Un livre trouvé à la médiathèque. Je vous ai déjà parlé de plusieurs livres de Michel Quint, revoir Effroyables jardins et Aimer à peine, Avec des mains cruelles, La folie Verdier, Close-up, Et mon mal est délicieux, Fox-trot.
Le livre : L’espoir d’aimer en chemin de Michel Quint, éditions Joëlle Losfeld, 2006, 144 pages, ISBN 978-2070787074.
L’histoire : de nos jours à Lille et Roubaix, René, le marionnettiste, le narrateur, raconte sa vie par l’intermédiaire de ses marionnettes à Louis, un adolescent dans le coma. En 1961 à Paris. Il a quelques années, sa mère, dont il a hérité d’une marionnette [à gaine, pas à fils comme sur la couverture du livre, ce n’est pas la même chose, monsieur l’éditeur…], est morte, il est élevé par son père, agent immobilier, et passe du temps au bistrot du coin en attendant son retour après l’école. Il joue régulièrement avec Halva, dont les parents, Aïcha et Manu, viennent aussi dans ce bistrot. Un jour, dans le contexte de la guerre d’Algérie, ceux-ci sont passés à tabac, René s’enfuie, ramené par la police à son père… qui fait comme s’il ne s’était rien passé, sauf qu’ils déménagent à Lille, le père rouvre une agence à Roubaix, mais les événements les y rattrapent…
Mon avis : le livre est présenté comme un livre sur la mémoire de la guerre d’Algérie, elle en est en fait assez lointaine, une fille de Harki, un militant de l’OAS, deux attentats certes. Le principal sujet du livre, enfin, ce que j’en ai ressenti, c’est la relation du père et du fils, le mensonge découvert par hasard (la mère n’est pas morte, juste partie), l’amitié/amour de la jeunesse qui poursuit l’enfant jusque dans sa vie d’adulte, et les deux marionnettes, Susy, héritée de la mère, et Momo, fabriquée et offerte par Halva dans leur enfance, comme intermédiaires. Du côté du style, comme dans la plupart des autres livres de Michel Quint, les allers-retours incessants entre le présent et le passé passent assez bien même s’il n’y a aucune coupure en chapitre et à peine un saut de ligne ici ou là.