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Kloch, ça a sonné à Poitiers…

Le carillon ambulant de Douai au parc de Blossac à Poitiers, 21 juin 2009 Je vous ai parlé hier rapidement du projet Kloch, ça va sonner, du compositeur Eryck Abeckassis, grand projet dans le cadre de la fête de la musique et de au 4×21, organisé chaque 21 de changement de saison par la Région Poitou-Charentes dans le cadre du temps des arts de la rue. Il y a eu tellement de monde que je n’ai pas pu faire beaucoup de photographies… Le matin à 11h au parc de Blossac, peu de monde encore pour écouter le carillon ambulant de Douai (Nord),

Le carillon ambulant de Douai au parc de Blossac à Poitiers, 21 juin 2009 joué par un jeune musicien, mais il a eu beaucoup plus d’auditeurs plus tard (pique-nique géant) et encore après dans la rue du marché noire de monde…

a place de l'hôtel de ville pendant Kloch à Poitiers, 21 juin 2009 La parade a commencé place de l’hôtel de ville, avec un funambule sur cet arbre suspendu sur un fil (désolée, trop de monde pour prendre la photo quand il était encore là…).

Le final de Kloch, place de la cathédrale à Poitiers, 21 juin 2009 Ensuite, découverte en musique (contemporaine) du son des différentes cloches de la ville, à Saint-Porchaire, au carillon du bijoutier, à Notre-Dame-la-Grande, avant le regroupement des 200 musiciens en divers points de la place de la cathédrale noire de monde… Et pour ceux qui se poseront des questions, le masque du chat est l’emblème du temps des arts de la rue dans la région.

Le final de Kloch, cathédrale de Poitiers, 21 juin 2009 Finalement, ce sont encore les trombones qui étaient le plus au calme dans la galerie au-dessus de la rosace…

Le final de Kloch, cathédrale de Poitiers, les trombones dans la galerie, 21 juin 2009 Vous ne les voyez pas ? Voici un détail de la galerie… Après, j’ai fait un tour avec des amis à la fête de la musique, mais pas très tard, trop de musique amplifiée et bien trop d’alcool et de gens de plus en plus ivres. Bravo aux services municipaux qui avaient rendu la ville impeccable dès ce matin !

Festival Télérama 2009

Le TAP cinéma à Poitiers Le festival Télérama commence mercredi 21 janvier, et pour Poitiers, les séances auront lieu au Théâtre, pardon, je ne m’y fais pas, il a été rebaptisé TAP-Cinéma et au Dietrich.Pour les 15 films du festival Télérama, ils se partagent en quatre catégories :

Ceux que j’ai vus et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au théâtre

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au Dietrich

Ceux que je n’irai pas voir, sauf si vous avez des arguments pour me convaincre d’y aller…

  • À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson
  • L’heure d’été d’Olivier Assayas
  • Home d’Ursula Meier, finalement vu au Dietrich
  • Into the Wild de Sean Pen
  • Juno de Jason Reitman
  • There will be blood de Paul Thomas Anderson

Poitiers, rencontres Henri Langlois et Charles Vanel

La façade de l'ancien théâtre de Poitiers devenu TAP cinéma Aujourd’hui, je ne vous montre pas un monument de Poitiers (la façade du théâtre rebaptisé TAP-cinéma depuis l’ouverture du TAP/théâtre auditorium n’en vaut pas la peine), mais souhaite vous parler des Rencontres internationales Henri Langlois. Il s’agit d’un festival de films d’écoles de cinéma, la 31e édition commence aujourd’hui, je ne suis pas sûre d’avoir le temps d’aller assister aux séances, mais le programme est alléchant…

Vendredi soir, pour ouvrir le festival et en même temps comme ciné-concert de la programmation du TAP (chaque année, il y a dans la programmation au moins un film de cinéma muet accompagné de musiciens), je suis allée voir la projection de Dans la nuit, film réalisé par Charles Vanel en 1929. Il s’agit d’un des derniers films de cinéma muet français et du seul long métrage réalisé par l’immense acteur qu’était Charles Vanel, qui joue aussi le rôle principal du film, avec Sandra Milovanoff. Il s’agissait d’une version restaurée grâce à la cinémathèque et à Arte. La musique a été créée, à la demande de Bertrand Tavernier, et jouée par Louis Sclavis et son quintet (elle est disponible en CD chez ECM Records). C’était très beau, mais vraiment dommage que la lumière des pupitres étaient trop forte. Je regrette aussi que la régie n’ait pas réussi à projeter correctement le film, nous avons eu droit à un assez important effet de trapèze… Mais le film est vraiment à voir, si un jour il passe chez vous ou dans une cinémathèque.

Le film : il s’ouvre sur des scènes qui alternent, des ouvriers carriers dans la montagne et une noce. Un très beau travail sur la lumière… Puis la vie du couple. Un jour, l’ouvrier est victime d’un grave accident. Enseveli, il peut être dégagé, mais quand il revient chez lui, il est défiguré. Et là, finalement, merci à la guerre 1914-1918 et à ses gueules cassées, il peut bénéficier d’un masque en métal qui permet de cacher la partie trop abîmée de son visage… Je vous laisse découvrir la fin si vous trouvez le film. Il a été apparemment édité en DVD en 2006.

