Archives par étiquette : bronze

Le Grand-Rond à Toulouse (3) : la louve de Rouillard

Le Grand Rond à Toulouse, la louve de Pierre Rouillard, vue de face Je poursuis la visite du Grand-Rond à Toulouse… Si vous avez ratez la Chienne de Pierre Rouillard, je vous invite à aller lire l’article avant de poursuivre, pour le contexte… Je rappelle juste qu’elle date de 1865.

La louve fait donc face à la chienne. Comme elle, elle allaite ses petits et a la gueule ouverte. Mais elle a le poil hérissé et ébouriffé.

Le Grand Rond à Toulouse, la louve de Pierre Rouillard, les louveteaux Entre ses pattes, vous remarquez la présence de feuilles de chêne, symbole de force et de puissance.

Pour information, suite à de nombreux actes de vandalisme, la ville de Toulouse a remplacé la plupart de ses statues dans les lieux publics par des copies, et mis à l’abri les originaux…

Les autres articles sur le Grand-Rond : le jardin et le kiosque (avec cartes postales anciennes) ; la chienne et la louve de , le monument à Clémence Izaure ou les gloires de Toulouse (détruit).

Frédéric Vaghi m’a signalé en commentaire sur l’article de la chienne la mise en ligne de sa vidéo sur la présentation en langue des signes française / LSF de ces deux sculptures…  Suivre le lien si le visualiseur ne fonctionne pas.

Gloria Victis de Mercié à Niort

Niort, Gloria Victis de Mercié, vue de loin, de trois quarts Il y a quelques semaines, en vous parlant de la statue de Jeanne d’Arc par Antonin Mercié à Toulouse, je vous parlais de la Gloria Victis (Gloire aux vaincus) qui figure sur le monument aux morts de 1870 à Niort. En allant à une réunion de l’alliance maladies rares l’autre jour, pour représenter Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques, j’ai fait un petit crochet par la place de Strasbourg pour prendre quelques photographies…

Niort, Gloria Victis de Mercié, vue de face, de loin La voici de plus près, de face…

Allez, on s’approche, vous voyez mieux le groupe sculpté composé d’une Victoire soutenant un soldat en train de mourir.

Niort, Gloria Victis de Mercié, vue de face, rapprochéeEncore un peu plus près…

Niort, Gloria Victis de Mercié, vue de face, le groupe sculpté Regardez la légèreté du soldat…

Niort, Gloria Victis de Mercié, les têtes de la Victoire et du sldat mourant … et quand on tourne un peu autour de la sculpture, la souffrance de son regard, son glaive brisé…

Niort, Gloria Victis de Mercié, le pied du soldat Admirez la qualité de la sculpture, ici sur le drapé et le pied droit du soldat…

Niort, Gloria Victis de Mercié, la Gorgone … ou encore sur le pectoral (partie de l’armure protégeant la poitrine) orné d’une tête de Méduse (sensée pétrifiée l’ennemi de son regard) porté par la Victoire.

Niort, Gloria Victis de Mercié, inscription Gloria Le titre de l’œuvre figure sur sa base, Gloria…

Niort, Gloria Victis de Mercié, les pieds et inscription Victis … Victis (Gloire aux vaincus). Au passage, le pied de la Victoire est aussi visible sur cette photographie.

Niort, Gloria Victis de Mercié, la signature du sculpteur Mercié La signature du sculpteur, (Antonin) Mercié aussi…

Niort, Gloria Victis de Mercié, la signature du fondeur Thiébaut …ainsi que celle du fondeur, les frères Thiébaut, qui ont aussi fondu le monument aux morts de 1870-1871 de Jules Félix Coutan à Poitiers. Il s’agit en effet d’un tirage en bronze d’un modèle en plâtre présenté au Salon de 1874 par Antonin Mercié, qui reçut une médaille d’honneur.

Niort, Gloria Victis de Mercié, le socle avec inscription de la souscription Sur la face arrière du socle figure la mention de la souscription qui a permis d’ériger le monument en 1881. Sur la face principale, vous le devinez sur la deuxième photographie, est inscrite la dédicace,  » aux enfants / des Deux-Sèvres / morts pour la défense / du pays / 1870-1871 « .

Niort, Gloria Victis de Mercié, carte postale ancienne Pour la route, je vous ajoute une vue sur une carte postale ancienne, quand les arbres n’avaient pas encore poussé… et avec des canons bien guerriers tout autour.

D’autres sculptures s’étaient trouvées auparavant à cet emplacement, une statue d’Henri IV créée en 1828 puis une statue de Napoléon en 1850.
Vous trouverez d’autres informations sur cette œuvre dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République, et dans le dossier documentaire réalisé par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Poitou-Charentes). Un autre tirage se trouve au musée des Augustins à Toulouse, un autre à Bordeaux près de la cathédrale, un autre encore au musée de Grenoble, etc. Une autre statue célèbre d’Antonin Mercié, représentant David, se trouve à Toulouse, suivre le lien pour la voir. Vous pouvez aussi découvrir une photographie du plâtre présenté au salon de 1874.

Angles-sur-l’Anglin, le monument aux morts (Aimé Octobre)

Inauguration de la place Aimé Octobre à Angles-sur-l'Anglin, dans la Vienne Il y a une dizaine de jours, la commune d’Angles-sur-l’Anglin, dans la Vienne, donnait à la place du village le nom d’Aimé Octobre, né dans cette commune en 1868, prix de Rome en 1893 et décédé à Vouvray en 1943. C’est un sculpteur dont je vous ai déjà parlé pour la grande poste de Poitiers et le monument aux morts de la Vienne de 1914-1918, également à Poitiers.

