Voyage en mer Egée (11), Rhodes, une villa…

Rhodes, une villa avec une belle flèche Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas emmenés en Grèce… Mais voilà, samedi dernier, c’était la journée annuelle des archéologues de Poitou-Charentes, à Angoulême, pendant que les officiels allaient inaugurer le nouveau musée de la bande dessinée… L’occasion de vous proposer une réflexion sur le thème faut-il restaurer les ruines, abordé il y a fort longtemps dans un colloque du patrimoine (et sur lequel j’étais tombée comme sujet du grand oral du concours de conservateur, il y a déjà fort longtemps). La question se posait alors pour Oradour-sur-Glane, la restauration en tant que ruine est plus difficile que de reconstruire, elle est aujourd’hui cruciale à Auschwitz-Birkenau… Une fondation a été créée pour tenter de sauver le site.

Mais revenons à l’archéologie. La question se pose souvent de savoir s’il faut conserver un site ou le fouiller, sachant que la fouille détruit le site, et quelles que soient les précautions prises, les techniques de demain pourront peut-être apporter plus de réponse qu’une fouille aujourd’hui. Et une fois le site fouillé, qu’en faire ? Le détruire, c’est radical mais peut permettre des constructions nouvelles. Le conserver en l’état, impossible. Un minimum de restaurations sont nécessaires pour qu’il reste lisible, sans se dégrader avec le temps. Cela nécessite des moyens souvent importants au départ, puis au fil des années. Une des solutions, mal comprises souvent par le public, les riverains, les visiteurs potentiels, c’est de remblayer le site. Gros avantage, cela évite les trop grandes dégradations et permet de prendre le temps de réfléchir à une solution différente. Et Rhodes, là dedans ? Et bien, depuis l’acropole du Mont Smith à Rhodes, une villa/palais d’époque hellénistique est fléchée, je m’y suis donc rendue, par curiosité…

Ruines envahies par la végétation à Rhodes Et là, vous tombez sur un ensemble de pierres dont l’organisation est illisible, un site complètement envahi par la végétation, sans panneau autre que le panneau d’identification… Il y a même encore la cabane de chantier au fond. Voilà ce que donnent tous les sites archéologiques s’ils ne sont pas détruits, enfouis ou restaurés et entretenus avec de gros moyens… Nous en avons de nombreux dans cet état en France… sans compter les morceaux de murs conservés, sans grand sens, dans des tas de parkings souterrains. Un petit sujet de réflexion pour le nouveau ministre de la culture ? Il a de plus urgentes questions à régler, y compris pour l’archéologie et le patrimoine…

Petit récapitulatif des articles que j’ai publiés sur ma croisière en mer Égée (octobre 2008) :

  1. le départ du Pirée
  2. Mykonos ;
  3. Éphèse, la bibliothèque ;
  4. Éphèse (2) ;
  5. Patmos ;
  6. le port de Rhodes ;
  7. les remparts de Rhodes ;
  8. vieilles rues de Rhodes ;
  9. l’hôpital des hospitaliers et le musée archéologique de Rhodes ;
  10. l’acropole du Mont Smith à Rhodes ;
  11. Rhodes, la rue des Chevaliers et le Palais des Grand-Maîtres ;
  12. Rhodes, une villa ;
  13. Rhodes, le départ
  14. et bientôt la suite…

6 réflexions sur « Voyage en mer Egée (11), Rhodes, une villa… »

  1. p'tite fee nougat

    j’ai reçu ta broderie, waouh, qu’eelle est trop belle, le métallisé rend encore plus joli que ce que je croyais, magnifique, j’en ferai un article la semaine prochaine surement.
    comment te remercier pour tant de générosité? merci mille fois

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  2. Bidouillette/Tibilisfil

    Décevant mais pas inattendu!! Comme tu dis, que faire, si le transfert du site ne se fait pas ailleurs, dur dur de prendre une décision! Vrai aussi qu’en Italie, comme en Grèce, on a peur de faire un trou, sachant que ces pays sont minés, dans le bon sens du terme, par leur passé……… Bisoussssssss

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