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Les Citronniers, de Eran Riklis

Affiche du film les Citronniers Dans le cadre du festival Voix publique à Poitiers, j’ai vu il y a quelques semaines le film israélien Les Citronniers, de Eran Riklis, que j’avais raté en salle l’année dernière.

L’histoire : il y a quelques mois (à la fin de la construction du mur de séparation entre Israël et les territoires occupés par Israël), en bordure d’un village de Cisjordanie, sur la Ligne verte. Salma cultive un sublime verger de citronniers. Mais à quelques mètres, côté israélien, vient s’installer le ministre israélien de la défense et sa femme. Les services de sécurité ordonnent de couper les arbres car des terroristes pourraient s’infiltrer, Salma décide de résister et de porter l’affaire devant les tribunaux israéliens… jusqu’à la cour suprême. Même la femme du ministre trouve la mesure de destruction disproportionnée.

Mon avis : si vous avez l’occasion de voir ce film (il est sorti en DVD), faites-le absolument ! C’est une histoire sensible, il faut rappeler que le réalisateur est israélien, qu’il prend position pour la défense du verger, qu’il a tourné avec des acteurs israéliens et palestiniens. Salma subit les pressions israéliennes, mais aussi palestiniennes (le général : il faut se plier aux décisions de l’armée, les résistants : il ne faut pas accepter d’argent d’indemnisation, il n’est pas convenable qu’elle, veuve, reçoive un homme –son avocat – chez elle, etc.). Ce film ne vous laissera pas indifférent, et cette citronneraie est très belle…

Le débat : la projection du film était suivie par un débat du festival voix publique dont le thème annuel était «  ;Vous avez dit juste ? « . Ce débat était animé par un journaliste de la presse catholique, Jean-Claude Petit, qui est allé plusieurs fois sur place, et les organisateurs (l’association voix publiques et les chrétiens – entendez catholiques ! – du centre-ville de Poitiers) avaient trouvé un témoin juif… Ça faisait vraiment alibi… Des acteurs réellement engagés dans les actions pour la paix dans cette région auraient peut-être été plus appropriés. Les questions de la création du mur de séparation, des conséquences des élections en Israël et aux États-Unis, des colonies, des spoliations ont notamment été abordées.

Lecture : Thierry Jonquet, Le secret du rabbin

Couverture du secret du rabbin de Thierry Jonquet Lors de mon dernier voyage en train, samedi dernier, j’ai lu Le secret du rabbin de Thierry Jonquet, en réédition 2005 dans la collection Folio policier n° 199, ISBN 2-07-041204-0.

Le début de l’histoire :
Printemps 1920, dans la petite ville de Lvov, en Pologne, l’ancien rabbin Morchedai Hirschbaum meurt pendant l’office, à l’âge de 97 ans. Il charge son successeur d’exécuter un étrange testament (qu’on ne connaîtra qu’à la fin, présenté tout au long du livre comme la quête d’un trésor), qui nécessite la venue de quatre de ses neveux : Rachel, membre active du parti bolchevik en Russie, Moses, truand à New-York, Léon (qui a francisé son nom), officier mutilé en 1918 et habitant Paris, et David, militant sioniste en Palestine. Aucun d’entre eux ne veut venir en Pologne, mais tous y sont poussés par leur entourage pour des raisons improbables. S’ensuivent un tas d’aventures dans une Pologne en pleine guerre pendant l’été 1920, on y croise d’autres personnages improbables.

En dehors de la ponctuation assez défectueuse (due à l’éditeur, pas à l’auteur), qui a le don de m’agacer, je n’ai pas trop apprécié ce livre. Je trouve que l’idée de départ est sympa, mais ensuite, tout est à peine effleuré, trop superficiel. Vous pouvez vous faire une idée par vous-même.

Post-scriptum : de Thierry Jonquet, décédé en août 2009, j’ai lu et parlé de :