La restauration de l’église Saint-Nicolas à Civray dans la Vienne vient de commencer (revoir la façade, des dragons) et devrait durer deux ans si les travaux respectent leur calendrier. Sur l’un des chapiteaux du chevet se trouve une scène assez originale dans l’art roman, même si on en trouve des équivalents sur quelques églises. Deux personnages sont représentés. A gauche, un personnage est vêtu d’une longue robe : à l’époque, cela peut être aussi bien un homme qu’une femme, n’en déplaise à certains! Mais les longues manches en font plutôt une femme…
Ce personnage présente une coupe à celui qui lui fait face, allongé et portant un outil tranchant. Ce deuxième personnage, également vêtu d’une robe, mais à manches plus serrées, est plutôt un homme.
Leur particularité est plus visible sur ce détail. Le personnage de gauche a un gros œil gauche, alors que celui de droite a une jambe de bois. Il rappelle une métope de l’église Saint-Savinien à Melle, dans les Deux-Sèvres, qu’il faudra que je vous montre un jour, un personnage armé d’un outil genre masse fait face à un personnage à la jambe de bois, et à côté, un couple copule de manière très réaliste… désolée MM. Copé et consorts, ça date du 11e siècle, c’est sur une façade d’église et bien plus cru que l’album Tous à poils, de Claire Franek et Marc Daniau, aux éditions du Rouergue. Un autre personnage à jambe de bois se trouve sur un chapiteau de l’église Saint-Hilaire, toujours à Melle… Il va me falloir un peu d’aide pour retrouver mes photographies et les partager avec vous!
Photographies d’avril 2010.

Le monument aux morts de Civray se trouve devant
Il brandit de la main droite une couronne de laurier et une palme, symboles de victoire.
Moustachu, il porte le casque de Poilu (créé en 1915 pour remplacer l’ancien casque qui était plus dangereux que protecteur face aux éclats d’obus), porte son bardat et ses médailles…
De dos, on voit mieux le fusil qu’il tient de la main gauche, derrière lui, comme s’il n’en avait plus besoin.
Vu sous cet angle et à contre-jour, on voit bien la force qui se dégage de cette statue, avec la diagonale formée par le bras et le trophée (couronne et palme).
La jambe droite en avant et un peu surélevée sur le socle renforce cette idée d’envol et de victoire… Au passage, vous voyez les bandes molletières.
Ah, et pour finir, la signature « Eug[ène] Bénet ».
Hier soir, j’ai eu du mal à rentrer dans le spectacle (Le chandelier, d’après Musset) présenté par le
Heureusement, le nombreux public semblait apprécier la pièce de théâtre, et les autres nuits romanes auxquelles j’ai assisté remplissaient parfaitement leur objectif, faire découvrir un édifice ou la civilisation romane, assister à un spectacle de qualité et partager un instant convivial agréable. Pour celles que j’ai vues, pour celles dont on m’a parlé, les
Désolée, sur mon ordinateur, les images sont dans l’ordre mais pas en face des textes avec Firefox, la mise en page semble ne fonctionner qu’avec Internet Explorer, étrange…
Et voici un détail du dragon.
Pour les amateurs de dragons, dans la même travée, à côté de Jeanne-d’Arc, se trouve une autre statue du 19e siècle ou du début du 20e siècle, en plâtre, représentant Saint-Michel terrassant le dragon, ici au premier plan.
La voici de plus près.
Je vous ai même fait un détail.
L’archivolte (la partie qui fait le tour de l’arc) est couverte de dragons divers et variés. Voici un petit aperçu, il faudra aller voir les autres sur place…
Et si vous faites le tour de l’église, sur la fenêtre nord de l’abside, un dragon (parce qu’il a un corps de serpent et des ailes) d’une forme un peu particculière, avec une tête de bouc. Pour être plus précise, non pas un, mais deux dragons dont les têtes se rencontrent sur l’arête du chapiteau.