Archives par étiquette : Chaumont-sur-Loire

Chaumont (4) : la halte des teinturiers

Chaumont, festival des jardins 2009, jardin 13, la halte des teinturiers, le bassin et les tiges en maïs Après graine de conscience 2, mon jardin préféré cette année est le jardin n° 13, la halte des teinturiers. Les créateurs, Frédérique Michel, Dimitri Leduc, Noémie Chevereau, Luc Meinrad, Guillaume Felder, Frédéric Langel et Gisèle la salamandre du bassin (c’est dans le dossier), ont réutilisé le bassin du jardin La halte, créé en 2008 par Céline Le Tixerant et Axel Equilbey. J’aime beaucoup cette idée de continuité, de réutilisation partielle… un peu comme les compagnons qui réutilisent une pièce de charpente par exemple dans la nouvelle qu’ils créent… Ce bassin, ils l’ont surmonté d’un rideau que de loin on croirait en plastique, mais en fait, il s’agit de maïs compacté… et compostable à la fin du festival. Ils évoquent les fibres qui sortent du bain de teinture (le bassin). Tout autour du bassin, diverses ambiances colorées… Juste un regret, aucun livre à la boutique avec les recettes pour utiliser ces plantes… Les quelques explications sur les panonceaux ne donnaient pas non plus les recettes…

Chaumont, festival des jardins 2009, jardin 13, la halte des teinturiers Allez, quelques vues de plus près…

Chaumont, festival des jardins 2009, jardin 13, la halte des teinturiers, le pastel … le pastel, j’aime beaucoup le traitement des plantes et l’évocation de la couleur et de la cuve de colorant…

Chaumont, festival des jardins 2009, jardin 13, la halte des teinturiers, la ronce … la ronce, dont on peut utiliser les fruits (d’ailleurs, on s’en rend bien compte en les cueillant en ce moment pour les confitures)…

Chaumont, festival des jardins 2009, jardin 13, la halte des teinturiers, la garance … la garance, dont la racine donne un joli rouge…

Chaumont, festival des jardins 2009, jardin 13, la halte des teinturiers … et une autre petite vue du jardin.

Retrouvez mes visites à Chaumont en 2009…, les liens sont peut-être plus jour sur la page consacrée à Chaumont

Chaumont (3) : Méchain et les artistes exposés dans les écuries

L'arbre aux échelles de François Méchain à Chaumont-sur-Loire Après le le domaine de Chaumont-sur-Loire et un premier jardin, j’aborde aujourd’hui le centre d’arts et de nature. Chaque jour à 14h30, une médiatrice propose de présenter les différentes œuvres dispersées sur le domaine, j’étais sa seule auditrice ce jour-là, c’est bien dommage. J’avais fait un tour de ces œuvres avant, pour ressentir les émotions sans a priori.

Deux installations de François Méchain, artiste charentais, sont présentées à Chaumont-sur-Loire. Dans le parc, L’Arbre aux échelles est un grand arbre qui domine la Loire et aux branches duquel des dizaines d’échelles sont suspendues… L’auteur dit d’être inspiré du Baron perché d’Italo Calvino. Je l’ai à nouveau photographié en 2010 et en 2011.

La seconde installation se trouve dans le petit manège des enfants et carrément flippante, je trouve. Un très gros tronc d’arbre calciné est couché au sol, tout rouge (brique pilée ?), et hérissé de couteaux… qui lui valent son titre d’Arbre aux couteaux. Vous pouvez voir ces œuvres jusqu’au 31 décembre 2009. Je n’ai pas pris de photos des différentes expositions des écuries…

Il a créé en 2012 une nouvelle œuvre dans la grange aux abeilles.

Dans la nouvelle galerie des écuries, j’ai adoré La racine des légumes de Jacqueline Salmon (à voir jusqu’au 16 octobre 2009). Dans chaque salle, des photographies de légumes pris à maturité, photographiés comme « en pied », en fait posés à plat sur une dalle de béton, de la racine (nettoyée) au bout des feuilles… Il s’agit d’une série réalisée de 1998 à 2000 par Jacqueline Salmon et Robert F. Hammerstiel, qui l’a assisté dans ce travail difficile (attendre la mâturité des légumes, et prendre vite les photos, avant que les feuilles ne flétrissent.

Dans la cour des écuries, une installation assez curieuse de Patrick Blanc. Elle est composée comme un mur végétal (il en est l’un des promoteurs), en feutre avec des poches qui reçoivent des plantes, un arrosage au goute à goutte depuis le haut… un peu comme le mur végétal du musée du quai Branly qu’il a aussi créé. Sauf que le feutre ici à une forme hélicoïdale, avec plein de contre-dépouilles (des parties en creux et rentrantes, que l’on ne peut pas démouler lors d’un moulage, et qui ici prennent difficilement l’eau). Vous pouvez voir son évolution en 2010 (pas en forme) et en 2011 et 2012 (mieux).

