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Ce que je sais de Vera Candida de Véronique Ovaldé

Couverture de Ce que je sais de Vera Candida de Véronique Ovaldé pioche-en-bib.jpgCette fois, j’ai sorti de la médiathèque un livre dont j’ai beaucoup entendu parlé depuis sa sortie pour la rentrée littéraire 2009… Il a d’ailleurs reçu le prix Renaudot des lycéens et le prix France Télévisions en 2009.

Le livre : Ce que je sais de Vera Candida de Véronique Ovaldé, éditions de l’Olivier, 2009, 293 pages, ISBN 978-2879296791.

L’histoire : ces soixante dernières années, sur l’île imaginaire de Vatapuna et sur le continent (Amérique du Sud) dans la ville de Lahomeria. Rose Bustamente, la grand-mère, prostituée puis vivant de sa pêche, avant d’être prise dans les filets de Jeronimo. Déjà âgée d’une quarantaine d’années, elle tombe enceinte, retourne vivre dans sa cabane où naît sa fille Violette. Celle-ci, un peu simplette, tombe enceinte très jeune… Maltraitant sa fille Vera Candida, celle-ci est élevée par sa grand-mère. Le jour où elle apprend la mort de sa mère, elle a alors 15 ans, elle doit aller annoncer la nouvelle à son grand-père… qui la viole! Elle tombe enceinte, s’enfuit à Lahomeria, trouve refuge chez une cousine, mais après la naissance de sa fille (oui, encore une fille), Monica Rose, elle va vivre dans un foyer de jeunes filles, où elle fait la rencontre, à l’occasion d’un reportage, du journaliste Itxaga. commence alors un lent apprivoisement…

Mon avis : un livre qui se lit bien, d’une traite, plaisant, mais je ne pense pas qu’il restera longtemps en ma mémoire… De ces livres qui laissent un vague souvenir à long terme, mais pas de ces grands livres dont on se souvient dans le détail des années plus tard…

Du passé faisons table rase de Thierry Jonquet

Couverture de DU passé faisons table rase de Thierry Jonquet pioche-en-bib.jpgAprès avoir lu Mon vieux de Thierry Jonquet, j’ai emprunté à la médiathèque un de ses livres plus anciens. Si vous lisez des ouvrages de cet auteur décédé au mois d’août, mettez un petit mot sur le blog de mille et une pages, qui a prévu de lui rendre hommage à la fin du mois de septembre.

Le livre : Du passé faisons table rase, de Thierry Jonquet, dans l’édition de la collection Furies, aux éditions Dagorno, 1994, 249 pages, ISBN 2-910019-20-9, publié pour la première fois en 1982 chez Albin Michel, dans la collection Sanguine, sous le pseudonyme de Ramon Mercader, du nom de l’assassin de Trotski, mais existe dans plusieurs autres éditions, par exemple chez Actes sud (Babel noir n° 321) ou en Folio Policier.

L’histoire : en 1972, quatre personnes sont discrètement assassinées en Amérique du Sud, en France et en Allemagne, dans des crimes  » parfaits  » maquillés en suicide ou en accidents. En 1947, de retour du STO, où il avait été volontaire, René Castel a adhéré, par intérêt (protection, faire comme la majorité), au parti communiste, comme il avait en 1935 débarqué à Paris et opté pour une option politique opposée. En 1978, au siège du parti communiste, l’un des dirigeants, Jacques Delouvert, rescapé d’un camps de déporté, reçoit des documents qui laissent supposer le passé sulfureux pendant la guerre du chef du parti… Une campagne électorale est en cours, tourne autour de l’insécurité en banlieue, le mari d’une militante est assassiné. Une cellule des services secrets s’en mêle. Le lien entre tous ces événements ? La guerre, la résistance, les profiteurs de guerre, le parti communiste…

Mon avis : cette histoire est un peu (beaucoup même) dépassée, le parti communiste n’a plus son importance d’après guerre ni même de l’union de la gauche de 1981, toute d’actualité lors de la publication du roman. Le passé au STO de Georges Marchais n’intéresse plus personne, ni la distinction entre des STO volontaires et des STO contraints… Cela dit, l’écriture est efficace, les magouilles que l’on espère d’un autre temps m’ont finalement tenue en halène.

Post-scriptum : de Thierry Jonquet, décédé en août 2009, j’ai lu et parlé de :