Puisque cette verrue ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir (attention, on sait ce qu’on perd, ce qu’on va gagner n’est pour l’instant qu’un dessin d’architecte apposé sur la palissade en mars 2014), je vais compléter l’article du 12 septembre 2010 avec quelques photographies de ces derniers jours.En fin d’article, vous trouverez les vues du début du 20e siècle, avec le beau bâtiment précédent…
Après une longue phase de désamiantage, une pelleteuse était montée sur le toit début septembre (photographie du 3 septembre 2014). Une pensée pour Grégory, qui en riverain (à l’arrière) subit bruits et poussières depuis des semaines, et pour les autres voisins du chantier…
Dimanche dernier (12 octobre 2014), tout était prêt pour accueillir la grue et la grignoteuse, y compris une épaisse couche de sable pour protéger les pavés… Je ne donne pas cher des poiriers de Chine, mais vu la « grande qualité environnementale » 🙁 de cette espèce, ça ne sera pas une grande perte.
Dès mardi soir, la façade a été bien entamée et rassemble de nombreux badauds.
Mercredi midi, la pluie ne décourage pas les curieux.
Le soir, ils sont toujours là, mais presque plus la façade! Un gros tas de gravats en bas, ma grignoteuse casse, casse, un écran évite la projection des pierres…
Jeudi 16 octobre 2014, toute la journée, la grignoteuse s’est attaquée à la « marquise » en béton qui couvrait le trottoir (disparu avec Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille) devant le magasin.
Vendredi 17 octobre, la démolition a dû se poursuivre sur la rue Victor-Hugo, comme je suis à Mouchin, j’ajouterai la photographie lundi!
Lundi 20 octobre, la façade sur la place est entièrement détruite, le tas de gravats pas encore évacué. Sur la rue Victor-Hugo, la frappe a été plus « chirurgicale »… Affaire à suivre dans les prochains mois!
Article du 12 septembre 2010
Alors que la ville de Poitiers souhaite réhabiliter le centre-ville dans le cadre de l’opération Cœur d’agglomération et notamment la place d’armes (ce n’est pas son vrai nom, en fait, c’est la place du maréchal Leclerc, mais tout le monde l’appelle place d’armes…). De l’autre côté par rapport à l’hôtel de ville, juste à côté de l’ancien théâtre se trouve le grand magasin à l’enseigne du Printemps (grand, enfin, à la taille de Poitiers, donc minuscule et de plus en plus vide, car il a changé de gamme vers les prix exorbitants ces dernières années). Déjà qu’il n’était pas beau avec son architecture de 1963-1965, mais il est de pire en pire, avec des fissures bouchées au ciment. Il paraît, d’après le maire en réunion publique il y a des mois, qu’il appartient à un fond de pension et qu’il va y avoir des travaux… mais ça traîne et c’est de pire en pire… Cette photo a déjà quelques mois. Depuis, la façade a été couverte d’un filet de protection car des morceaux tombaient sur les passants. Au moment de sa construction (voir les articles de presse chez Pourquoi pas Poitiers ici pour le lancement des travaux et là pour l’inauguration et les 25 ans du magasin), il fut considéré comme un chef-d’œuvre de l’architecte P. Grimm…
[Edit de juin 2011 : la fermeture du magasin est maintenant programmée pour la fin de l’année 2011. Des plaisantins l’ont décoré de couleurs vives].
Ce magasin a succédé à des galeries qui ont été détruites par un violent incendie en 1961. Cette première vue date entre 1954 (construction du nouveau théâtre) et 1961 (incendie des galeries).
Ce Bazar des Augustins, que l’on voit ici sur une carte postale ancienne, à côté du premier théâtre de Poitiers, avait été construit en style art nouveau à la fin du 19e siècle, à l’emplacement de l’ancien couvent des Augustins, vendu comme Bien national à la Révolution et dont je vous ai déjà montré le portail aujourd’hui remonté à l’entrée de la cour du musée de Chièvres (il est lui en cours de restauration).
Je vous remets aussi l’image du côté rue Victor-Hugo, prise le 30 août, le jour de fermeture de la rue…
Allez, pas de doute, c’était mieux avant, avec le tramway… remplacé plus tard par un trolley-bus.
Ouais, ben c’est fort moche !!
I have a dream… qu’ils ne fassent pas qu’un simple ravalement de façade… Une belle fresque murale (en trompe-oeil par exemple) ou une façade végétale (ou un mélange des deux) rendrait l’endroit tellement plus attirant, et puis tout comme la ville, le Printemps pourrait aussi y gagner avec qui sait une augmentation de sa clientèle, Mais bon comme je l’ai dit c’est un rêve…
En fait, c’est un fond de pension qui est propriétaire du bâtiment, le Printemps est locataire… mais en déficit apparemment (il faut dire qu’ils ont monté en prix, dans un magasiin vieillot dehors… mais aussi dedans!). Une façade végétale, voilà une très bonne idée!! Cela végétaliserait l’espace, idée à transmettre à nos têtes pensantes! Les murs peints, c’est plus la spécialité d’Angoulême que de Poitiers.
Effectivement ! ce n’est pas des plus beaux architecturalement parlant ! mais l’architecture et le commercial ne vont pas souent de pair hélas !
Je lis les arts à » rebrousse poil » donc pour ta broderie bannière ! j’aime beaucoup la fraicheur qui se dégage de ton ouvrage !
bise clob préssée !
En se ballandant dans Paris, Edwige a découvert avec plaisir qu’on reprenait enfin les travaux aux Galeries Lafayette! Il ne faut donc point désespérer, même si ici çà semble compromis. Que faire de cette mocheté……
avec sur la vue aérienne le dôme à pans du Crédit de l’ouest, et la façade du Castille largement ouverte, dont nous parlions samedi. Bon début de semaine
que dis tu des travaux , toi qui es usagère?
C’est dommage pour l’esthétique de la ville…
c’est effectivement une horreur!!!! faut-il le rénover ou le démolir… gros bisous. cathy
Nan nan nan : ce ne sont pas les poiriers de ce côté, mais des micocouliers !!
Sur la rénovation de la place d’Armes : http://pdf.actualite-poitou-charentes.info/095/%20Actu95janv2012_046-047.pdf
Bonne fin de week-end, et bon retour à Poitiers 🙂
PS : « ma [LA] grignoteuse casse, casse »
J’ai vu des images aux infos. Vous ne savez pas ce que vous allez gagner, mais au moins vous savez ce que vous perdez !!
c’était toujours mieux avant… tu crois? on regarde ce style avec nos yeux de maintenant… et sans savoir si j’aimerai ce qui va se construire, je trouve que toutes ces façades XIXème, ça fit quand même lourd… la grosse façade rose, je ne la regretterai pas vraiment non plus.
Bonjour,
Je découvre votre blog : quelle richesse, quelle variété ! !
cela me rappelle un petit reportage que j’ai fait il y a 2 ans:
http://sabironlangues.typepad.fr/le_printemps_de_poitiers/