Lien vers les sites des artistes :
François Méchain
Jacqueline Salmon
Patrick Blanc

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Chaumont (2), graine de conscience 2

Chaumont, festival des jardins 2009, jardin 6 de Florence Mercier, vue 1 Après le domaine de Chaumont-sur-Loire, voici un de mes jardins préférés de l’édition 2009 du festival des jardins, sur le thème, les jardins de couleur… Sur le plan de visite, il s’agit du jardin n° 6, intitulé Graine de conscience 2. Sur un tout petit espace (le même pour chacun), Florence Mercier a poursuivi son projet commencé en 2008. J’ai beaucoup aimé accéder à ce jardin par deux entrées différentes, et le découvrir ainsi sous plusieurs facettes…

Cette vue, vous l’avez si vous franchissez, au bout d’une allée, trois gros pots qui barrent en partie le chemin…

Chaumont, festival des jardins 2009, jardin 6 de Florence Mercier, vue 2 Devant le mur minéral…

Chaumont, festival des jardins 2009, jardin 6 de Florence Mercier, vue 3 … des messages suspendus par les visiteurs sur des fils…

Chaumont, festival des jardins 2009, jardin 6 de Florence Mercier, vue 4 L’autre facette, c’est en passant de l’autre côté du mur, une allée étroite et végétalisée (que vous pouvez aussi trouver par l’autre entrée…)

Chaumont, festival des jardins 2009, jardin 6 de Florence Mercier, vue 5 Encore une autre vue, avec les reflets dans ce grand miroir. C’est un des jardins préférés cette année… Si vous lisez l’explication de la créatrice, vous devez retrouver une forêt tropicale qui évoque l’Océanie, un champ de fleurs pour l’Europe et un jardin shinto inspiré du Japon… Mais je préfère visiter le jardin sans lire ces textes très Bo-bo devant chaque jardin.

D’après le dossier en ligne, vous pouvez retrouver ses jardins sur les berges de la Seine à Épinay-sur-Orge, à Villiers-sur-Orge, à Ballainvilliers, dans le parc de l’université d’Orléans-La-Source, la zone de référence de Saint-Dizier, ou encore le jardin Vallon à Cachan ou le parc Songis à Troyes. Je n’en connais aucun, et vous ?

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Chaumont (1), le domaine

Chaumont 2009, le châteauComme promis, voici une petite visite du domaine de Chaumont-sur-Loire. Je vais répartir la visite sur plusieurs articles concernant le domaine, le festival des jardins 2009 et son thème, les jardins de couleur et les œuvres des artistes accueillis dans le centre d’arts et de nature. J’alternerai avec la fin de mon voyage en Grèce, le dernier week-end en Dordogne, quelques visites de Caen l’année dernière que je ne vous ai pas encore montrées…

Chaumont, j’y suis arrivée en train, par la gare d’Onzain. Il suffit ensuite de remonter une longue allée et de franchir la Loire, depuis laquelle l’on a une très belle vue sur le château.

Si vous prenez l’entrée du bas, dans le village, vous remontez une longue rampe et découvrez ainsi le château… Si vous prenez l’entrée du haut, vous arrivez presque directement dans le festival des jardins, à proximité de la ferme modèle que j’ai étudiée en stage l’année dernière.

Chaumont 2009, le manège Un peu plus loin, vous apercevez le four qui existait avant l’aménagement du domaine, transformé en manège à poneys pour les enfants, aujourd’hui en galerie d’art…

Chaumont 2009, les écuries Ce bâtiment est accolé aux écuries, qui accueillent cette année plusieurs œuvres d’art que je ne vous ai pas photographiées…

Chaumont 2009, le château d'eau Plus loin dans le parc, vous pourrez découvrir le château d’eau, qui ne ressemble pas plus à un château d’eau dans l’imaginaire que celui de Blossac à Poitiers… Mais son grand réservoir suspendu permet de mettre l’eau sous pression pour alimenter le château, situé bien trop haut par rapport au village pour avoir de la pression sans cet équipement.

Chaumont 2009, le cimetière des chiens Plus loin encore, le cimetière des chiens de la princesse de Broglie, et le cénotaphe (faux tombeau, lieu de recueillement qui ne contient pas la dépouille… et qui est en fait une œuvre d’art de Victoria Klotz) de l’éléphant qu’elle n’avait pas pu entretenir et qui est mort dans un zoo…

Chaumont 2009, un espace de repos dans le festival Et voici un des espaces de repos au centre de l’espace du festival des jardins… que je vous emmènerai bientôt visiter ! Merci à Milkinise / Anne-Lise et à Véro bis (elle n’a pas encore de blog, mais retrouvez ici la carte en art postal qu’elle m’avait envoyée) de m’avoir encouragée à aller à nouveau au festival des jardins cette année.

