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Soutenez RFI… et timpani records

Mes radios préférées étaient en grève hier, mais tous ensembles, luttons pour le maintien de tous les services publics, sans oublier radio France et encore plus Radio-France internationale (RFI) qui va voir la fermeture de nombreuses stations, la suppression des émissions en Allemand et dans plein d’autres langues. En France, certes, il faut habiter en région parisienne ou écouter via le web pour se rendre compte de la diversité de RFI… Mais cette chaîne est aussi indispensable aux autres radios du groupe Radio-France pour de nombreuses émissions, pour la diversité, pour lav érification des informations par les journalistes sur place. Si vous ne connaissez pas cette chaîne, allez la découvrir en ligne. Et si vous voulez entendre des langues que vous ne soupçonnez même pas, cliquez vite sur les liens en haut à droite, car la plupart vont disparaître de la grille des programmes. Pour la pétition, il faut aller ici.

Voici la programmation musicale de ma soirée (euh, la musique des jours de grève sur Radio-France, ce n’est quand même pas un super programme) :
– la bande originale du film Persepolis (film de Marjane Satrapi, qui m’avait vraiment plu, est-elle au festival de la bande-dessinée d’Angoulême ce week-end ?), musique composée et dirigée par Olivier Bernet (édité chez EMI) ;
– Songs from the taverne, ballades and drinking songs from the time of Chaucer, acheté il y a un peu plus d’un an à Londres (éditions the gift of music) ;
– les dieux paillards de Pierre Péret (coffret de deux CD, vol. 2 et 3 de l’anthologie de la chanson paillarde, chez Naïve), sortez couverts !

Côté musique plus sérieuse (?) et très classique, très belle, que j’écoute le plus souvent, je vous invite à soutenir Emmanuel Chollet, un ami qui est co-directeur du label Timpani records… Voici son annonce :  » Nous sommes très heureux de vous annoncer la nomination aux BBC Music Magazine Awards 2009, de Sophie Arnould, opéra en un acte de Gabriel Pierné enregistré en 2007 par l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg dirigé par Nicolas Chalvin avec Sophie Marin-Degor, Doris Lamprecht et Jean-Sébastien Bou.
Cet enregistrement avait déjà obtenu en 2008 plusieurs distinctions notamment un Diapason d’Or Découverte, un BBC Music Choice et un Joker Crescendo « .

Le public est invité à voter pour les catégories opera, orchestral, choral, chamber, instrumental, vocal sur le site de la BBC… Allez écouter des extraits avant de voter, si vous pouvez. Il y a trois nominés par catégorie, il faut voter pour toutes les catégories. Et sinon, le CD est chez les bons disquaires (euh, là, il n’en reste guère… mais les grands réseaux devraient l’avoir en bac) et sur les plateformes de téléchargement légal.

Et Timpani records a aussi un groupe sur Facebook

Les princesses

Le TAP le jour de son inauguration

Hier soir, je suis donc allée à une soirée au TAP/théâtre auditorium de Poitiers, pour voir Les Princesses, création de Odile Azagury.

Il y a, comme l’avaient annoncé la presse et des amis qui y étaient allés avant, des choses qui m’ont plu et d’autres beaucoup moins…

Parmi ce qui m’a plu : l’investissement de tous les lieux du théâtre, les escaliers, la salle de débarquement du matériel, le restaurant, le plateau technique, en passant par les loges ou le patio. Le principe, avoir invité différents chorégraphes et danseurs sur le thème des princesses, des parcours différents et des moments communs à tous les spectateurs. La plupart des costumes, des installations vidéo, de la danse à la limite de la performance. Parmi les séquences courtes, Destinity de Dominique Boivin, donné en bas de l’escalier, vraiment extraordinaire, dans une sorte de cage où est enfermée une princesse (en fait un homme), où sont projetées des images, magique… Dans un style très différent, la blancheur du sang de Karina Saporta, donné sur le plateau technique, avec de grandes photographies de quartier de viande à Rungis, parmi lesquels se cachent des mariées (princesses) et aussi un accouchement etc., le tout dans une ambiance de frigo qui renferment des bouteilles de lait et des poupées barbie. Un univers intrigant, une réflexion sur le monde, l’existence, qui n’a pas plu à tout le monde. Et le petit encas à l’entracte, réservé à l’avance, un peu bobo, pas très développement durable vus les déchets, une salade, des bouchées amusantes, du pain, de l’eau… Sauf qu’il n’y avait guère de place pour s’installer. L’idée aussi d’avoir fait travaillé chacun des artistes présent en résidence dans toutes la région, ce qui a permis de faire découvrir la danse contemporaine à un large public.

Ce qui m’a moins plu, les deux spectacles plus longs dans la salle d’auditorium et dans la salle de théâtre (soit 45 et 70 minutes quand même…), sans doute à cause de la musique de Luis Naon, à laquelle je n’ai pas trop adhéré.

