
A l’angle de la rue du Soleil et de la rue de la Juiverie à Niort se trouve une maison avec de la sculpture qui mérite un petit détour (et une petite montée à pied…).
 Elle se concentre sur la porte, encadrée de deux atlantes qui supportent un balcon et un relief sculpté.
 La date de 1876 est portée sur la lucarne, compatible avec l’architecture et la sculpture de la travée d’angle de l’immeuble. Il reste à l’intérieur (non visitable) plusieurs éléments de l’hôtel de voyageur dit l’hôtel d’Hercule mentionné dès le 16e siècle à cet endroit, notamment des cheminées des 16e, 17e et 18e siècles et des baies à coussièges (les parties anciennes sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques).
 Deux atlantes soutiennent le balcon au-dessus de la porte. Ils doivent vous rappeler ceux que je vous ai montrés à Poitiers et à Tours pour cette époque. Certains les qualifient d’Hercule, par référence au nom de l’ancien hôtel de voyageur, mais ils ne se distinguent nullement des atlantes habituels soutiens de balcons.
 Mais la partie la plus intéressante est le relief sculpté, attribué au sculpteur Albert Ernest Carrier de Belleuse dit Carrier-Belleuse (Anizy-le-Château, 1824 – Sèvres, 1887). La légende encore partiellement lisible dit « Premier cas de ». En fait, cette maison est réputée être l’ancienne auberge dite Le Logis de l’Hercule, où un cas de peste s’est déclaré le 6 mai 1603. Elle avait déjà sévi dans la ville une génération plus tôt, de juillet 1584 à janvier 1585, avec 30 à 40 morts par jour, véhiculée et amplifiée par les guerres de religion. Cette fois, elle a été apportée dans une auberge, apportée par un voyageur.
 Le relief est assez bien conservé dans sa partie gauche où l’on voit un noble, deux personnages debout et un personnage alité.
 La partie droite du relief est très dégradée.
Les photographies datent de juillet 2011.
PS: sur la mise au point du vaccin contre la peste, voir Peste et choléra de de Patrick Deville.

 On l’aperçoit ici à droite sur une carte postale ancienne, prise pour voir certes l’entrée du 
 Au rez-de-chaussée, la porte est encadrée de deux atlantes qui supportent le balcon du premier étage.
 Ces atlantes sont représentés au-dessus de la ceinture, dans la même position que de nombreux atlantes.
 Vous pouvez par exemple revoir pour comparaison les 
 Voici un détail de la porte-fenêtre du premier étage et de son balcon avec un garde-corps en ferronnerie.
 Et le linteau sculpté de cette fenêtre.
 Sur la lucarne tout en haut est inscrite la date de la construction, 1869.
 Avec un détail, c’est plus facile à lire.
 Désolée pour le contre-jour… A l’arrière se trouve un escalier semi-hors-oeuvre, visible depuis la rue, et un grand parc, visible seulement en photographie aérienne.
 À l’occasion de mon 
 L’imposant balcon du premier étage est soutenu au rez-de-chaussée par 
 Voici le premier à gauche…
 … le suivant…
 … le troisième…
 … et celui le plus à droite.
 Chacun de ces atlantes porte la signature L. Sicard sur le support sous le buste, à gauche pour les deux les plus à gauche et à droite pour les deux plus à droite.Je vous reparlerai de cet artiste pour le buste du poète