En vous montrant il y a quelques semaines les aigles attaquant un cerf de Christophe Fratin (Metz, 1801 – Le Raincy, 1864) au jardin des plantes de Metz (à Montigny-lès-Metz), je vous avais annoncé qu’il y avait dans la même ville, devant le palais de justice, un grand cheval du même artiste, commandé en 1848 par le ministère de l’Intérieur, exposé au Salon des artistes français de 1850 sous le n° 3394, « cheval pur sang, bronze » (voir page 273 du catalogue illustré), arrivé à Metz en 1852.
Il porte la signature du sculpteur, « Fratin »…
… et la marque du fondeur, « De Eck et Durand, 1850 ».
Ce cheval a été l’objet de critiques lors de sa présentation: au lieu d’être représenté dans une position classique et figée, l’artiste a choisi de le mettre en mouvement avec sa queue au vent et sa tête fièrement dressée, comme aux aguets. Il est quand même beaucoup plus calme que celui du monument à Eugène Fromentin à La Rochelle!
Photographies de août 2012.
Pour rebondir sur la sculpture animalière réaliste du 19e siècle et du 20e siècle avant la première guerre mondiale, je vous invite à revoir les cerfs du jardin des plantes de Nantes (Georges Gardet, 1910), la chienne et la louve de Pierre Rouillard (1865) à Toulouse ou les animaux de l’ancienne fontaine du Trocadéro à Paris (1878), avec l’ancienne fontaine et ses éléments transportés devant le musée d’Orsay, le cheval à la herse de Pierre Rouillard, l’éléphant pris au piège d’Emmanuel Frémiet, le rhinocéros de Henri Alfred Jacquemart (le bœuf d’Auguste Cain est à Nîmes), les aigles de Christophe Fratin au jardin des plantes de Metz.
Pour aller plus loin : Henri Navel, Le cheval de l’esplanade, Académie nationale de Metz, 1954-1955 [paru 1956], p. 115-116.