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Grand théâtre de François Ferbos

couverture de Grand Théâtre par François Ferbos livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.comAprès Traque en haute mer de François Ferbos il y a quelques mois, toujours dans le cadre de Masse critique, Babelio m’a envoyé Grand théâtre du même auteur. Entre temps, j’avais reçu Ils sont fous ces américains ! Guide de premiers secours pour survivre aux USA de Tamarik, en même temps que ce livre en fait, l’avant-dernière masse critique a télescopé la dernière en raison des délais des éditeurs.

Le livre : Grand théâtre, de François Ferbos, éditions Le Télégramme, 222 pages, 2010, ISBN 978-2848-33235-2.

L’histoire : à Bordeaux à la fin des années 1990. Le commissaire Laffargue, après ses exploits bretons, a été nommé à la brigade financière de sa ville natale. Son adjoint, Muller, y a aussi demandé sa mutation. Sa femme Sylvie et son fils Pierre prennent leurs marques. Comme Mea, le voilier, tout juste réparé. Vincent Laffargue est tout de suite mis en garde par le patron de la PJ: pas de zèle, pas de travail en solo, pas d’initiative, se contenter de faire le point sur les affaires en cours. Très vite, il repère un homme en vue localement, qui se fait appeler de Fronsac (un nom d’usage sans rapport avec son nom de famille), qui est mêlé à de nombreuses affaires… toutes enterrées. Une vieille dame vient porter plainte contre lui pour une sombre histoire à propos d’une vigne. Son mari, n’ayant pas cédé aux pressions, a vu ses récoltes sabotées et vient de se donner la mort… Quelle est la responsabilité de Fronsac dans cette affaire et d’autres? Candidat à la députation, il a de nombreux appuis et ne se laisse pas inculper…

Mon avis : pas mal, mais je suis moins séduite que par le précédent. D’abord, j’ai dû être agacée par les nombreuses coquilles (ca pour ça p. 70, va pour vas p. 80, ou pour où p. 93 et 157, du pour dû p. 192, une ponctuation défaillante dans les dialogues, etc.). L’éditeur devrait investir dans un bon correcteur d’épreuves. Le bateau et la voile sont moins présents que dans le précédent volume. L’histoire du clochard quasi sosie de de Fronsac aurait dû être moins mise en valeur vers le début du livre, cela nuit au suspense dans la suite du récit, je trouve. Essai pas tout à fait transformé, je trouve, pour ce deuxième roman.

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Ils sont fous ces américains ! par Tamarik

Ils sont fous ces américains ! Guide de premiers secours pour survivre aux USA par Tamarik livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com J’ai reçu ce livre la semaine dernière, dans le cadre de l’avant-dernière opération Masse critique, organisée par Babelio. L’éditeur avait pris un peu de retard dans la parution du livre… J’ai d’ailleurs reçu celui de la dernière masse critique, Grand théâtre de François Ferbos, le même jour.

Le livre : Ils sont fous ces américains ! Guide de premiers secours pour survivre aux USA, de Tamarik, éditions Les carnets de l’info, 173 pages, 2010, ISBN 978-2916-62863-9.

L’histoire : comment préparer un voyage aux États-Unis, du bouclage des bagages à la douane, puis sur place, que faire et ne pas faire pour ne pas paraître un OVNI, dans tous les domaines ou presque…

Mon avis : un livre au style direct, qui implique le lecteur (« vous » ceci ou cela). J’ai beaucoup souris à de nombreuses reprises. Jaune, pour le chapitre sur la contraception. Franchement, pour les longues marches en montagne et les grandes méchantes bêtes à affronter. Quelques astuces sans doute efficaces, mais pas forcément faciles à mettre en œuvre, comme par exemple enfermer la nourriture que vous pourriez vouloir envoyer à des amis aux États-Unis dans des boîtes de conserve métalliques scellées. Je ferai remarquer à l’auteur que la maladie de Lyme (p. 162) n’est pas une spécificité américaine, elle sévit aussi dans les forêts autour de Poitiers (n’oubliez pas votre tire-tique) et ailleurs en France. Sinon, cela m’a conforté dans mon avis de ne pas y aller, vous imaginez déjà à la douane avec mon passeport, à part le Canada, je peux dire tourisme pour le reste, à savoir la Turquie, l’Égypte et deux fois l’Algérie… Avec tout ça, je dois bien avoir des amis terroristes, et il me faudra des sérieux cours d’anglo-américain pour déjà passer ce premier obstacle. Si vous voulez passer un moment agréable de détente ou vous préparer à un futur voyage (attention, l’euro baisse, donc le voyage est moins intéressant qu’il y a quelques mois), n’hésitez pas à le lire. Le relecteur de l’éditeur a cependant un petit problème avec la distinction quant/quand, il a mis au moins deux fois le second pour le premier (p. 124 et 137). Quelques exercices de Bled en perspective ?

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Traque en haute mer de François Ferbos

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.comCouverture du livre traque en haute mer de FerbosAprès Ulysse from Bagdad de Éric-Emmanuel Schmitt, il y a quelques mois, Babelio m’a envoyé Traque en haute mer de François Ferbos.

