Retour sur les travaux de cœur d’agglo à Poitiers, vous trouverez les derniers développements en bas de l’article, je vous parle d’abord d’une des réactions reçues… « On » (je tairai le nom en public, il m’a écrit en privé) m’a accusée de tout mélanger en montrant l’autre jour une plante invasive le long du Clain et en parlant des replantations d’espèces non locales à la place des tilleuls de la place d’Armes à Poitiers. Je vous invite donc à aller visiter le très officiel site de l’ONG Invasive.org : en Amérique du Nord et en particulier aux États-Unis, où le poirier de Chine ou Pyrus calleryana (aussi appelé Bradford pear) a été introduit assez massivement comme arbre d’agrément dans les années 1950, cette espèce est classée sur la liste des espèces invasives, voir ici.
Or il est prévu d’en planter en plein cœur de Poitiers, si j’ai bien lu sur le site officiel de la mairie, de cœur d’agglomération et la presse locale, cela donne 11 Sophora japonica à l’emplacement des anciens tilleuls, 16 poiriers de Chine le long des façades ainsi que 3 Micocouliers au sein d’un bosquet près de la place d’Armes, plus quelques autres dans le futur jardin de Puygarreau. Le poirier de Chine a d’autres inconvénients : son bois est assez cassant, ses fleurs ne sentent pas très bon et son pollen provoque des allergies.
Et puisque « on » défend le choix des essences retenues, les Sophora japonica sont très mellifères, attirent les abeilles, ce qui va être très agréable pour les bancs en dessous. Je suis favorable à la défense des abeilles, je parraine une ruche, mais chacun à sa place, elles sont bien mieux dans la nature ou en bord du Clain que sur une place publique!
Le Sophora japonica est aussi appelé arbre de miel ou encore Arbre des pagodes. Ses fleurs sont très mellifères et attirent les abeilles. Je n’ai rien contre les abeilles, au contraire, je parraine une ruche. Mais de là à attirer celles-ci au-dessus des bancs prévus, cela me semble assez contreproductif pour aider à la défense de ces petits insectes qui seront bien mieux à la campagne, dans mon jardin ou au bord de l’eau! Bon, nous avons le temps de voir venir, cet arbre ne fleurit qu’à l’âge adulte… soit 20 ans minimum !
Pour les micocouliers, bonne nouvelle, quand les arbres seront abattus (puisque la ville dit qu’un arbre urbain à 30 ans d’espérance de vie et que ceux qu’ils vont planter ont déjà 7 ans, ça ira vite…), nous pourrons en faire plein d’objets utiles, des aiguilles à tricoter, mais aussi des manches d’outils, des cannes, des instruments de musique ou… de jolies cravaches. Avec les fruits, nous pourrons lutter contre la diarrhée… Et si je veux une jolie teinture jaune, je pourrai récupérer son écorce et ses racines.
En attendant, voici les photographies d’hier… Le matin, à 8h15, il restait encore une dizaine de tilleuls sur la place…
…(avec un niveau sonore intenable du fait des engins)…
… et plus un seul vendredi soir. Cela permet une bonne vue sur les façades.
Les pigeons, qui n’ont plus d’arbres sur la place et qui ne peuvent pas utiliser la façade de l’hôtel de ville, bien protégée pour qu’ils ne s’y posent pas (vous le verrez mieux sur l’article programmé demain midi), se sont réfugiés sur la façade toute propre de l’ancien cercle du commerce, aujourd’hui occupé par une banque mais propriété du CHU…
Voici de plus près. Il faudrait qu’ils fassent quelque chose très vite, sinon, ils sont bons pour un nouveau nettoyage!
La place sera certainement mieux qu’au début du 20e siècle et jusque dans les années 1960, comme vous pouvez les revoir sur les cartes postales de cet article, mais je n’aime pas qu’on nous prenne, nous habitants, usagers, contribuables, pour des c…s. Je suis passée par là quatre fois par jour, beaucoup d’autres personnes y sont passé à d’autres heures, et personne n’a vu les troncs creux annoncés. Il faut aussi arrêter de dire que ces arbres n’ont pas été entretenus, j’habite à Poitiers depuis fin 1992 (stage) et définitivement depuis juillet 1993, et tous les ans, j’ai vu les élagueurs les entretenir. Affirmer que les tilleuls n’ont pas eu d’entretien, c’est du mensonge… Alors, quand ces messieurs demande la démission de W…th pour mensonge, ils devraient aussi demander celles de tous nos responsables municipaux qui nous mentent depuis quelques jours. La seule vérité est peut-être parue ce matin dans la bouche du maire, propos rapportés par la Nouvelle-République, à propos des parkings : Déclaration du maire ce matin dans la Nouvelle République Les parkings. on devrait éponger une grande partie du déficit, 400.000 €… Ah bon, ce nouveau plan de circulation, c’était pour éponger le déficit des parkings ? Bon, j’arrête, je suis absente pour quelques jours, je verrai l’évolution au retour… et je suis toujours pour ce projet, en tant que piéton (et usager du bus)! Une toute petite dernière question, comment allons-nous faire pour les manifs dans les prochaines semaines, notre terrain de jeu préféré, la place d’Armes, n’est plus accessible!
