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Le monument à la Marseillaise à Strasbourg…

Strasbourg, monument à la Marseillaise, 1, vue éloignée de face

Chose promise, chose due… Après la maison natale et le monument à Rouget-de-Lisle à Lons-le-Saunier, j’ai exhumé de mes photographies (de novembre 2010) le monument à la Marseillaise à Strasbourg. Il faut dire que la Marseillaise (enfin, l’hymne de guerre dédié au maréchal de Luckner, commandant de l’armée du Rhin) avait été écrite par Rouget-de-Lisle dans cette ville où il était en garnison fin avril 1792. Le monument avait été inauguré en 1922 et était l’œuvre du sculpteur Alfred [Frédéric] Marzolff (Strasbourg, 1867 – Rountzenheim, 1936). Il va vraiment falloir que je ressorte mes photographies de Strasbourg, où j’ai aussi photographié d’autres œuvres de ce sculpteur…

Strasbourg, le monument à la Marseillaise, carte postale ancienne Détruit par les Allemands en 1940, il a été reconstitué par les sculpteurs de l’œuvre Notre-Dame de Strasbourg en 1980 et réinstallé sur la place Broglie, non loin de l’opéra, derrière l’hôtel de ville. L’opération était assez facile, puisque la maquette originale en plâtre, datée de 1919, n’a pas été détruite (et est toujours conservée au musée d’art moderne et contemporain).

Le socle ne porte plus les médaillons de bronze de Alfred Marzolff. En voici une vue sur une carte postale ancienne.

Strasbourg, monument à la Marseillaise, 2, deux vues de côté

Le texte « Allons enfants de la Patrie » est également une création de 1980. Sur le socle se tiennent deux hommes moustachus qui portent le drapeau.

Strasbourg, monument à la Marseillaise, 3, deux détails, les têtes et les pieds L’un est chaussé de bottines, l’autre de sabots… Cliché sur le mélange du peuple dans l’armée révolutionnaire…

Strasbourg, monument à la Marseillaise, 4, de dos Voici une dernière vue, de dos, avec le bloc de pierre brut… J’avoue que ce monument n’est pas mon préféré pour la sculpture des années 1920…

Rouget-de-Lisle à Lons-le-Saunier

Lons-le-Saunier, monument à Rouget-de-l'Isle, 01, maison natale

Je poursuis la série des maisons natales… Après Émile Roux à Confolens, Théophraste Renaudot à Loudun et Louis Pasteur à Dole, voici celle de Claude Joseph Rouget de Lisle à Lons-le-Saunier, je n’ai pas visité le musée, les images que j’en ai vu m’ont plutôt incitée à me promener en ville. Et puis, sa mère a accouché sous les arcades que l’on voit… elle était allée faire quelques emplettes et le bébé est venu… c’est au moins ce que rapporte la tradition. Au passage, cela me fait penser que j’ai aussi en stock des photographies du monument à la Marseillaise à Strasbourg…

Lons-le-Saunier, monument à Rouget-de-l'Isle, 02, vu de loin Rouget de Lisle (enfin, sa statue en bronze) se dresse sur un haut socle place de la Chevalerie à Lons-le-Saunier.

Lons-le-Saunier, monument à Rouget-de-l'Isle, 03, les textes sur le socle Le monument est très bavard et raconte son histoire… en majuscules, mais je vous mets le texte en minuscules, c’est plus facile et agréable à lire. Sur la face principale, le texte de la Marseillaise est gravé dans le bronze. Au dos, on peut lire  » ROUGET DE LISLE / Né à Lons-le-Saunier le 10 mai 1760 / mort à Choisy-le-Roy le 27 juin 1836 / auteur de la Marseillaise / Ce chant de la patrie / lui fut inspiré et fut créé par lui / à Strasbourg / 1792 / Ce monument est érigé à sa mémoire / par sa ville natale / et par souscription nationale 1880 / classé monument historique 1990 / Restauré en 1991 par la marbrerie Nachon à Lons-le-Saunier « . Sur les côtés, des citations  » Cela est divin et rare d’ajouter / un chant éternel à la voix des nations / Michelet  » ;  » La Marseillaise est liée à la Révolution / et fait partie de notre délivrance / Victor Hugo  » et  » La Marseillaise est un chant de fraternité / Michelet « . La base Monumen précise qu’une première souscription avait été lancée sans succès en 1838, peu après la mort de Rouget de Lisle.

Lons-le-Saunier, monument à Rouget-de-l'Isle, 04, la signature de Bartholdi Ce monument a été inauguré le 27 août 1882 et est signé et daté  » A. BARTHOLDI / SCit 1882 « … [Frédéric] Auguste Bartholdi (Colmar, 1834 – Paris, 1904), un sculpteur dont je vous ai déjà montré la fontaine monumentale à Lyon (1888), le sergent Hoff au cimetière du Père Lachaise à Paris, le monument à Rouget-de-Lisle à Lons-le-Saunier et les répliques des statues de la Liberté à Poitiers et Châteauneuf-la-Forêt, etc.

Lons-le-Saunier, monument à Rouget-de-l'Isle, 05, la signature de Thiébaut et du restaurateur Le bronze a été fondu par  » THIEBAUT FRERES Fondeur « , Thiébaut frères, mes fidèles lecteurs commencent à les connaître (revoir le monument de l’Amiral Duperré de Pierre Hébert à La Rochelle, Gloria Victis d’Antonin Mercié à Niort, le monument aux morts de 1870-1871 de Jules Félix Coutan à Poitiers). Une petite plaque apposée en dessous de cette signature garde la trace de la restauration :  » STRESSACKER / RESTAUREE 1991 « .

Lons-le-Saunier, monument à Rouget-de-l'Isle, 06, deux vues de face Le voici qui se dresse tout en mouvement retenu sur son socle, prêt pour une envolée lyrique…

Lons-le-Saunier, monument à Rouget-de-l'Isle, 07, deux détails de face Il est représenté sous les traits d’un homme jeune et volontaire…

Lons-le-Saunier, monument à Rouget-de-l'Isle, 08, deux vues de côté

Le geste et les lyres sculptées sur le socle rappellent qu’il s’agit d’un musicien, l’épée son combat dans les armées de la Révolution (comme officier du génie)…

Lons-le-Saunier, monument à Rouget-de-l'Isle, 09, deux vues de dos

Voici deux dernières images de dos, remarquez les cheveux longs de Rouget-de-Lisle, rassemblés par un ruban à leur extrémité.

Les photographies sont de juillet 2012.