A Angles, il a représenté une Victoire, reproduite en miniature dans la main d’un homme traité à l’Antique sur le monument aux morts de 1914-1918 à Châtellerault, ville dans laquelle il a aussi réalisé le monument aux morts de 1870. Vous pouvez aussi découvrir ses œuvres sur le monument aux morts de Lusignan et de Montmorillon, ville où il a également réalisé la statue du général de Ladmirault. Si vous passez par La Couarde en Charente-Maritime, admirez un autre monument aux morts du même sculpteur. Plus loin, vous avez aussi le monument à Pierre Termier dans le square Termier à Briançon. Vous pouvez retrouver les monuments aux morts portant des allégories de la République en Poitou-Charentes dans le Parcours du Patrimoine sur le sujet, rédigé par Charlotte Pon ou dans les dossiers établis par le service régional de l’inventaire du patrimoine culturel. La commune avait réalisé une petite exposition sur les œuvres d’Aimé Octobre et accueilli « La République et ses monuments aux morts en Poitou-Charentes », réalisée également par la région Poitou-Charentes, service de l’inventaire du patrimoine culturel et qui circule depuis près de deux ans notamment dans des établissements scolaires et des mairies de la région.

La Victoire d'Aimé Octobre à Angles-sur-l'Anglin, dans la Vienne, vue de face Revenons à Angles, désolée pour les photographies, il ne faisait pas très beau mais il y avait quand même un contre-jour… La voici de face…

La Victoire d'Aimé Octobre à Angles-sur-l'Anglin, dans la Vienne, vue deprofil De profil…

La Victoire d'Aimé Octobre à Angles-sur-l'Anglin, dans la Vienne, vue de la signature … la signature (les signatures plutôt, mais l’une n’est pas visible entièrement ici) sur le socle ainsi que la date de 1926 (il fut inauguré le 9 octobre 1927)…

La Victoire d'Aimé Octobre à Angles-sur-l'Anglin, dans la Vienne, vue de dos … de dos…

aLa Victoire d'Aimé Octobre à Angles-sur-l'Anglin, dans la Vienne, vue de l'autre profil …et l’autre profil entre les arbres.

Angles-sur-l’Anglin, c’est aussi l’un des plus beaux villages de France (un label assez strict), un beau château fort qui domine la vallée de l’Anglin, la frise sculptée magdalénienne sculptée, gravée et peinte du Roc-aux-Sorciers, qui ne se visite pas mais que vous pouvez découvrir dans un centre d’interprétation et sur le site officiel.

Pour en savoir plus, paru après cet article : Grégory Vouhé paru dans l’Actualité Poitou-Charentes n° 106 (automne 2014) : De la femme éplorée à la Victoire, p. 24.

Le Grand-Rond à Toulouse (2) : la chienne de Rouillard

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne et la louve de Rouillard, tête tournée vers le bassin, carte postale ancienne À l’entrée nord du Grand-Rond à Toulouse, vous serez accueillis par ces deux statues d’une chienne et d’une louve qui se font face. La tradition toulousaine veut que ce face-à-face soit le symbole de la lutte de l’Alsace et de la Lorraine contre l’ennemi, le loup, mais elles ont été acquises avant la guerre de 1870 et cette explication est donc plus qu’improbable. En effet, elles ont été acquises à l’occasion de l’exposition de 1865. Elles ont été réalisées par Pierre Louis Rouillard et coulées en fonte de fer par les fonderies Durenne à Sommevoire en Haute-Marne (je vous en ai déjà parlé à propos des œuvres de Durenne dans le parc de Blossac à Poitiers, la fontaine aux amours et aux nymphes, un Amour sur un griffon, le Faune soufflant dans une corne, le Faune au coquillage).

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne et la louve de Rouillard, tête tournée vers l'entrée, carte postale ancienne Pierre Louis Rouillard (1820-1881), dont vous pouvez lire une biographie ici, a surtout produit des sculptures animalières assez monumentales, après avoir été sculpteur pour le Muséum d’Histoire naturelle à Paris. Il a notamment réalisé des sculptures pour le Trocadéro (le monumental Cheval à la herse qui trône aujourd’hui devant le musée d’Orsay), l’Opéra et la Fontaine Saint-Michel à Paris. Revenons aux sculptures de Toulouse.

La louve et la chienne ont été présentées tantôt avec la tête tournée vers l’espace intérieur (occupé lui aussi de manière variable, comme nous avons vu), tantôt la tête tournée vers l’entrée du parc. C’est encore le cas aujourd’hui, je ne sais pas à quelle date elles ont été tournées… Je commence par vous présenter la chienne.

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne de Pierre Rouillard, vue de face Elle vous accueille la gueule ouverte, menaçante malgré son collier.

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne de Pierre Rouillard, les chiots Elle allaite ses chiots…

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne de Pierre Rouillard, les mamelles Bien que reliée à une chaîne et les mamelles gonflées de lait, il n’y a rien de paisible en elle.

Pour information, suite à de nombreux actes de vandalisme, la ville de Toulouse a remplacé la plupart de ses statues dans les lieux publics par des copies, et mis à l’abri les originaux…

Les autres articles sur le Grand-Rond : le jardin et le kiosque (avec cartes postales anciennes) ; la chienne et la louve de Rouillard, le monument à Clémence Izaure ou les gloires de Toulouse (détruit).

Frédéric Vaghi m’a signalé en commentaire sur l’article de la chienne la mise en ligne de sa vidéo sur la présentation en langue des signes française / LSF de ces deux sculptures…  Suivre le lien si le visualiseur ne fonctionne pas.