Pour le TAP lui-même : des odeurs de peinture dans certains couloir, trop chaud dans le hall, frais à d’autres endroits, surtout des lieux, même dans le hall, où les annonces sont inaudibles… Et un retard de 25 minutes pour le départ du spectacle, ce qui est vraiment pénible et en plus, pour un spectacle qui dure 3h30 plus l’entracte, cela nous a fait vraiment sortir trop tard à 0h40…

Un livre est prévu pour garder une trace de cette création… Un DVD rendrait certainement mieux l’ambiance.

Les exercices de style au Lucernaire

Lors de mon marathon parisien mi août, j’avais passé une des soirées au théâtre du Lucernaire (53 rue Notre-Dame-des-Champs, dans le sixième arrondissement). Avec une amie, nous avions réservé les places au kiosque théâtre à Montparnasse. Il y avait deux pièces possibles au Lucernaire, nous avons choisi les Exercices de style d’après Raymond Queneau, spectacle conçu et interprété par: Stéphanie Hédin, Jérémy Prévost, Julien Sibre. Enfin, le théâtre dit  » de  » Queneau, mais je trouve que c’est plutôt d’après. Ils nous donnent d’autres versions de l’histoire de l’autobus S, pas une lecture de l’une des 99 versions de Queneau, parues en 1947 (si vous ne connaissez pas Queneau, l’écriture sous contrainte et l’Oulipo / ouvroir de littérature potentielle, allez faire un tour ici).

Le choix pour ce spectacle a été fait de placer l’action dans un contexte télévisuel. L’histoire est donc racontée au cours d’un jeu, d’une émission de cuisine, d »émissions de variétés de tous style, de l’élection de Miss France, etc. Avec en fond sonore des bruits extraits d’émissions de télévision ou d’informations plus ou moins récentes (dérapages verbaux de Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac et Ségolène Royal, pour ne as faire de jaloux, ou I have a dream de Martin Luther King). Un spectacle drôle, qui connaît semble-t-il un certain succès puisqu’il est prolongé jusqu’au 1er novembre 2008. Si vous cherchez une idée pour une soirée à Paris, n’hésitez pas ! Et si vous ne pouvez pas y aller, (re)-lisez les exercices de style de Raymond Queneau !

La Cinquième position de Andrea Sitter

Le TAP, parvis en milieu d'après-midi de l'inauguration

Hier, je vous ai présenté le TAP/théâtre auditorium de Poitiers. Voici le spectacle que j’ai vu. Il s’agit de La Cinquième position/une chronique dansée, danse contemporaine de Andrea Sitter. J’ai beaucoup aimé cette vision très personnelle de la danse, sa réflexion par la danse et le récit des différentes troupes où elle a dansé. Mais… Hier, c’était l’inauguration du théâtre-auditorium. Une grande partie des personnes présentes n’avaient jamais assisté à un spectacle de danse contemporaine et n’y sont venues que parce qu’elle ont réussi à obtenir une des 700 places gratuites. Alors, pour une initiation à cet art, je pense, franchement, que c’était un spectacle trop élitiste, qui ne fera pas venir à la danse ceux qui n’avaient jamais assisté à ce type de spectacle. Il n’y avait qu’à voir la salle onduler, tousser, parler, commenter pendant la représentation… Comme un roman à clef, comment des novices pouvaient-ils comprendre les allusions ? Par exemple, lorsque la danseuse ôte son fuseau au fond de la scène, plus ou moins cachée par un rideau de fumée, cela a provoqué beaucoup de rires ou d’incompréhension, pas des références à des scènes semblables dans de grandes créations… Que se serait-il passé si elle avait décidé de faire une allusion un spectacle de Jan Fabre ? Voir ici un extrait de l’histoire des larmes qui fit scandale en 2005 à Avignon… Alors, les références à Odile Azagury et sa compagnie des clandestins et à Philippe Découflé (qui sont aussi programmés cette saison au TAP avec respectivement les Princesses, création du TAP du 7 au 10 octobre 2008, et Cœurs croisés du 26 au 28 mai 2009) étaient gentilles… et pleines d’humour. Je retrouverai probablement cette artiste dans le parcours B des Princesses

J’ai trouvé quelques images du spectacle de la cinquième position sur le blog Entrez dans la danse. Vous pourrez voir ce spectacle le 28 octobre 2008 à Colombes à 21h.

