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Tsiganes de Jan Yoors

COuverture de Tsiganes de Jan Yoors pioche-en-bib.jpgC’est l’un des premiers livres présentés par Schlabaya / Scriptural dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime (devenu l’automne fritissime…). Je l’ai trouvé à la médiathèque.

Le livre : Tsiganes, sur la route avec les Roms Lovara de Jan Yoors, traduit de l’anglais (États-Unis) par Antoine Gentien, traduction revue et complétée par Patrick Reumaux, Petite bibliothèque Payot / voyageurs n° 229, 1995 (1ère édition en français en 1990, 1ère édition partielle en 1968), 273 pages, ISBN 978-2-228-88892-3.

L’histoire : dans les années 1930 (en fait, le récit commence en 1934, même si ce n’est pas dit) près d’Anvers. Alors qu’il a douze ans, Jan Yoors, dont les parents sont artistes, croise un groupe de tsiganes et part avec eux sur les routes sans prévenir ses parents. Quand l’hiver arrive, la famille qui l’a accueilli lui demande de retourner chez ses parents, qui ne le punissent pas… et le laissent repartir au printemps suivant. Pendant plusieurs années, à travers une Europe où monte le nazisme, il est accepté par cette tribu de Roms Lovara, éleveurs de chevaux. Il s’initie à leur vie nomade, à la faim, aux gendarmes, aux paysans qui les chassent, mais aussi aux aubergistes amis qui reçoivent et gardent les massages. Il croise aussi d’autres groupes, comme les Tshugara, qui vivent de rapines et ternissent la réputation des gitans.

Mon avis : le livre s’achève par quelques pages sur la seconde guerre mondiale, durant laquelle de nombreux tsiganes ont été exterminés, souligne que certains furent résistants. Il passe sous silence le rôle de Jan Yoors, qui fut agent de liaison entre les Forces alliées et les communautés tsiganes. Ce texte est un témoignage de l’intérieur d’un adolescent qui découvre de l’intérieur la vie des tsiganes (ou du moins des Lovara et des groupes qu’ils croisent au fil de leur pérégrinations), les persécutions dont ils sont victimes, mais aussi la façon dont ils se jouent des « gadge », lors de la déclaration de naissances par exemple, pour obtenir à manger, pour acheter les gendarmes, etc.

Sur un sujet voisin, voir Tsiganes, camp de concentration de Montreuil-Bellay de Kkrist Mirror.

Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Elizabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Le voyage vers l’enfant de Vonne van der Meer

Couverture de Le voyage vers l'enfant de Vonne van der Meer

pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre presque par hasard à la médiathèque en cherchant à la case « Van »… plus de chances d’y trouver des auteurs d’origine flamande (que ce soit la Flandre française, belge ou néerlandaise)… [Depuis, j’ai aussi lu, de la même auteure, Le bateau du soir].

Le livre : Le voyage vers l’enfant de Vonne van der Meer, traduit du néerlandais par Daniel Cunin, éditions Héloïse d’Ormesson, 2009 [1ère édition originale en néerlandais en 1989], 172 pages, ISBN 978-2350871264.

L’histoire : dans les années 1980, aux Pays-Bas puis au Pérou. D’abord, Julia et Max ne voulaient pas d’enfant. Et puis un jour, en voyant un siège bébé sur un vélo, Julia veut un bébé, mais le couple n’y arrive pas, bien qu’aucun problème n’ait été trouvé chez aucun d’entre eux. Ils s’engagent alors dans une procédure ubuesque d’agrément d’adoption, mais le temps presse : dans quelques mois, Max aura 40 ans et la loi (néerlandaise) lui interdira l’adoption… Ils décident alors de se tourner vers l’adoption internationale, une rencontre et les voici sur la piste d’un bébé au Pérou… Mais là, les intermédiaires font durer le plaisir (et fonctionner la pompe à fric)…

