Il y a longtemps que je vous avais promis de vous montrer la tombe de Antoine Gaëtan Guérinot (1830-1891) dans le cimetière parisien du Père-Lachaise à Paris, j’avais de mauvaises photographies, j’en ai refait de meilleures (quoique…) en novembre 2012, par un jour d’automne plein de brouillard (on le voit bien avec la Femme au bain de Couvègnes dans le square de la Butte du Chapeau Rouge). Antoine-Gaëtan Guérinot est l’architecte de l’hôtel de ville de Poitiers, dont le gros œuvre est achevé en 1875. Louis Ernest Barrias (1841-1905), qui a réalisé les sculptures de la science et l’agriculture sur l’hôtel de ville de Poitiers, a sculpté pour la tombe d’Antoine Gaëtan Guérinot, en 1893, une allégorie de l’architecture, assise sur un élément architecturé et appuyée contre une colonne à l’Antique. Cette allégorie a été présentée au Salon des artistes français de 1893 sous le no 2544, p. 229 du catalogue (le numéro 2543 était aussi de Barrias, la nature dévoilée devant la science pour la faculté de médecine de Bordeaux). La tombe porte l’épitaphe suivante:
Antoine Gaëtan / Guérinot / architecte du gouvernement / chevalier de la légion d’honneur / 1830-1891/
Jeanne Amanda / Roberts / née Guérinot / 1824-1892 /
William / Roberts / 1815-1906
L’allégorie, portant dans sa main droite une couronne mortuaire, vêtue d’une longue robe avec un voile sur la tête, a un air bien triste… Le marbre est bien sale…
A son côté se trouvent les accessoires de l’architecte (palette, compas, équerre) sur un plan représentant l’hôtel de ville de Poitiers.
L’inscription est peu lisible sous la crasse, on lit assez bien « hôtel de ville de Poitiers », moins bien la signature du sculpteur (« E. Barrias »).
Revoir les articles sur l’hôtel de ville de Poitiers : avant rénovation, en cours de rénovation et après rénovation, l’ancien musée dans l’hôtel de ville, la science et l’agriculture de Louis Barrias sur le fronton, les tigres chimères d’Auguste Cain, les plafonds peints de Émile Bin (salle du blason), de Jean Brunet (salle des fêtes) et de Léon Perrault (salle des mariages, plafond et cheminée)
Pour aller plus loin :
– voir le livre de Charlotte Pon-Willemsen, Hôtels de ville de Poitou-Charentes, éditions CPPPC, ISBN 2905764198, 1999 (p. 58-64 pour Poitiers, mais vous trouverez aussi La Rochelle, Saintes, Niort, Cognac, Confolens, Châtellerault, Angoulême, etc.).
– l’article de Grégory Vouhé sur Poitiers Haussmannien paru dans l’Actualité Poitou-Charentes en 2009.
– le catalogue de l’exposition un Louvre pour Poitiers (sur la construction de l’hôtel de ville et musée (2010, paru après cet article, mais bien utile)…
çà fait partie des tombes que je n’ai pas vues….je suis en train de faire un diapo de celles qui m’ont interpelées…parmi celles que j’ai vues….sur la tombe je ne vois pas le plan de Poitiers.
Le plan de l’hôtel de ville de Poitiers est gravé sur la « feuille » sculptée, très légère gravure, pas facile à voir sous la crasse…
super les photos et ton com
bisous frifricreations
j’aime me promener dans les anciens cimetières. On y trouve des tombes magnifiques. bises cath
s’il n’y avait à côté les indications, rien n’expliciterait cette allégorie? je trouve la sculpture « fine » par rapport à la tombe que je trouve moche… (pardon, mais bon…)