En vacances, mais avec l’ultra portable… J’ai déplacé l’article lecture programmé par celui-ci… Soirée cinéma vendredi soir (au frais avec la clim, pour le frais, j’ai aussi quelques grottes ornées au programme) avec le dernier film de Pedro Almodóvar, La piel que habito, adapté de Mygale de Thierry Jonquet (que j’ai lu depuis). Pour Pedro Almodóvar, je vous ai parlé ici de ses derniers films, Les étreintes brisées, Julieta, les autres, dont Volver, je les ai vus avant ce blog. Pour Thierry Jonquet, j’ai parlé de Mon vieux, Le secret du rabbin ; Du passé faisons table.
Le film : Tolède, en 2012. Le chirurgien esthétique Robert Ledgard (Antonio Banderas) présente à une réunion de chercheurs la nouvelle peau qu’il a fabriquée et qui, l y a quelques années, aurait pu sauver sa femme qui, gravement brûlée il y a douze ans dans un accident de voiture, avait fini par se suicider. Elle est très résistante, il la présente comme une barrière possible contre le paludisme… mais le président de son université lui interdit de poursuivre des recherches contraire aux lois de bio-éthique, car il avoue avoir travailler sur de la transgenèse à partir de peau de porc sur des souris humanisées (et encore, il est loin d’imaginer la réalité…). De retour dans sa riche villa, véritable bunker, avec une clinique plus ou moins clandestine, quelques domestiques (qu’il renvoie très vite), et Marilia (Marisa Paredes), la femme qui l’a élevée (et ai en fait sa vraie mère). Une jeune femme, Vera (Elena Anaya) est enfermée à l’étage, elle ressemble fortement à l’ex-femme de Robert, est couverte d’une seconde peau, une sorte de justaucorps couleur chair. Retour six ans auparavant. Maria, la fille de Robert, très perturbée, avait été autorisée par son psychiatre à aller à un mariage où était aussi son père… qui la retrouve un peu plus tard victime d’une tentative de viol. Elle se suicide quelques jours plus tard, le père retrouve Vicente, le présumé violeur (Jan Cornet) et l’enlève…
Mon avis : j’ai moins aimé que les précédents… Un bon point pourtant dès le début, Véra façonne des figurines d’après un catalogue de Louise Bourgeois. Sans doute, le sujet est dérangeant… Mais peut-être aussi à cause du choix de faire du chirurgien un homme ivre de vengeance, qui perd toute limite morale. Je ne sais pas si l’intrusion de l’homme-tigre est dans le livre de Jonquet [j’ai maintenant lu le livre, Mygale, assez loin de l’adaptation!]. Mais ce passage est complètement en décalage. Un jour, un homme sonne à la porte de la villa. C’est le fils de Marilia, le demi-frère du chirurgien, il vient de commettre un braquage et s’en est sorti grâce au carnaval… Je vous laisse découvrir la suite de cette séquence dans le film. Autre chose qui m’a beaucoup dérangé, l’intrusion de nombreuses marques (de téléviseur, de parfum, etc.) que l’on voit nettement et en gros plan bien nets… Si la publicité entre ainsi dans les films, où va-ton?
Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films: