Archives mensuelles : août 2012

Le buste de Réaumur à La Rochelle

Le monument à Réaumur par Lemoyne à La Rochelle, 1, vu de loin

Le buste de René Ferchault de « Réaumur /1683/1757 » (c’est écrit sur le socle), entomologiste (spécialiste des insectes) et physicien (fondateur de la métallographie), se trouve à La Rochelle non pas rue de Réaumur mais dans le prolongement, au carrefour de la rue de la Noue. Un peu délicat d’aller le prendre en photographie…

Le monument à Réaumur par Lemoyne à La Rochelle, 2, le buste en bronze sur son haut socle Le petit buste en bronze est posé sur un haut socle. Il s’agit en fait d’une copie. L’original, inauguré le 23 septembre 1899 (donc plus d’un siècle après sa réalisation), avait été fondu pendant la Seconde Guerre mondiale. Le sculpteur Georges Chaumot (dont je vous ai parlé pour le monument aux pionniers de Côte-d’Ivoire et le monument à Pierre Doriole) avait pu en faire un moulage en plâtre, qui a servi à ce nouveau tirage (par la fonderie d’art Susse) mis en place en novembre 1967.

Le monument à Réaumur par Lemoyne à La Rochelle, 3, la signature JB Lemoine Il porte d’un côté la signature et la date « par J.B. Lemoine 177(0?) ». Il s’agit du sculpteur Jean-Baptiste Lemoyne, dit Jean-Baptiste II Lemoyne (1704-1778). [voir plus d’informations en commentaire].

Le monument à Réaumur par Lemoyne à La Rochelle, 4, le profil droit de Réaumur De l’autre côté, l’identification « Mr de Réaumur ». Notez au passage ses cheveux longs.

Le monument à Réaumur par Lemoyne à La Rochelle, 5, le buste vu de face De face, vous pouvez voir l’expressivité de son visage, même si la sculpture est un peu émoussée par ce contre-moulage…

Toutes ces photographies datent du 25 juin 2011.

Premier essai de petits-beurre…

Premier essai de petits beurres Après Emmanuelle / le Marquoir d’Élise, à mon tour de craquer pour le coffret de Larousse sur les petits-beurre, avec emporte-pièce et livret de recettes… Sur son blog de cuisine, Effondrille et abat-faim, elle a proposé plusieurs variantes, à la pistache [je les ai testés depuis, voir mes petits-beurre à la pistache], aux fraises séchées, au spéculoos. Pour une première, j’ai testé la recette de base, à demi-dose, prévue pour 25 biscuits, j’en ai eu 28 (et il me restait un peu de pâte, pour 1 ou 2)… Il ne faut pas s’y prendre au dernier moment, car il y a des temps d’attente, 20 minutes après avoir fondu le beurre, puis 3 h au frigo… et le temps de refroidissement des biscuits. pas mal, mais je trouve qu’ils ressemblent plus à des sablés qu’à des petits beurres. la prochaine fois, je testerai une des recettes d’Emmanuelle, et je les dorerai au jaune d’œuf… Surprenant aussi, comme il y a un peu de levure, ils lèvent un peu à la cuisson… et l’estampille « fait maison » s’estompe.

Des carrés gris au tricot (2) : comme une carte à jouer

Un carré gris tricoté pour Brigitte : pique, coeur, trèfle et carreau Il y a quelques semaines, Brigitte (Brigitbrode) a lancé un appel pour réaliser un bai jia bei non pas en couture, comme il est de coutume, mais au tricot, il lui faut 30 carrés de 20 cm de côté, au tricot, avec une laine grise. Je prévois de lui en faire trois, après l’ancre, voici les couleurs des cartes à jouer, la laine est celle de mon dernier pull, j’ai adapté les modèles prévus pour des trousses (cœur, pique, trèfle et carreau) tiré du dernier Prima hors-série créatif (n° 28H, juin 2012), j’ai recalculé les mailles et les marges avec du 3,5 à partir d’un échantillon… Les bords roulent un peu, mais cela ira quand il sera cousu avec les autres… [voir aussi le carré à trois bandes].

PS: j’en ai ajouté deux supplémentaires, l’un avec des petits carreaux et l’autre avec un point fantaisie .

J’ai participé à plusieurs bai jia bei classiques:

Le vrai monde de Natsuo Kirino

Couverture de Le vrai monde de Natsuo Kirino

pioche-en-bib.jpgJ’avais noté ce livre dans le petit carnet offert par Emmanuelle et l’ai récupéré à la médiathèque (dans une annexe). J’avais envie de le lire après Out, mais après avoir lu Intrusion, j’hésitais à relire un livre de cette auteure.

Le livre : Le vrai monde de Natsuo Kirino, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Vincent Delezoïde, collection Thrillers, éditions du Seuil, 2010, 213 pages, ISBN 978-2020981279.

L’histoire : dans la banlieue de Tokyo de nos jours au mois d’août. Un matin, alors qu’elle est en vacances mais doit aller à un cours intensif, Toshiko, élève en dernière année de lycée, entend un fracas de verre brisé chez ses voisins. Un peu plus tard, en allant à la gare en vélo, elle croise le fils des voisins, qu’elle surnomme « le lombric ». Il lui assure que tout va bien chez eux… En rentrant des cours le soir, Toshiko s’aperçoit que son téléphone portable a disparu, ainsi que son vélo. Mais de retour chez elle, un choc l’attend: la voisine a été assassinée à coups de batte de base-ball et le principal suspect est son fils… Elle décide de ne pas parler des bruits entendus, ni d’avoir croisé le fils vers midi… Et voilà que sa cousine et ses amies sont appelées tour à tour par ce garçon: c’est lui qui a pris le portable et le vélo… S’engage alors un étrange jeu, où les quatre filles vont aider le fugitif…

Mon avis : en tapant la traduction, j’ai spontanément mis « traduit du japonais », puis ai vu traduit de l’anglais (États-Unis): c’est quoi ce scandale, une traduction de traduction? Le Seuil n’a pas honte de faire traduire une traduction (et donc déjà une interprétation) plutôt que l’original??? Apparemment pas, puisque c’est clairement spécifié sur l’achevé d’imprimé page 7, et que le Seuil l’a aussi fait pour Monstrueux, un autre titre de cette auteure. Une pratique inadmissible!

Ceci dit, il est quand même probable que la forme du roman (à défaut du fond et du rythme) ait été respecté. Les chapitres se placent alternativement dans la bouche de chacun des cinq adolescents. Il s’agit d’une critique violente de la société japonaise, ici du système éducatif, des cours intensifs supplémentaires pour réussir à entrer dans la bonne université, de l’abandon des parents, si pris par leur boulot et les apparences sans se soucier du bien-être de leurs enfants… qui du coup se méfient du monde des adultes.