Archives par étiquette : Turquie

Voyage en mer Egée (3) : Ephèse (2)

Le théâtre d'Éphèse Le mur de scène du théâtre d'Éphèse J’ai eu beaucoup de choses à vous montrer ces derniers jours. Mais je n’ai bien sûr pas oublié mon voyage en Grèce. À Éphèse, il n’y a pas que la bibliothèque, il y a aussi des quartiers riches (l’une des riches maisons a été restaurée et se visite avec un billet supplémentaire, mais le temps de l’escale ne permet pas de la voir), des temples, un théâtre… un quartier administratif, des latrines publiques, des thermes qu’on ne nous a pas montré, une nécropole. La visite était très confuse, et il faudrait envisager de  » dérestaurer  » certains éléments, dont le remontage est vraiment probablement très loin de la réalité.

Le nymphée de Trajan à Éphèse
Par exemple, ce nymphée dit de Trajan est vraiment un remontage invraisemblable ! Voici donc en vrac quelques photographies, je reviendrai peut-être dessus une prochaine fois, quand j’aurai compris le fonctionnement du site. Par exemple, le théâtre nous a été présenté comme un lieu où saint Jean a essayé de convertir la foule, a failli être lynché et s’est retrouvé emprisonné, sauvé par le gouverneur. Mais cela mérite d’être vérifié, vues les autres âneries que nous a servi le guide, comme un égout (d’après ce que j’ai observé) qui a été présenté comme un passage creusé par les prostituées du bordel voisin de la bibliothèque pour la commodité de leur emploi… Mais ces deux édifices ne sont pas contemporains ! Le théâtre a une origine bien plus ancienne. Son mur de scène semble remonté à peu près correctement. Éphèse, stèle

Quant au site, espérons qu’il supportera encore un certain temps la pression des touristes et surtout des guides, comme cette pauvre stèle…

Admirez quand même certains détails, comme ce sarcophage…

De toute façon, je retournerai probablement dans ce secteur de Turquie si riche en sites d’époque romaine.

Désolée pour la mise en page, je n’arrive pas à faire ce que je veux…

Petit récapitulatif des articles que j’ai publiés sur ma croisière en mer Égée (octobre 2008) :

  1. le départ du Pirée
  2. Mykonos ;
  3. Éphèse, la bibliothèque ;
  4. Éphèse (2) ;
  5. Patmos ;
  6. le port de Rhodes ;
  7. les remparts de Rhodes ;
  8. vieilles rues de Rhodes ;
  9. l’hôpital des hospitaliers et le musée archéologique de Rhodes ;
  10. l’acropole du Mont Smith à Rhodes ;
  11. Rhodes, la rue des Chevaliers et le Palais des Grand-Maîtres ;
  12. Rhodes, une villa ;
  13. Rhodes, le départ
  14. et bientôt la suite…

Voyage en mer Egée (2) : Ephèse (1)

Le site d'Éphèse avec la bibliothèque au fond, en bas Suite de mon voyage en Grèce. Je n’ai pas pu rédiger cet article hier soir, je me rattrape donc ce matin… Mardi 30, à l’aube, nous débarquons en Turquie, à Kusadasi. Direction la soit-disant maison de la Vierge, aucun intérêt, c’est une création récente, sauf un petit baptistère reconverti en citerne à eau dans les premiers siècles de notre ère. Ensuite, direction le site archéologique d’Éphèse. Impossible de tout voir en moins de deux heures, ni de tout vous montrer en un seul article. Voici donc pour commencer l’Artémison, dédié à Artémis et considéré dans l’Antiquité comme l’une des sept merveilles du monde. Et bien non, puisqu’il n’y a presque plus rien à voir de ce temple, incendié en 356 avant J.-C. et reconstruit puis détruit en 262 par les envahisseurs barbares… Une partie du décor sculpté se trouve au British museum à Londres…
La foule sur le chemin vers la bibliothèque Je commence donc cette visite par la bibliothèque, que l’on voit vraiment depuis le haut du site et quasiment tout au long de la visite. C’est un monument romain, construit à partir de 117 de notre ère par un gouverneur de la ville, Julius Aquila, et dédiée à son père, Celsus Polemaneus.

