Une amie m’avait recommandé un autre titre de cet auteur (La langue de ma mère) mais il n’est pas au catalogue de la médiathèque, j’ai donc pris ce titre en attendant qu’il soit (peut-être?) acheté…
Le livre : Les boîtes en carton de Tom Lanoye, traduit du néerlandais (Flandre) par Alain van Crugten, éditions de la Différence, 2013, 160 pages, ISBN 9782729120122.
L’histoire : au début des années 1970, en Belgique néerlandophone. Alors qu’il a une douzaine d’années, il est inscrit par sa mère à une colonie de vacances organisée et payée par Les Mutualités Chrétiennes, qui fournissent même la « boîte en carton », un carton à plier qui fera office de valise, la même pour chaque participant, histoire qu’il n’y ait pas de distinction sociale. Sa vie à la maison, sa mère, sa sœur, sa tante (que de femmes!), et la colonie de vacances, la découverte du corps d’un autre colon, qu’il fantasme… Quelques années plus tard, il retrouve ce compagnon de colonie et participe avec lui à un voyage scolaire en Grèce. Déclarera-t-il sa flamme ? Connaîtra-t-il l’amour avec ce jeune homme ?
Mon avis : dans ce roman à fort caractère autobiographique, traduit en français plus de dix ans après sa parution en Belgique, Tom Lanoye n’hésite pas à faire de nombreuses digressions (sa mère jetant la friteuse en flammes et se brûlant gravement pour éviter à la maison de prendre feu, les nationalistes flamands, le milieu ultra-catholique, etc.) avant de revenir à son sujet principal, le récit de ce voyage scolaire où il connut son premier amour homosexuel. L’ensemble est narré avec beaucoup de recul et d’humour -quelques pages à ne pas rater sur le voyage en Grèce-, même s’il raconte en de brefs mais explicites passages ses fantasmes et ses masturbations après le retour de colonie. Le récit met également en avant les regards, les gestes, bref, la communication non-verbale entre les deux garçons. Je vais essayer de trouver La langue de ma mère, si l’écriture est aussi intéressante que pour cette première découverte, le thème (la mère victime d’un AVC qui « perd sa langue ») devrait être moins compliqué que la lecture de descriptions de masturbation masculine, même si rien n’empêche de sauter une page lors de la lecture d’un livre, car la majorité du livre est consacré à autre chose.
Il y a quelques années, ce titre aurait eu toute sa place dans le défi Octobre fritissime, littérature et patrimoine du Benelux..
vite lu à la médiathèque, le jour même de ton article
certains passages un peu longs
bise et bon we