Comme je vous l’ai dit, samedi, j’ai eu envie de lire un livre de Thierry Jonquet, décédé trop jeune de 9 août 2009 des suites d’une crise d’épilepsie. Après un tour du rayon de la médiathèque médiathèque, j’ai choisi ce livre.
Le livre : Mon vieux, de Thierry Jonquet, Collection seuil policier, éditions du Seuil, 323 pages, 2004, ISBN 2-02-055790-8.
L’histoire : Paris, quartier de Belleville, en 2003, à la veille de la canicule. Daniel Tessandier, R-miste, violent et raciste, perd le logement pas cher qu’il avait chez une vieille dame : elle doit récupérer la chambre de bonne pour sa petite-fille qui arrive faire ses études Paris. Tombera-t-il au même niveau que la bande de clodos menée par Nanar sur le trottoir ? Dans son petit appartement qu’il va bientôt devoir quitter, pour cause d’opération immobilière, Alain Colmont n’arrive plus à écrire de scénarios alors qu’il dépense des fortunes pour sa fille Cécile, victime d’un terrible accident de scooter il y a trois ans, dépressive et défigurée, il se ruine pour une clinique privée sur l’île de Groix et des opérations que la sécu considère maintenant comme esthétiques et non plus réparatrices. Depuis trois ans aussi, un vieillard retrouvé errant sur la voie publique croupit dans un mouroir (centre de long séjour) de banlieue, sans identité. Seul Mathurin Debion, aide-soignant antillais, alcoolique, réussit à lui faire passer une ou deux heures de calme en promenade. Qu’est-ce qui unit ces personnages, présentés brièvement en quelques pages au début du livre ? À vous de le découvrir…
Mon avis : j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, plutôt dans les histoires, qui au début semblent indépendantes. Le passage de l’une à l’autre est déconcertante. Et puis, peu peu, je suis entrée dans ce monde de Belleville, vu par les yeux des clodos comme par celui du prof devenu scénariste. Je ne regrette pas de ne pas avoir abandonner vers la page 80… Mais je déteste abandonner les livres, même si certains résistent…
Comme toujours chez Jonquet, les portraits sont très justes, très bien tracés.
Post-scriptum : de Thierry Jonquet, décédé en août 2009, j’ai lu et parlé de :
Je suis comme toi, en rêgle générale je vais jusqu’au bout d’un livre ! Seule exception pour « Dune » de F. Herbert, dont je n’ai pas pu dépasser les 20 premières pages !!
Je fais un petit hommage à l’auteur sur mon blog, je me permets de noter la référence de ton billet.
je n’ai jamais rien lu de lui…
Je m’apprête à le lire mais j’avais quelques appréhensions, vu le sujet. Grâce à toi je sais maintenant que je dois continuer au delà des 80 premières pages! C’est un livre encore très peu commenté!
J’avais lu quelques livres de Jonquet, c’était l’occasion de lire celui-ci, que je n’avais pas lu au moment de sa sortie… Je pense que ça vaut la peine d’entrer dedans… Pas un sujet facile, mais vraiment bien traité.