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Deux pièces de théâtre au TAP…

Le parvis du théâtre ausitorium de Poitiers Ces deux derniers vendredis, je suis allée voir des pièces de théâtre au théâtre auditorium de Poitiers. Deux textes à lire aussi. Pour le TAP, la salle a juste un an et les sièges grincent déjà de manière très désagréable. J’espère aussi n’avoir pas attrapé les microbes, ils y avaient plein de gens qui toussaient samedi… sans compter le ronflement d’un spectateur trois rangs derrière moi !

D’abord Un nid pour quoi faire, sur un texte d’Olivier Cadiot adapté par Ludovic Lagarde, comme le colonel des zouaves vu il y a peu au même endroit. Cette fois, pas un homme seul en scène, mais neuf dans un chalet à la montagne dans la Forêt noire. Le sujet, c’est une cour royale exilée dans un chalet aménagé façon Ikéa, avec la cour et le roi qui dorment dans la même pièce, et accueillent un nouvel arrivant qui a répondu à une petite annonce recherchant un conseiller en image… Un beau délire… qui dérape carrément dans le dernier quart d’heure qui, à mon avis, est de trop… Une réflexion sur le pouvoir et la tyrannie. Avec un usage intéressant de la vidéo utilisée sur le fond de scène.

Un genre beaucoup plus grave vendredi dernier avec La Douleur de Marguerite Duras, mise en scène par Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang. Une performance remarquable, extraordinaire de Dominique Blanc, seule en scène pendant une heure vingt d’un texte poignant. Le décor est minimaliste, une table avec deux chaises rouges d’un côté, sept chaises de l’autre. Le texte est un récit autobiographique de Marguerite Duras, qui attend avec une énorme douleur des nouvelles des on mari, déporté par les nazis à Dachau. Seule dans son appartement, dans les locaux qui reçoivent le retour des prisonniers et des déportés en ce printemps 1945. Toute l’horreur de l’attente, des espoirs, des déceptions, jusqu’au retour d’un presque cadavre. Un texte extrêmement fort, et une actrice magnifique. Si la pièce passe vers chez vous, n’hésitez pas à y aller, mais prévoyez une petite transition avant de rentrer chez vous… Le texte est si fort, la performance si époustouflante…

Le colonel des Zouaves et mes activités de ces derniers jours…

Le TAP pendant l'inauguration en 2008 Me voici de retour après dix jours de vadrouille… Après l’université d’automne des médiateurs du patrimoine en Poitou-Charentes, je suis allée à Mouchin pour l’ouverture de l’atelier de mon père, puis mardi à une formation organisée pour les associations de malades par l’Inserm, l’association Tous chercheurs (qui est à l’origine de la formation de l’école de l’ADN que j’ai suivie l’année dernière) et la fondation Arthritis sur l’immunité et les maladies autoimmunes, une journée très riche et très intéressante, j’ai appris plein de choses.
J’y ai assisté en tant que secrétaire de l’association Valentin Apac, Association de porteurs chromosomiques, au passage, si vous avez la possibilité de faire un don à cette association, il sera le bienvenu, la fin d’année sera difficile sur le plan financier.
Je passerai finir les lectures de vos blogs et de répondre à vos questions ce week-end.

Hier soir, sortie au théâtre auditorium de Poitiers pour un spectacle qui avait été présenté lors de l’ouverture de saison. J’ai prévu de voir cette année les deux pièces adaptées de l’œuvre d’Olivier Cadiot (il faudra que je lise les textes) par Ludovic Lagarde du centre dramatique national de Reims : le colonel des zouaves et Un nid pour quoi faire.

Hier donc, le colonel des zouaves joué de manière magistrale par un Laurent Poitrenaux qui n’arrête pas une seconde pendant cette heure et demie seul en scène… Dans l’entresol d’une grande demeure, un majordome tente d’améliorer son service mais sa conscience professionnelle tourne très vite à l’obsession dévorante. Il entretient sa forme physique pour pouvoir servir plus vite, s’entraîne pour un service parfait, forme son escouade de domestiques, cherche des réponses aux diverses situations de son patron et de ses invités… mais devient obsédé par l’une d’elle. Un texte hilarant (bon, je l’accorde, avec beaucoup de références qui n’en font pas tout à fait un texte facile à aborder par tous), bien servi par l’acteur, mais aussi par les effets sonores produits en direct par Gille Grand pour déformer la voix du majordome, ainsi que par les éclairages très travaillés de Sébastien Michaud.

Si la pièce passe chez vous, n’hésitez pas à aller la voir !