Mon avis : un récit dont je ne vous raconterai pas la fin, que j’ai trouvée assez dérangeante… Ou quand le désir d’enfant peut faire faire n’importe quoi à un couple qui semblait uni et normal (banal, comme dirait l’autre…). La procédure d’agrément en vue de l’adoption est un peu différente chez nous, mais pas moins ubuesque… Les futurs parents sont prêts à tout pour parvenir à l’adoption, quitte à rompre tous leurs interdits moraux, à croire le premier venu et à lui donner de l’argent pour parvenir à leurs fins. Alors oui, un récit court, dense, plein d’odeurs (du parfum à la ville péruvienne), de couleurs dans les descriptions, mais même si le récit est plus que plausible (sauf peut-être la fin…), il laisse un arrière goût d’inachevé, de pas approfondi jusqu’au bout. Avis mitigé donc pour moi…

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Retour vers la côte de Saskia Noort

Couverture de Retour vers la côte de Saskia Noort pioche-en-bib.jpgDans une revue, j’ai lu un avis sur Petits meurtres entre voisins de Saskia Noort… Il n’est pas encore arrivé à la médiathèque [PS: je l’ai lu plus tard, voir le premier lien], mais j’y ai trouvé un titre précédent. Depuis, j’ai aussi lu D’excellents voisins.

Le livre : Retour vers la côte de Saskia Noort, traduit du néerlendais par Mireille Cohendy, éditions Denoël, 2007, 314 pages, ISBN 978-2207258904.

L’histoire : Amsterdam, au début des années 2000. Maria, chanteuse dans un groupe de musique soul, élève seule ses deux enfants, Wolf et Merel, qu’elle a eu de deux pères différents. Elle est à nouveau enceinte, pour avoir pris la pilule en retard, mais cette fois, elle décide de se faire avorter sans prévenir son ami, Geert, dont elle vient de se séparer. Quelques jours plus tard, elle reçoit une lettre de menace dénonçant l’avortement puis, à l’issue d’un concert, un rat mort. Elle va porter plainte, mais pur de « simples » menaces, la police ne peut ou ne veut rien faire. Elle décide de fuir chez sa sœur, qui habite l’ancienne maison de ses parents, sur la côte. Elle y apprend que le mari de celle-ci vient de la quitter, mais elle l’accueille volontiers. Sauf que juste après, la maison à Amsterdam brûle, Maria semble sombrer dans la folie: aurait-elle la même maladie que sa mère, qui a sombré dans la psychose après la mort d’un troisième enfant longtemps attendu et qui a fini par se suicider? La police doute des menaces et soupçonne Maria d’avoir mis elle-même le feu à sa maison, au moins par imprudence en ayant laissé le gaz en partant…

Mon avis : un thriller sombre, avec plein de rebondissements jusqu’à la fin… Je l’ai dévoré dans le train lors de mes vacances. Juste un regret, il y a beaucoup trop de fautes (juste quelques exemples, qui perturbent vraiment la lecture, « mais » pour « mes » page 253, « où » pour « ou » pages 171 et 245, etc.).

Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Elizabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

La nuit viennent les renards de Cees Nooteboom

Couverture de La nuit viennent les renards de Cees Nooteboom pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque dans les nouvelles acquisitions…

Le livre : La nuit viennent les renards de Cees Nooteboom, traduit du néerlandais (Pays-Bas) par Philippe Noble, éditions Actes Sud, 158 pages, 2011, ISBN 978-2-7427-9515-4.

L’histoire : huit nouvelles plus ou moins longues, un peu partout en Europe (surtout méditerranéenne), de nos jours, même si elles sont encrées depuis les années 1960. Un thème commun, la mort, au moins en arrière-plan, comme dans Gondoles, où un homme se retrouve à Venise où il était allé des années auparavant avec une femme, qu’il va finalement retrouver…in extremis. Beaucoup plus violente dans Orages, où un couple attablé à un café espagnol en bord de mer assistent au foudroiement d’un homme sur la plage. Dans une nouvelle plus longue (une cinquantaine de pages, le tiers du livre), Heinz, c’est la lente descente dans l’enfer de l’alcool de Heinz, un diplomate néerlandais en poste en Italie, suite à la mort de sa première femme, Arielle, à l’âge de 22 ans, dont il ne s’est jamais remis…

Mon avis : je viens de découvrir un grand nouvelliste en Cees Nooteboom. Toutes parlent de mort ou intègrent au moins un mort dans le récit, mais elles sont très différentes les unes des autres, et intègrent toutes aussi de belles histoires d’amitiés. Autre point commun, les photographies… je vous laisse découvrir tout cela dans ce petit livre…

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre des Pays-Bas.