Au sujet des gueules cassées, allez voir le site Peindre la guerre 1914-1918 créé pour les 80 ans (et oui, déjà en 1998) de la commémoration de l’armistice de 1918 sous l’égide de l’Unesco, en particulier la page consacrée à Otto Dix. Et pour les 90 ans ans de l’armistice, vous pouvez relire mon article sur les allégories de la République en Poitou-Charentes.

Charles Vanel a aussi réalisé en 1931 un moyen métrage, Affaires classées, cette fois en cinéma parlant… Retrouvez toute sa filmographie ici.

Fer, Enfer, fête de Zoprod

Entrée de la fête Fer Enfer de Zoprod, 2008 Aujourd’hui, il a fait vraiment très beau, ce qui a été excellent pour la fête Fer, Enfer de Zo Prod que vous pouvez aussi retrouver sur ce site. Je vous avais montré une de leurs animations à l’occasion de l’inauguration du TAP/théâtre auditorium de Poitiers.

Rhinocéros en métal de récupération, fête de Zoprod 2008 Pendant la semaine, ils ont créé de nombreuses œuvres et installées leurs anciennes dans l’ancienne usine qu’ils occupent dans le quartier de Monmidi à Poitiers, ainsi que dans le parc. Probablement un vrai cauchemar pour la commission de sécurité, mais leurs réalisations en récupération diverses sont vraiment inventives. J’ai adoré le grand rhinocéros, la grotte (de nuit, à cause des projections) ou encore les créations de petits montres d’une classe de cinquième du collège Rabelais, situé dans le même quartier.

Monstres créées par les collégiens du quartier, fête de Zoprod 2008 J’ai assisté à une de leurs visites guidées (très décalée, géniale), goûté plusieurs soupes, assisté au spectacle de clowns des humains gauches, et suis restée jusqu’à la coulée d’empreintes de pas en bronze. Un après-midi et une fin de soirée bien remplis.

Spectacle de la compagnie de la main gauche, fête de Zoprod 2008 Pour celles qui s’inquiètent, j’ai fini le HAL et presque tous les SAL en cours, mais je ferai les photographies demain à la lumière du jour et livrerai les objectifs aux dates prévues… Un peu de patience !

Promenades électromagnétiques de Poitiers

Deux promeneurs électromagnétiques sur le toit du parking Carnot Depuis le 6 octobre et jusqu’au 25, si vous passez par Poitiers, vous pouvez croiser des gens affublés d’un gros casque audio et qui font des choses étranges, comme lever et baisser la tête, s’approcher des distributeurs de billet, des portiques de sécurité des magasins, ou les fuir à grands pas, par exemple à la médiathèque. Ils ne sont pas devenus fous. J’ai fait l’expérience samedi après-midi, par un très bel été indien.
Il s’agit en fait de promenades électromagnétiques organisées par l’artiste Christina Kubisch. Artiste en résidence à Poitiers il y a quelques mois, elle a concocté ces promenades, avec un parcours qu’elle recommande, mais chacun peut aller où il veut en 45 minutes. L’expérience vaut vraiment la peine. Certains passants vous demanderont ce que vous faites, intrigués.
En fait, le casque capte les ondes électromagnétiques et les transforme, suivant les fréquences et les intensités, en sons, graves, aigus, pulsatiles, etc. Un excellent moyen pour voir que nous sommes assaillis par ces ondes, les antennes relais du toit du parking Carnot bien sûr sont source de ces ondes, mais aussi toutes les bornes wifi, tous les portiques de sécurité (c’est aussi le moyen de voir ceux qui ne marchent pas, je ne vous dirai pas lesquels, et ceux qui sont terrifiants, par exemple au magasin du Printemps). Le plus étonnant, c’est au cinéma du théâtre : le casque capte le système radio pour les sourds et malentendants dans la salle, et vous pourrez ainsi assisté au film (enfin, à sa bande son) dans le hall ! Une expérience à faire absolument, les casques sont prêtés gratuitement (contre le dépôt d’une pièce d’identité) à l’office de tourisme, à ses heures d’ouverture, du lundi au samedi. C’est une autre manière de découvrir la ville… Il devrait aussi y avoir un CD prochainement. L’artiste a enregistré le parcours sonore capté par plusieurs personnes, ce sont eux qui seront restitués.

Le contexte : Les cérémonies de l’inauguration du TAP/théâtre auditorium de Poitiers ont rebondi sur une manifestation autour de Patrimoine et création, dont une première avait eu lieu il y a deux ans à Poitiers. Dans le cadre de cette opération, je vous ai déjà montré la reconstitution de l’amphithéâtre romain sur une bâche sur la façade du parking Carnot, par Jean-Claude Golvin, chercheur au CNRS et grand spécialiste de ces reconstitutions. vous pouvez encore la voir sur place jusqu’au 30 octobre. Lors des journées du patrimoine, à côté des visites de l’amphithéâtre de Poitiers, des cris d’ambiance étaient diffusés depuis le toit du parking, eux aussi réalisés par Christina Kubisch (son site personnel, en allemand, n’a pas été mis à jour depuis 2006). Il doit encore y avoir une exposition de photographies de Marc Deneyer, annoncée mais sans date et sans lieu pour l’instant.

