Je suis allée voir Sage femme (sans tiret, la bande annonce joue sur la présence ou non du trait d’union), de Martin Provost. Vous pouvez (re)lire mes avis sur ses précédents films, Où va la nuit et Séraphine.
Le film : de nos jours, à Mante-la-Jolie et à Paris. Claire [Catherine Frot] est sage-femme dans une petite maternité vouée à une fermeture prochaine pour être regroupée avec une « usine à bébés ». En attendant, elle continue à y accueillir avec humanité ses patientes. A la maison, son fils Simon [Quentin Dolmaire], qu’elle a élevé seule, est en troisième année de médecine et part s’installer avec sa copine. Il aime venir nager dans la Seine, à partir du ponton du jardin, où vient d’arriver un nouveau voisin, plus exactement le fils du vieux monsieur malade et propriétaire du jardin voisin, Paul [Olivier Gourmet], chauffeur routier. Un jour, Claire reçoit le coup de fil d’une femme surgie de son passé, Béatrice [Catherine Deneuve], qui avait disparu d’un coup il y a une trentaine d’années. Très malade (tumeur au cerveau), fantasque, joueuse, elle cherche son ancien amant, le père de Claire, ancien champion de natation… qui s’est suicidé quelques jours après sa disparition.
Mon avis : je trouve qu’à vouloir mettre trop de choses dans ce film, plusieurs sujets sont abordés trop superficiellement, comme le jeune couple du fils et la grossesse qui démarre, ou même l’édile naissante avec Paul, le voisin de jardin. Le métier de sage-femme fait des coupures bien utiles dans la narration, la fermeture de la maternité et le transfert vers une « usine à bébés » sont un vrai sujet, mais là aussi, est-ce qu’il n’en est pas dit trop ou pas assez, en brouillant l’histoire principale, qui est finalement, l’irruption de Béatrice dans la vie de Claire? Là encore, des sujets sont abordés je trouve de manière trop superficielle si cela doit servir le propos du film ou trop longuement pour la narration principale, comme l’évocation des lieux glauques liés au jeu, les tripots clandestins (où Béatrice est la seule femme) ou la prêteuse que l’on imagine usurière. Le film dure deux heures, je trouve qu’il rate son propos principal, la confrontation entre une femme à la vie bien rangée, passionnée par son métier et soucieuse d’une alimentation saine et équilibrée, sans alcool (Catherine Frot) et une femme fantasque, joueuse (fumant, picolant et mangeant trop de viande, de sel et de gras), vivant aux crochets de la société et de ceux sur qui elle arrive à mettre le grappin (Catherine Deneuve). Je ne suis pas sûre que la greffe entre les deux actrices, qui jouaient pour la première fois ensemble, ait vraiment pris non plus, à part la scène de projection de diapositives, j’ai eu l’impression de deux femmes jouant côte à côte, un peu contraintes, plutôt que de deux actrices complices. Catherine Frot est aussi, pour moi, plus une actrice de théâtre que de cinéma, je n’avais pas été convaincue du tout de son rôle de cantatrice dans Marguerite de Xavier Giannoli, même s’il lui a valu de prestigieux prix. Je vous laisse aller voir le film, vous aurez peut-être un avis moins mitigé que moi…
A l’approche de noël, et pour changer de la Nativité et du Bain de Jésus sur la façade de 


Je commence par la scène de la Nativité. Marie, tout juste accouchée, est allongée sur un riche lit et présente (la main gauche ouverte vers lui) le petit Jésus qui vient de naître.

À droite de la Nativité, le bain de l’Enfant, qui est une scène apocryphe, c’est-à-dire pas dans les quatre Évangiles officiels, enfin, reconnus par l’Église pour être plus exacte, racontée par exemple dans le proto-évangile de Jacques, qui narre l’enfance de Jésus, ou, dans une version un peu différente, dans l’évangile du Pseudo-Mathieu. Jésus est baigné dans un baquet dont la forme rappelle celle du calice, dont la partie haute semble être décorée de pierreries. Attention, il ne faut pas confondre cette scène avec le baptême du Christ, qui lui est administré à l’âge adulte. Ici, nous sommes juste après la naissance, donc après l’annonce aux bergers mais sans doute avant l’adoration des mages. Deux femmes, interprétées souvent comme des sages-femmes, aux genoux fléchis, encadrent le baquet en maintenant Jésus. Cette scène se trouve sur de nombreuses icônes de l’église orthodoxe. Je vous propose d’aller voir une de ces icônes sur un 
