de Marie Rouanet, éditions Payot , 365 pages, 1990, ISBN 2-228-88272-0.

L’histoire : dans un quartier modeste de Béziers, dans les années 1950. La narratrice nous raconte son enfance, ses jeux entre filles, la tenue du dimanche, la tenue de la semaine qu’il faut faire durer, l’école (celle des sœurs où elle est admise dans un quota de « pauvres »), les clans qui se font et se défont, les jeux sans jouets (jeux de mots, dînettes offertes par les ressources de la nature, etc.), le groupe lointain des garçons, le patronage, la colonie de vacances, le passage à l’adolescence, quand certaines entre en apprentissage, sont contraintes de se marier alors qu’elle entre au lycée.

Mon avis : un texte un brin nostalgique peut-être, mais superbement écrit, je l’ai dévoré au jardin, par un chaud après-midi de fin août… J’ai bien apprécié aussi, pour ceux qui veulent aller plus loin, les règles et variantes de certains jeux d’enfants, plutôt de fillettes, de la marelle, des osselets (joués différemment des garçons), etc. Assurément un témoignage qui servira dans le futur aux ethnologues (il y en a toujours aujourd’hui qui étudient les relations entre filles et entre garçons dans les cours d’école…). Et j’ai appris le secret de l’antipetitserpentigraphe, dans le jeu des métiers (faire deviner par un mime ou des questions un métier), mais chut… la signification est réservée aux initié(e)s. Il vous faudra donc lire ce livre !

J’ai aussi lu Du côté des hommes et Le crin de Florence de Marie Rouanet.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.

Le Crin de Florence de Marie Rouanet

Couverture du Crin de Florence de Marie Rouanet pioche-en-bib.jpgJe n’ai pas encore fait venir en centre-ville Nous les filles ni Il a neigé cette nuit, de Marie Rouanet, des bibliothèques périphériques du réseau de la médiathèque de Poitiers. Le mystère de l’antipetitserpentigraphe devra encore attendre… Mais je n’oublie pas, Michel.

Le livre : Le Crin de Florence, de Marie Rouanet, éditions Climats, 1992, 61 pages, ISBN 2-907563-69-6 (il existe d’autres éditions de cet ouvrage).

L’histoire : des nouvelles qui mettent en scène, pour la plupart, des animaux… Comme l’invasion de la grenouille taureau, qui a envahi la région en une quinzaine d’années… Ou une curieuse histoire autour d’un petit carnivore, une autre sur les araignées. Les dernières parlent de prison et du monastère Saint-Michel de Grandmont (à l’origine d’un ordre monastique fondé en Limousin au 12e siècle et qui a essaimé un peu en Poitou-Charentes).

Mon avis : des textes courts, souvent poétique. J’ai beaucoup aimé, en dévorant ce petit livre un midi enfermée dans mon bureau au frais.

J’ai aussi lu Du côté des hommes et Nous les filles de Marie Rouanet.