Festival des jardins de Chaumont-sur-Loire et oeuvres d’Erik Samakh

Festival des jardins 2008 Il y a quinze jours, j’étais en stage à Chaumont-sur-Loire sur un thème très sérieux, les fermes-modèles aux dix-huitième et dix-neuvième siècles. Nous avons beaucoup travaillé sur le sujet (fermes-modèles, modèles de fermes, fermes ornées, fermes industrielles, etc.), visité quelques-unes en région Centre, et juste eu le temps de visiter la ferme-modèle de De Brogglie à Chaumont et le festival des jardins. Mais nous n’avons pas eu le temps de visiter l’intérieur du château ni les expositions en cours.

Je profite de l’occasion pour vous présenter quand même ce beau domaine et le festival 2008, qui n’avait pas plu à Télérama (n° 3045, qui trouvait un manque d’imagination et une mauvaise présentation des œuvres d’art dans le château). Pour le festival, je trouve qu’ils sont trop sévères, surtout qu’il est difficile de se rendre compte en début de festival, il vient juste de commencer, tout devrait être bien mieux dans l’été, voire en septembre. Vous avez jusqu’au 19 octobre 2008 pour y aller, accès par la gare d’Onzain (grande ligne pas TGV Paris-Tours) pour ceux qui préfèrent abandonner leurs voitures. C’est à une dizaine de kilomètres d’Amboise, une vingtaine de Tours.

Le domaine : le domaine de Chaumont-sur-Loire, château transféré de l’État (gestion du centre des monuments nationaux) à la Région Centre depuis le 1er février 2007, est désormais géré avec le festival des jardins par un EPCC (établissement public de coopération culturelle) constitué par la Région Centre et la commune de Chaumont-sur-Loire. Il s’appelle désormais Centre d’arts (au pluriel) et de nature. Attention, le site internet du domaine n’est vraiment pas très convivial ni mis à jour. Pour trouver vraiment des informations précises, il faut aller voir les dossiers de presse.

Dans le dossier de presse du festival 2008, dont le thème est des jardins en partage, vous trouverez les paysagistes invités de l’année et la présentation des 26 jardins lauréats du concours 2008. Pour les artistes invités dans le parc (Jannis Kounellis, Erik Samakh, Victoria Klotz et Rainer Gross, voir mon article les œuvres de Rainer Gross, Erik Samakh et Victoria Klotz), ils sont à peine mentionnés en page 33 de ce document mais sans les dates des mises en place des œuvres. Et toujours rien sur les expositions, pas plus que sur le site général du château (que je n’ai pas vues)… Pour cela, il faut dénicher un autre dossier de presse qui aurait quand même pu être mis en lien à partir du premier, ou depuis la page d’accueil du domaine…

Côté restauration, j’ai été très déçue, il paraît que le tarif avait été négocié pour le stage… mais nous avons eu le même repas de pâtes médiocre les deux jours où nous avons sur place. Cela fait cher l’assiette biodégradable en fibres végétales compostables…

Côté hébergement, je suis très bien tombée, dans une très grande chambre d’hôte au pied du château, Le Patio, ensemble de deux chambres tenues par M. Rodrigo Gamboa pour un prix plus que raisonnable. Plus d’informations sur le site de l’office du tourisme de Chaumont-sur-Loire

Je voudrais aussi vous livrer quelques réflexions sur un des artistes invités, Erik Samakh. Les flûtes solaires et les lucioles suspendues dans le parc par Erik Samakh sont en cours d’installation et seront vraiment visibles à partir du 1er juillet si on en croit le dossier de presse. Si les premières présentations de ces œuvres étaient originales (elles accumulent de l’énergie pendant la journée et diffusent la nuit son ou lumière), cela devient vraiment un peu redondant et manque d’imagination, même si l’artiste investit à chaque fois un lieu différent. Au cours de ces dernières années, je les avaient déjà vues au Centre national – devenu depuis international – d’art et du paysage de Vassivière (leur site internet n’est pas non plus très bien conçu je trouve), en Limousin, où elles faisaient partie des manifestations liées à la replantation d’une parcelle ravagée par la tempête de 1999 sur l’île de Vassivière (Les Rêves de Tijuca, en 2002). L’année dernière, ces flûtes et ces lucioles étaient présentées à Romanes 2007, la biennale d’art contemporain 2007 de Melle, dans les Deux-Sèvres (en juillet, pas assez de soleil pour les faire fonctionner), biennale organisée autour du thème Eau, air, terre : La sagesse du jardinier. Ces flûtes et lucioles ont essaimé dans de nombreux autres lieux, que vous pouvez retrouver en partie ici.