Bien d’accord avec toi. On fait souvent n’importe quoi avec les espèces végétales (et animales) sans penser aux conséquences. Dis donc, suite à cet article, « on » va encore râler !!
Coucou, et oui, « on » n’est pas content! Je lui répondrai plus tard, j’ai mis bcp de temps pour faire Montréjeau-Poitiers en train… Le TGV est resté 1/2h à Bordeaux, pour cause de pb de trafic entre Bordeaux et Angoulême…
ce ne sont pas de petits travaux, c’est sûr !
wahouu le changement que ça va être !!!!!!!! bon je me gare aux cordeliers !!!!! et hop direction la mercerie !!!!!!!!!!!!!!!
bizzzes
bon WE
cagouille
nous on a pas ces arbres mais on a les abeilles, normal on est à la campagne et comme toi je pense que leur place est plus chez moi que chez toi
Coucou, me voici de retour! Les abeilles sont très bien dans mon jardin au bord de l’eau, à 10 minutes à pied de cette place… mais les attirer au-dessus des futurs bancs ne me paraît pas judicieux!
Boudjou, quand on voit tout çà!! En tous cas, la réflexion est nulle, la majorité des personnes ont peur des abeilles, le lieu sera déserté ou…… on s’en prendra aux abeilles….
quelle abomination ces cadavres d’arbres ..……ils n’ont pas le tronc creux à ce qu’il semble …
avant d’éponger la dette des parkings,il faut quelque menue monnaie pour financer ces travaux ……..
à propos de menue monnaie ,je trouve que j’en donnais assez aux parkings de poitiers !
bizzzzz très désolées
Pour moi qui vient d’une très grande ville dans laquelle plusieurs années de travaux (ou plutôt bazar incommensurable) ont été nécessaires pour y installer le tramway (très cher et pas du tout bien conçu), les travaux à Poitiers sont de la nio-niotte 😉 Ce n’est pas un parti pris, j’essaie juste de relativiser les choses. La plupart des gens râlent pour râler sans savoir le quart de ce dont on parle.
Sans parler justement des bananes, des mangues ou des oranges, saviez-vous que les légumes de nos potagers ou que l’on achète en supermarché depuis des lustres maintenant sont pour la plupart tout aussi exotiques que le Sophora (tomates, aubergines, courgettes, poivrons…) ? Tout autant d’ailleurs que la majorité des variétés de plantes vertes ou à fleurs qu’on achète pour mettre dans nos salons.
En ce qui concerne les abeilles, en voie de disparition soit dit en passant, c’est une bonne chose qu’on leur offre de nouveaux espaces de butinage, même en ville. Saviez-vous que les scientifiques observent plus de variétés des éco-systèmes urbains que ruraux, notamment à cause des monocultures intensives ? De là à dire qu’elles sont plus en sécurité en ville… Je suis certaine que nous pourrons cohabiter avec ces jolies bestioles.
Je ne râle pas pour râler… Je pense que Poitiers a besoin de travaux… et sais parfaitement, en tant qu’archéologue, que 90% de ce que nous cultivons ajd vient d’ailleurs! Mais attention aux introductions qui peuvent devenir invasives, nous avons assez ici de la jussie par exemple, qui étouffe les rivières! Pour les abeilles, Poitiers a la chance d’avoir une petite rivière bordée de jardins trèsaccueillants, la ville diminue peu à peu les pesticides, sauf dans les cimetières, et c’est une bonne chose. Je suis pour les ruches en ville, comme sur le toit de l’opéra à Paris, mais là, les habitants ne sont pas du tout près! Trop de changements d’un coup, pas assez de communication (sur la ocupe des arbres par exemple)…
Quel chantier !!!