Un livre prêté avec quelques autres (dont je vous parlerai prochainement, avec Une enfance algérienne sous la direction de Leïla Sebbar, Les honneurs perdus de Calixthe Beyala et Surtout ne te retourne pas de Maïssa Bey, et vous montrerai le marque-page fleuri qui a accompagné leur retour) par une amie quand elle a vu que je participai au défi sur le monde arabe organisé par Schlabaya… Elle se reconnaîtra… et je lui souhaite bon courage dans la réparation de sa fracture… Les béquilles ne seront bientôt qu’un lointain souvenir…
Le livre : La mémoire mutilée de Mohamed Cherid, éditions Edilivre, 2008, 156 pages, ISBN 9782812102882.
L’histoire : à Fodda (dans la wilaya de Chlef en Algérie) et dans ses environs, disons des années 1930 à après 1980, il y a assez peu de repères chronologiques, les tremblements de terre de 1954 et 1980, la période coloniale, la guerre de libération (mais pas la période noire des attentats des années 1990). Alors que son grand-père vient de mourir, le narrateur se souvient des événements qui ont marqué la vie de sa famille, mariages, enterrements, maladies, naissances, mais aussi les études, leur abandon. En tant qu’aîné, il fallait aider la famille à vivre, il est devenu instituteur après une brève formation pendant un été…
Mon avis : un beau texte, avec même un poème intercalé à la fin du chapitre 6. Le récit ne se fait pas dans l’ordre chronologique, mais dans celui de la mémoire du narrateur, qui les restitue dans le désordre… La guerre de libération (plaçons nous du côté du colonisé, pour une fois…) est surtout vue à travers des faits de petite et grande résistance au quotidien, comme cette femme qui fait passer des fonds en scotchant les billets dans les langes d’un bébé… L’indépendance, proclamée le 5 juillet 1962, est assez peu évoquée, il est même parfois difficile de savoir si l’on se place avant ou après cette date. De la période après l’indépendance ne se distingue vraiment que le tremblement de terre de 1980 et ses destructions.
Sinon, à nouveau, un livre avec beaucoup trop de coquilles qui rendent parfois la lecture incompréhensible ou qui la ralentissent, avec le sens de la phrase qui n’apparaît pas au premier abord… Ainsi, systématiquement, il y a « prés » pour « près », « dés » pour dès ». Quelques autres exemples au fil des pages:
– page 86 : « j’étais le premier enfant a été [pour: à être] scolarisé »;
– page 103 : « très préoccupé pas [pour: par] l’état de santé »;
– page 123 : « les brèches par lesquelles pénétraient [pour: pénétrait] l’eau ».
le traducteur n’atait pas à la hauteur, ou l’éditeur…..passe un bel après midi
L’éditeur, le livre a été écrit en français, ce n’est pas une traduction…
Tu vois je ne l’ai même pas lu encore, donc j’aime bien avoir les critiques des autres avant de me lancer dans cette lecture que j’apprehende.
Dans ce livre j’ai vu qu’il appelait le village Fodda alors que du temps ou j’y ai vécu c’était Oued-Fodda (qui signifie rivière d’argent c’est joli)
Je n’ai plus de plâtre depuis aujourd’hui !
Bisous et bon WE puisque tu ne travailles pas vendredi je crois.
Super!!! Oui, c’est Oued-Fodda maintenant… Super pour le plâtre! Quand tu pourras marcher, fais moi signe pour que je te rende aussi les autres livres (j’ai tout lu, mes avis vont arriver au fur et à mesure dans les prochaines semaines…). Bises!
Bonjour dane je suis de oued fodda
Vous étiez dans quel quartier
Bonsoir
Je n’avais pas vu votre message, heureusement que Véronique veille au grain
J’ai beaucoup de mal a dire, avec le recul mais tout le temps d’ailleurs que ma maison c’était la prison. Mon père était le directeur de la prison.
Et vous
Bien amicalement
Dane
édilivre est un éditeur (gratuit pour les options minimales) « numérique » mais du coup la correction est faite par les auteurs et… il ne faut pas oublier que c’est un métier !!!
Oh je sais que c’est un métier… de plus en plus négligé par les éditeurs, il y avait un très bon article dans Télérama il y a quelques mois. Et il est important que les éditeurs maintiennent ce métier… sans oublier non plus le travail de l’éditeur (la personne qui assure le suivi éditorial), dans certains livres, surtout des polars, il y a de belles incohérences d’une page à l’autre (décor qui change, personnage blond au début, châtain une cinquantaine de pages plus loin, etc.). Bonne journée!
Un roman qui paraît intéressant. Pour les coquilles, il y en a malheureusement de plus en plus 🙁
C’est avec émotion que j’ai lu « La mémoire mutilée » de Mohamed Cherid qui fut mon Professeur de lettres françaises à l’Institut de Technologie de l’Education ( Ecole Normale ) de Chlef en 1982-1983. Même si la photo de l’écrivain ne figure pas sur l’ouvrage, j’y ai reconnu de suite la plume de mon ancien professeur. Personnellement, Mohamed Cherid m’a fait revivre des moments de ma vie, grâce à sa description méticuleuse des lieux. Je tiens à rendre hommage à cet homme de lettres.