Soirée à La Carrière

Mardi soir, j’ai passé la soirée avec des amis à La Carrière de Normandoux à Tercé, à une vingtaine de kilomètres de Poitiers. Ce nouveau lieu a ouvert cet été dans une ancienne carrière réaménagée, avec un vaste espace en bord du plan d’eau dominé par les anciens fronts de taille. Le lieu est grandiose (voir les photos sur la page d’accueil du site), ouvert en été aussi en dehors des soirées de cinéma ou de concert. Au programme mardi, un montage de 40 minutes de films anciens tournés dans la région Poitou-Charentes et agencés par Trafic images, une association qui collecte des films professionnels et amateurs et les numérise, films accompagnés en direct par le quintet Opa Tsupa, un groupe poitevin qui mêle toutes sortes de musiques. Ce groupe est composé de Nicolas Mauro, guitare, mandoline, stell guitare, banjo ; Mickaël Talbot, guitare, oukoulélé ; Anthony Ribo, guitare, mandoline, banjo ténor ; Sébastien Girard, contrebasse ; Kim Dan Le Och Mac, violon quinton, guitares, mandolines, banjos, contrebasse et violon. Après un long entracte, ce groupe a donné un concert de plus d’une heure trente au lieu de la demi-heure prévue, vraiment très varié, plein d’humour. Si vous êtes dans le secteur, n’hésitez pas à aller à la deuxième soirée avec le même film et le même groupe, le 26 août à 20h (enfin, l’autre jour, ça a commencé à 20h45 au lieu de 20h (attention, information du 18 août, la soirée du 26 semble annulée… et information du 25 août : les projections auront lieu les 26 et 27 août, mais avec un autre groupe, la coopérative à bricole), mais il y a une buvette et un barbecue pour patienter agréablement). Si vous n’êtes pas dans le coin, allez découvrir la musique d’Opa Tsupa sur leur site internet et n’hésitez pas à commander leurs CD, page sur laquelle vous pouvez écouter des extraits.

Sur le lieu, il y a également des créations contemporaines (là, une œuvre avec des glaçons en forme de main sur une plaque de verre, qui fond en laissant des traces sur un tas de sable dessous, je n’ai pas vu le nom de l’auteur) et des projections sur les fronts de taille de la carrière, y compris des images du concert pendant celui-ci.

Vous pouvez trouver des extraits de films collectés par Trafic Image sur le thème du patrimoine industriel sur le site internet du service régional de l’inventaire de Poitou-Charentes.

Je pars demain pour deux ou trois jours à Caen, car je souhaite y voir l’exposition En perspectiven Giacometti, qui se termine le 31 août au musée des Beaux-Arts. Cette exposition propose une rencontre avec 15 artistes contemporains, dont Georg Baselitz, Louise Bourgeois, Donald Judd, Alain Kirili ou encore Annette Messager. Je vous prépare quelques articles pour les prochains jours.

Journée internationale des femmes, théâtre

Hier après-midi, Madame la Présidente de la région nous avait convié à assister à une pièce de théâtre dans le cadre de la journée internationale des femmes. Bien que les deux représentations aient eu lieu sur le temps de travail, que tous les employés du conseil régional aient été invités, il y avait un nombre ridicule d’hommes dans la salle. C’était vraiment dommage. La pièce était très bien. Il s’agissait de La patate en émoi, pièce écrite et jouée par Anne Voisin, de la Compagnie Bleu Citron, de La Rochelle. L’actrice est accompagnée d’une musicienne, qui joue du piano, de la flûte traversière, de l’accordéon et chante à la fin. Le sujet de la pièce, qui dure une heure et quart, est de montrer les différentes vies intérieures de la femme (mère, ménagère, etc.). Le débat qui suivait devait aborder le thème  » comment concilier vie personnelle et vie professionnelle « , mais n’a guère rencontré d’écho.
La pièce devrait être donnée en mai 2008 à Paris, lieu et date probablement sur le site de la compagnie.

Offenbach à La Passerelle

Hier soir, je suis allée voir avec des collègues La Vie parisienne de Jacques Offenbach à Nouaillé-Maupertuis. La troupe, composée d’amateurs de trois chorales du département et de professionnels, a superbement interprété cette opérette, dans une salle bondée.
Je ne connaissais pas cette salle. Pour la partie spectacle, rien à dire. Mais une fois de plus, des économies ont été faites sur les annexes : pas assez de toilettes (tout le monde s’y rue à l’entracte), parking un peu petit, et surtout, voie d’accès pas éclairée et qui semble mener à une déchetterie plutôt qu’à une salle de spectacle.
Aujourd’hui, je termine ma broderie pour le concours  » broder la nature  » à Avanton (lien dans un article fin janvier, j’irai aussi probablement voir La graine et le mulet au cinéma (dernière séance aujourd’hui à un horaire pratique), je n’aurai donc probablement pas le temps de broder la grille ABC 3, disponible sur le site de Grandma’s kitchen. Pour rappel, vous pouvez voir la grille 2 que j’avais réalisée début février et la grille 1 en janvier.