Un temps épouvantable dimanche, pluie et vent… Du coup, avec des amis, la sortie promenade s’est transformée en sortie cinéma. Au méga cinéma où je ne vais jamais seule, les salles ont plus de visibilité qu’en ville, mais l’ambiance du hall genre supermarché (où je ne vais jamais) ne me sied guère… Et ceux qui disent qu’on s’y stationne mieux qu’en ville ont tort! Gratuit certes, mais quelle pagaille sur le parking et pour en sortir! Nous avons donc vu 96 heures de Frédéric Schoendorffer, dans une salle quasi vide (les spectateurs choisissaient d’autres films plus populaires…).
Le film: en région parisienne de nos jours. Gabriel Carré (Gérard Lanvin), commissaire de la brigade de répression du banditisme, doit aller assister ce soir soit boire un coup avec son assistante, Camille Kancel (Laura Smet), qui passe aujourd’hui son concours de commissaire de police, soit assister avec sa femme, Françoise (Anne Consigny) à l’anniversaire de mariage d’amis. Cela ne sera ni l’un ni l’autre, au petit-déjeuner, un trio de truands fait irruption chez eux. L’un garde la femme, les autres embarquent le flic pour aller « extraire de prison » Victor Kancel (Niels Arestrup). Les documents sont en règle, son avocat maître Francis Castella (Cyril Lecomte), présent sur place, ne s’y oppose pas. Et voici Gabriel Carré emporté pour 96h de garde à vue prisonnier dans une villa, où les truands, Abdel (Slimane Dazi) en tête, tenteront d elui faire avouer qui a dénoncé Victor, surtout pour savoir qui a volé l’argent l’année précédente chez l’avocat. Ca se complique, la fille de Victor, Marion Reynaud (Sylvie Testud) est l’amante de Gabriel Carré, qui refuse d’avouer alors que son adjointe sent que quelque cloche et se met à sa recherche…
Mon avis: un polar mené avec lenteur, très peu d’hémoglobine (enfin, quelques assassinats quand même, mais montrésrapidement). Impossible de ne pas penser à son rôle dans Quai d’Orsay quand Niels Arestrup tourne les pages de son dossier judicaire. Sa confrontation avec Gérard Lanvin tourne au duel de deux grands acteurs, tournant en dérision le style convenu du polar. Le Canard enchaîné et Télérama (entre autres) avaient beaucoup de réserves sur ce film, mais c’est un instant de divertissement sympathique, à défaut d’être un grand film. La villa où est séquestré Gabriel Carré me disait quelque chose, mais impossible de la retrouver dans mon « catalogue mental ». Et puis la nuit portant conseil, au réveil le lendemain, mais oui mais c’est bien sûr… une villa de l’architecte Robert Mallet-Stevens. Un petit tour sur le site de l’architecte et j’ai trouvé, c’est celle du couturier Paul Poiret à Mézy-sur-Seine dans les Yvelines, construite en 1921-1923 et laissée inachevée et rachetée en 1934 par vicomtesse Elvire Foy (née Popesco) qui a complété les travaux (suivez les deux liens qui aboutissent à des pages différentes, la première avec photographie, la seconde avec des explications architecturales).