Cela fait un moment que je ne suis pas venue sur mon blog, mais je vais profiter de mes vacances pour rédiger une série d’articles pour chaque jour des prochaines semaines. En attendant, c’est Maryse qui m’a envoyé un article sur l’une de ses lectures estivales…
Histoire d’une mouette et d’un chat qui lui apprit à voler par Luis Sepúlveda (par Maryse)
Quelques mots sur l’auteur Luis Sepúlveda, né au Chili le 4 octobre 1949:
Son œuvre est fortement marquée par son engagement politique et écologique et par sa lutte contre les dictatures des années 1970. Engagé très jeune dans les Jeunesses communistes, il fut emprisonné pendant deux ans et demi par le régime de Pinochet dans la tristement célèbre prison de Temuco. C’est grâce à l’intervention d’Amnesty International qu’il est libéré en 1977. Exilé, il voyage beaucoup en Amérique latine, puis il part en Europe; en 1982 il s’installe en Allemagne jusqu’en 1996, date à laquelle il va vivre en Espagne jusqu’à ce jour.
Le roman qui l’a fait connaître est « Le Vieux qui lisait des histoires d’amour« .
Le livre: Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler, de Luis Sepúlveda, traduit de l’espagnol par Anne-Marie Métailié, 1996, collection Métailié Suites en co-édition avec le Seuil jeunesse.
L’histoire : Zorbas le chat grand noir et gros a promis à la mouette qui est venue mourir sur son balcon de couver son dernier oeuf, de protéger le poussin et de lui apprendre à voler. Tous les chats du port de Hambourg vont se mobiliser pour l’aider à tenir ces promesses insolites.
A travers les aventures rocambolesques et drôles de Zorbas et Afortunada, on découvre la solidarité, la tendresse, la nature et la poésie.
Mon avis: Plus qu’un roman, c’est une nouvelle poétique, un conte fantastique inclassable où les animaux parlent, se comprennent entre eux et comprennent le langage des hommes.
L’histoire commence dans un appartement du port d’Hambourg où un jeune garçon part en vacances pour deux mois laissant seul son chat « Zorbas le chat gros et noir » qu’un ami de la famille doit venir nourrir quotidiennement.
Puis, comme dans tous les ports, il y a des mouettes dont Kengah qui se prépare à partir vers le Sud avec ses congénères. Malheureusement pour elle, le sort en décide autrement, et lors d’une plongée pour s’approvisionner en harengs, un bateau fait sa vidange et elle se retrouve engluée dans le pétrole. Avec peine, elle arrive à reprendre son vol et atterrit sur le balcon de l’appartement où vit Zorbas. Celui-ci surpris de cette arrivée inattendue promet à la mouette qui sait qu’elle va mourir, de couver l’œuf qu’elle va pondre, de prendre soin du bébé et de lui apprendre à voler.
Ce n’est pas une mince affaire et seul il ne se sent pas capable d’y arriver alors il demande l’aide de ses amis, les chats du port aux noms savoureux qui ont chacun leur spécialité: Colonello qui a sa phrase fétiche : « vous m’enlevez les miaulements de la bouche », Secrétario, Jesaistout détenteur d’une encyclopédie à laquelle il se réfère sans cesse pour trouver des explications à tout.
C’est alors une véritable chaîne de solidarité qui se met en route pour venir en aide à Zorbas et lui permette de tenir les promesses faites à Kengah. La solidarité des chats et leur ingéniosité pour parvenir à leurs fins peut donner des leçons à bien des humains dans ce domaine. D’ailleurs ils ne ménagent pas quelques critiques bien senties à leur égard notamment en ce qui concerne la pollution du port.
La maladresse de Zorbas couvant le petit œuf, son ingéniosité pour le protéger de l’ami qui lui apporte ses croquettes, le premier mot du bébé mouette quand il naît en disant « Maman », son baptême, les tentatives pour la faire voler sont autant de moments délicieux et inoubliables.
Je l’ai lu d’une traite, ce fut un super bon moment de lecture émaillée d’anecdotes savoureuses et tendres. Bref, un bonheur!