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Les différents jardins :

Festival des jardins de Chaumont-sur-Loire et oeuvres d’Erik Samakh

Festival des jardins 2008 Il y a quinze jours, j’étais en stage à Chaumont-sur-Loire sur un thème très sérieux, les fermes-modèles aux dix-huitième et dix-neuvième siècles. Nous avons beaucoup travaillé sur le sujet (fermes-modèles, modèles de fermes, fermes ornées, fermes industrielles, etc.), visité quelques-unes en région Centre, et juste eu le temps de visiter la ferme-modèle de De Brogglie à Chaumont et le festival des jardins. Mais nous n’avons pas eu le temps de visiter l’intérieur du château ni les expositions en cours.

Je profite de l’occasion pour vous présenter quand même ce beau domaine et le festival 2008, qui n’avait pas plu à Télérama (n° 3045, qui trouvait un manque d’imagination et une mauvaise présentation des œuvres d’art dans le château). Pour le festival, je trouve qu’ils sont trop sévères, surtout qu’il est difficile de se rendre compte en début de festival, il vient juste de commencer, tout devrait être bien mieux dans l’été, voire en septembre. Vous avez jusqu’au 19 octobre 2008 pour y aller, accès par la gare d’Onzain (grande ligne pas TGV Paris-Tours) pour ceux qui préfèrent abandonner leurs voitures. C’est à une dizaine de kilomètres d’Amboise, une vingtaine de Tours.

Le domaine : le domaine de Chaumont-sur-Loire, château transféré de l’État (gestion du centre des monuments nationaux) à la Région Centre depuis le 1er février 2007, est désormais géré avec le festival des jardins par un EPCC (établissement public de coopération culturelle) constitué par la Région Centre et la commune de Chaumont-sur-Loire. Il s’appelle désormais Centre d’arts (au pluriel) et de nature. Attention, le site internet du domaine n’est vraiment pas très convivial ni mis à jour. Pour trouver vraiment des informations précises, il faut aller voir les dossiers de presse.

Dans le dossier de presse du festival 2008, dont le thème est des jardins en partage, vous trouverez les paysagistes invités de l’année et la présentation des 26 jardins lauréats du concours 2008. Pour les artistes invités dans le parc (Jannis Kounellis, Erik Samakh, Victoria Klotz et Rainer Gross, voir mon article les œuvres de Rainer Gross, Erik Samakh et Victoria Klotz), ils sont à peine mentionnés en page 33 de ce document mais sans les dates des mises en place des œuvres. Et toujours rien sur les expositions, pas plus que sur le site général du château (que je n’ai pas vues)… Pour cela, il faut dénicher un autre dossier de presse qui aurait quand même pu être mis en lien à partir du premier, ou depuis la page d’accueil du domaine…

Côté restauration, j’ai été très déçue, il paraît que le tarif avait été négocié pour le stage… mais nous avons eu le même repas de pâtes médiocre les deux jours où nous avons sur place. Cela fait cher l’assiette biodégradable en fibres végétales compostables…

Côté hébergement, je suis très bien tombée, dans une très grande chambre d’hôte au pied du château, Le Patio, ensemble de deux chambres tenues par M. Rodrigo Gamboa pour un prix plus que raisonnable. Plus d’informations sur le site de l’office du tourisme de Chaumont-sur-Loire

Je voudrais aussi vous livrer quelques réflexions sur un des artistes invités, Erik Samakh. Les flûtes solaires et les lucioles suspendues dans le parc par Erik Samakh sont en cours d’installation et seront vraiment visibles à partir du 1er juillet si on en croit le dossier de presse. Si les premières présentations de ces œuvres étaient originales (elles accumulent de l’énergie pendant la journée et diffusent la nuit son ou lumière), cela devient vraiment un peu redondant et manque d’imagination, même si l’artiste investit à chaque fois un lieu différent. Au cours de ces dernières années, je les avaient déjà vues au Centre national – devenu depuis international – d’art et du paysage de Vassivière (leur site internet n’est pas non plus très bien conçu je trouve), en Limousin, où elles faisaient partie des manifestations liées à la replantation d’une parcelle ravagée par la tempête de 1999 sur l’île de Vassivière (Les Rêves de Tijuca, en 2002). L’année dernière, ces flûtes et ces lucioles étaient présentées à Romanes 2007, la biennale d’art contemporain 2007 de Melle, dans les Deux-Sèvres (en juillet, pas assez de soleil pour les faire fonctionner), biennale organisée autour du thème Eau, air, terre : La sagesse du jardinier. Ces flûtes et lucioles ont essaimé dans de nombreux autres lieux, que vous pouvez retrouver en partie ici.