La façade de la bibliothèque d'Eacute;phèseContrairement à ce qu’à dit le guide, l’emplacement de cette bibliothèque n’était donc pas prévu à l’avance mais a été le résultat d’une évolution de l’urbanisme de la ville, bien après la construction de la grande voie menant de la ville administrative et des palais à cette bibliothèque. Attention, il s’agit bien sûr d’une reconstruction, à partir d’éléments trouvés sur place… entre 1970 et 1978. Elle aurait contenu jusqu’à 12000 rouleaux, tous incendiés lors des invasions dites barbares (incendie par les Goths en 263 de notre ère).

La fontaine voisine a quant à elle été construite avec les débris à la suite de cet incendie. Toute cette complexité chronologique n’a absolument pas été abordée par le guide sur place… Et comme vous le voyez, nous n’étions pas seuls !
Petit récapitulatif des articles que j’ai publiés sur ma croisière en mer Égée (octobre 2008) :

  1. le départ du Pirée
  2. Mykonos ;
  3. Éphèse, la bibliothèque ;
  4. Éphèse (2) ;
  5. Patmos ;
  6. le port de Rhodes ;
  7. les remparts de Rhodes ;
  8. vieilles rues de Rhodes ;
  9. l’hôpital des hospitaliers et le musée archéologique de Rhodes ;
  10. l’acropole du Mont Smith à Rhodes ;
  11. Rhodes, la rue des Chevaliers et le Palais des Grand-Maîtres ;
  12. Rhodes, une villa ;
  13. Rhodes, le départ
  14. et bientôt la suite…

Neige, de Orhan Pamuk

Couverture de Neige, de Orhan PamukSamedi dernier, grâce à un match de football, le président turc, Abdullah Gül, s’est rendu en Arménie à Yérévan et y a rencontré le président arménien Serge Sarkissian. Ce dernier, en signe d’ouverture, lui avait organisé un repas pour la rupture du jeûne du Rhamadan. Si la Turquie n’a pas reconnu le génocide arménien, si les relations diplomatiques ne sont pas nouées, je trouve que cette rencontre est un grand pas pour la paix… Tant pis si les sifflets ont accueillis l’équipe turque sur le terrain, c’est déjà une première rencontre prometteuse.

Alors, cela m’a donné l’idée de vous parler cette semaine d’Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature en 2006. Orhan Pamuk est très engagé dans la cause arménienne, ou plutôt en faveur de la reconnaissance du génocide arménien par les Turcs. Il a aussi dénoncé l’assassinat du journaliste et écrivain turc d’origine arménienne Hrant Dink en janvier 2007, et a reçu pour cela des menaces de mort. [Voir aussi Cette chose étrange pour moi]

Le livre : Neige, d’Orhan Pamuk, éditions Gallimard, 2005 (ISBN 2-07-077124-5), traduit du turc par Jean-François Pérouse. Il m’avait été offert il y a déjà de nombreux mois… 18 exactement, à quelques jours près…

L’histoire : près de la frontière arménienne, à Kars, plusieurs jeunes filles voilées se sont suicidées parce qu’elles veulent pouvoir porter le voile à l’école ou à l’université. Un poète turc, originaire de cette ville et qui rentre d’Allemagne, s’y rend pour enquêter. Il trouve la ville où tombe la neige, où des tensions liées aux élections municipales sont exacerbées. Puis, au théâtre, a lieu un assassinat en pleine représentation d’une pièce engagée…

Mon avis : un sujet encore plus d’actualité aujourd’hui en Turquie, avec le débat sur la laïcité et le nouveau gouvernement. Les thèmes des rôles de la police, de l’armée, de la torture, du voile sont abordés dans un texte dense et, dans mon souvenir, pas toujours très clair (entre la réalité narrative et la pièce de théâtre), à lire absolument…

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.