Alice Munro vient de recevoir le prix Nobel de littérature (2013). Je l’ai donc choisie pour ma lecture du premier lundi du mois, un livre emprunté à la médiathèque.
Le livre : Amie de ma jeunesse d’Alice Munro,
traduit de l’anglais (Canada) par Marie-Odile Fortier-Masek, collection les grandes traductions, éditions Albin Michel [j’ai mis le lien sur l’édition poche chez Rivages, l’ouvrage n’est plus au catalogue d’Albin Michel], 1992, 284 pages, ISBN 978-2226056734.
L’histoire : le livre rassemble dix nouvelles assez intemporelles, celle qui ont des repères de temps se situent dans les années 1950, la plupart en Ontario, d’autres en Europe ou à bord d’un bateau. Beaucoup d’histoires de femmes. Flora qui a eu une vie compliquée et soumise (Amie de ma jeunesse), Bugs qui se meurt sur un cargo en route pour l’Europe (Grâce et Bonheur), Hazelqui part sur les traces d’une vieille tante de son défunt mari en Écosse, où, soldat pendant la guerre, il aurait connu la fille de l’hôtel (Serre-moi contre toi, ne me laisse pas aller), Almeda, une poétesse dans la deuxième moitié du 19e siècle, qui aurait pu épouser son voisin avec qui elle retrouve un jour une femme ivre-morte (Meneseteung), etc.
Mon avis : la plupart des nouvelles mettent en avant les souvenirs des narrateurs ou personnages principaux des nouvelles, souvent en Ontario, des personnes immigrées d’Écosse, avec un poids important de la religion, qui n’empêche pas l’adultère ou l’avortement. Des nouvelles au texte très travaillé, souvent assez longues (une trentaine de pages denses en moyenne), que j’ai ressenties comme des variations d’un même thème même si elles se passent dans des lieux et des époques qui s’étendent sur un siècle en gros.