  Le livre : Traque en haute mer, de François Ferbos, éditions Le Télégramme, 255 pages, 2009, ISBN 978-2848332147.

L’histoire : en Bretagne, maintenant. Le commissaire est fou de voile et aime son métier. Un jour, alors qu’il rentre d’une réception au tribunal et appelle du port son bureau pour vérifier s’il n’y a pas d’urgence, il identifie en direct au téléphone sa femme, qui vient d’être victime d’un braquage à la sortie d’un distributeur de billets. Sa tête a violemment heurté sa voiture et elle est dans le coma. Comment l’annoncer à leur jeune fils, Pierre ? Pour éviter le conflit d’intérêt, l’enquête est confiée à la PJ. Vincent Laffargue ne l’entend pas ainsi, prend un congé et fait vite le rapprochement entre le braqueur et un homme qui vient de voler un bateau sur le port. S’engage alors une course-poursuite sur mer, sur la côte Atlantique jusqu’au large de l’Espagne…

Mon avis : Cette histoire se lit d’une traite… d’une régate, pourrait-on dire. Le dimanche lourd et orageux se prêtait bien à cette activité de lecture. Pour les amateurs de voile, ils seront servis par les manœuvres des deux voiliers, celui du policier et celui du truant. Je ne suis pas très familière du vocabulaire très spécifique de la voile, mais les notes en fin d’ouvrage permettent de s’y retrouver dans les termes techniques. Je regrette quand même que l’éditeur n’ait pas fait une dernière relecture du livre, pour éviter les coquilles et fautes de grammaire qui parsèment les pages (sans les chercher, j’en ai trouvé une tous les 4/5 pages…). L’auteur est un ancien policier, fana de voile, et ça se sent.

J’ai aussi lu le deuxième roman, Grand théâtre de François Ferbos, avec le même commissaire.

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Lecture : Crime pariétal de Philippe Breton

Couverture de crime pariétal Hier, je suis tombée sur un roman préhistorique – un polar en fait – qui m’avait échappé : Crime pariétal de Philippe Breton, collection Polarchives aux éditions Le Passage (distribution Seuil, paru en 2003, ISBN 2-84742-028-2).

Le début de l’histoire : un jeune préhistorien, tout juste promu directeur de recherche au CNRS en raison de ses recherches dans la grotte Vauchet (anagramme de la grotte Chauvet, grotte ornée majeure découverte récemment), est retrouvé assassiné, en position de crucifié et transpercé d’une flèche, comme en extase. Peu après, son principal rival au CNRS et son aîné, aigri de ne pas avoir eu de promotion, est retrouvé mort. Sur fond de grotte ornée se croisent dans l’intrigue un flic, une ex-petite amie de la victime (thésarde en histoire contemporaine), un syndicaliste, un conservateur de l’Enfer de la bibliothèque nationale de France (ce département qui conserve les ouvrages érotiques, devenu célèbre depuis quelques mois avec l’exposition présentée dans cette noble bibliothèque), des prêtres etc.

Ce que j’en pense : l’intrigue est un peu tirée par les cheveux, mais ce petit polar se laisse lire. Une petite phrase au passage du syndicaliste sur la menace qui pèse sur les sciences humaines au CNRS est très bien vue (mais l’auteur est sociologue au CNRS d’après la quatrième de couverture, donc directement concerné). Dommage cependant qu’il y ait trop de coquilles (« pourquoi faire » ou, p. 136,  » je me suis toujours demandée pourquoi « , etc.).
Dommage aussi que certains détails n’aient pas été plus soignés. Ainsi, p. 9, on lit « dans une grotte du Sud-Ouest, la grotte Vauchet ». Pour les besoins de la narration, l’auteur aurait pu déplacer la grotte dans cette région riche en grottes ornées. Mais plus loin, elle est bien positionnée en Ardèche, comme dans la réalité (à Vallon-Pont-d’Arc, ce n’est pas précisé), donc loin du Sud-Ouest… Page suivante « la flèche rappelle bougrement saint Antoine ». Alors là, je ne comprends pas. En lisant la description, le jeune efféminé en extase, vêtu d’un pagne et transpercé d’une flèche, ça évoque tout de suite saint Sébastien (voir par exemple le très bel exemplaire par Mantegna, au Louvre…). La flèche ne fait pas partie des attributs de saint Antoine, en général, il est en bure franciscaine et tient l’Enfant Jésus dans ses bras, il a parfois pour autres attributs des poissons, une mule, un lys ou un cœur enflammé. Dommage aussi le détail sur la datation en urgence au laboratoire de Gif. Impossible de faire une datation dans la minute, même pour une datation au radiocarbone (impossible sur de l’ocre, comme indiqué dans le livre, car il ne contient pas de carbone) : le temps de préparation chimique de l’échantillon est bien plus long. Et pour avoir une idée rapide de l’âge, on ne met pas l’échantillon dans une simple machine avec un ordinateur, mais dans un accélérateur de particules. Certes, ce ne sont que des détails, mais pour un polar avec pour fond le milieu scientifique, mettre des détails réalistes ne coûte rien.