Un livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.
Le livre : Je n’emporte rien du monde de Clémence Boulouque, éditions Gallimard, 2013, 92 pages, ISBN 978-2070139019.
L’histoire : de nos jours. la narratrice revient sur ses « années lycées ». Une de ses amies, Julie, s’est suicidée en 1993, elles s’étaient brouillées peu avant. Entre les lignes, on devine qu’elle revit le suicide de son père, quelques années plus tôt.
Mon avis : j’avais sorti ce petit livre pour le lire lors d’un aller-retour en bus vers la périphérie de Poitiers, choisi pour son format, sans avoir regardé la quatrième de couverture ni le thème central. Vingt ans plus tard, elle ne semble pas avoir tourné la page face à ce double suicide, celui de l’amie étant comme le miroir de celui du père, quand elle avait 13 ans et dont l’auteure a parlé dans de précédents livres. L’amie disparue n’est qu’un prétexte à dire non le regret de la disparue, mais la souffrance de la narratrice/auteure. Je ne suis pas du tout rentrée dans ce récit, qui donne l’impression de lire un journal intime ou un récit en écriture automatique, pour régler un compte à ces années noires dont la blessure n’est pas refermée.