Hier soir, je suis donc allée à une soirée au TAP/théâtre auditorium de Poitiers, pour voir Les Princesses, création de Odile Azagury.
Il y a, comme l’avaient annoncé la presse et des amis qui y étaient allés avant, des choses qui m’ont plu et d’autres beaucoup moins…
Parmi ce qui m’a plu : l’investissement de tous les lieux du théâtre, les escaliers, la salle de débarquement du matériel, le restaurant, le plateau technique, en passant par les loges ou le patio. Le principe, avoir invité différents chorégraphes et danseurs sur le thème des princesses, des parcours différents et des moments communs à tous les spectateurs. La plupart des costumes, des installations vidéo, de la danse à la limite de la performance. Parmi les séquences courtes, Destinity de Dominique Boivin, donné en bas de l’escalier, vraiment extraordinaire, dans une sorte de cage où est enfermée une princesse (en fait un homme), où sont projetées des images, magique… Dans un style très différent, la blancheur du sang de Karina Saporta, donné sur le plateau technique, avec de grandes photographies de quartier de viande à Rungis, parmi lesquels se cachent des mariées (princesses) et aussi un accouchement etc., le tout dans une ambiance de frigo qui renferment des bouteilles de lait et des poupées barbie. Un univers intrigant, une réflexion sur le monde, l’existence, qui n’a pas plu à tout le monde. Et le petit encas à l’entracte, réservé à l’avance, un peu bobo, pas très développement durable vus les déchets, une salade, des bouchées amusantes, du pain, de l’eau… Sauf qu’il n’y avait guère de place pour s’installer. L’idée aussi d’avoir fait travaillé chacun des artistes présent en résidence dans toutes la région, ce qui a permis de faire découvrir la danse contemporaine à un large public.
Ce qui m’a moins plu, les deux spectacles plus longs dans la salle d’auditorium et dans la salle de théâtre (soit 45 et 70 minutes quand même…), sans doute à cause de la musique de Luis Naon, à laquelle je n’ai pas trop adhéré.
Pour le TAP lui-même : des odeurs de peinture dans certains couloir, trop chaud dans le hall, frais à d’autres endroits, surtout des lieux, même dans le hall, où les annonces sont inaudibles… Et un retard de 25 minutes pour le départ du spectacle, ce qui est vraiment pénible et en plus, pour un spectacle qui dure 3h30 plus l’entracte, cela nous a fait vraiment sortir trop tard à 0h40…
Un livre est prévu pour garder une trace de cette création… Un DVD rendrait certainement mieux l’ambiance.