Octobre, le mois Fritissime ayant été prolongé sur tout l’automne, et comme le 11 novembre approche, j’ai ressorti mes photographies prises début novembre 2010. Ce monument de l’entente franco-belge se trouve à Paris, tout près du pont de l’Alma, sur la rive droite, sur une extrémité de la place appelée place de la Reine Astrid.
La dédicace est la suivante : » à la France, la Belgique reconnaissante, 1914-1918″.
Je n’ai pas trouvé la signature du sculpteur ni celle de l’architecte. Le site officiel chemin de la mémoire en donne une photographie, mais aucune information. En revanche, il y a la marque des « Carrières / Merbes-Sprimont / Belgique », qui ont fourni ce calcaire marbrier ou marbre bleuté (ces carrières existent toujours, voir leur site). Sur le site trésors cachés, le groupe sculpté est attribuée à Isidore de Rudder et daté de 1923. Je n’ai pas pu vérifier l’information, et parmi les sculpteurs belges, j’ai trouvé un Isidore De Rudder (Bruxelles, 1855- Uccle, 1943) … Mais ce Rudder est surtout connu comme un céramiste de l’art nouveau, mais a aussi réalisé des sculptures (qui lui ont valu le second prix de Rome en 1882). Vous pouvez voir plusieurs œuvres de Isidore De Rudder sur cette page consacrée à la statuaire publique belge (à la lettre D, la Révolution française seule a imposé de classer les noms composés au nom et non au « de »). Un article du Soir (de Bruxelles) paru en 1995 semble confirmer l’information… en donnant une inauguration du monument en 1925 d’après le petit-fils du sculpteur. [Identification confirmée par son arrière petit-fils, merci à lui!]
Approchons-nous un peu… Sur la gauche se trouve la France, reconnaissable à son bonnet Phrygien, et sur la droite la Belgique. Toutes deux tendent les bras et se tiennent les mains au-dessus de la tête de deux petits garçons nus (symboles de l’avenir des deux pays?).
Je ne suis pas très douée pour repérer les symboles de la Belgique… Elle est coiffée d’un chignon et porte une toge à l’Antique (si quelqu’un connaît mieux les symboles de la Belgique, je complèterai…). Il pourrait s’agir de la reine Astrid plutôt qu’une allégorie. Pour la France, c’est une représentation assez classique de la république sous sa forme guerrière, avec une épée à son côté gauche, attachée à un baudrier qui porte les devises de la République (des médaillons que l’on trouve aussi sur de nombreux bustes de Marianne), porte l’égide ou pectoral généralement orné d’une tête de Méduse, remplacée ici par la croix de guerre (cette armure est dérivée de celle de la déesse guerrière grecque Athêna) et est coiffée du bonnet phrygien. Sur l’armure de la France sont gravées des feuilles de laurier et de chêne, également très symboliques de la victoire et de la force…
Le socle porte lui aussi de nombreux symboles et blasons… Je n’ai pas eu le temps non plus de rechercher leur identification, vous reconnaissez quand même les croix de Lorraine…
Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural, à retrouver aussi sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.
Pour aller plus loin : sur l’œuvre d’Isidore et Hélène De Rudder, voir l’article de Dominique Morel, Le chef-d’œuvre en grès cérame d’Isidore De Rudder, paru dans L’Estampille/ l’Objet d’Art n° 480, juin 2012 [cet article porte sur le « grand vase vert » du Petit Palais].
Beau symbole pour l’entente.
Je suis une arrière-petite-fille d’ isidore DE RUDDER, qui a sculpté ce groupe. Vous trouverez certains détails de sa vie et de son oeuvre dans un article récent consacré à un vase en grès exposé au musée du Petit-Palais à Paris. Dominique MOREL, « Le chef-d’oeuvre en grès césame d’Isidore De Rudder », L’Objet d’Art, nr. 480-juin 2012, p. 52-57. Le début de l’article est illustré par une photo de ce groupe sculpté.
Je suis également un descendant d’Isidore De Rudder, un arrière-petit-fils. Je confirme que ce monument est bien l’œuvre de mon aïeul. Notre nom s’écrit avec un grand D, comme c’est le cas de tous les noms flamands commençant par « De », qui signifie « Le ». Mais il arrivait à mon arrière-grand-père d’écrire son nom avec un petit « de », comme si c’était une particule. Une coquetterie qui pouvait tromper les Français, mais certainement pas les Belges. S’il est vrai qu’Isidore De Rudder a produit beaucoup de céramiques, il a fait aussi quelques monuments en pierre. On en voit plusieurs à Bruxelles (place Charles Graux, cimetière de Laeken, etc.). Quant au monument célébrant l’entente franco-belge, il est répertorié sur le site suivant. http://www.nella-buscot.com/jardins_paris_cours_albert_1.php
quel magnifique monument dédié à l’entente franco-belge:))) merci de nous le faire découvrir
(d’un ermite des routes du Canada qui s’apprête à vagabonder la Belgique cet été:)))
http://www.enracontantpierrot.blogspot.com
http://www.reveursequitables.com
sur Google
Simon Gauthier, le vagabond céleste
VAGABONDER LA VIE
j’ai chanté
en marchant sous la pluie
on aurait dit des larmes
de joie du ciel
qui tombaient
le long de mes cheveux gris
comme pour me donner
des nouvelles
on est une gang en haut
qui trouve ça beau
mais parfois on s’ennuie
d’vagabonder la vie
REFRAIN
un peu d’gruau
d’ans poches
pas d’sac à dos
lourd comme une roche
rien qu’ma guitare
parce qu’une chanson
ça fait pleurer les murs
dans une maison
les chaises berçantes
frileuses dans un salon
les humains autour d’une table de cuisine
qui soudain de fraîcheur s’illuminent
COUPLET 2
j’ai marché
les étoiles dans la nuit
on aurait dit des lampadaires
au-dessus d’ma vie
qui lèchaient
mes vieux souliers troués
comme s’y voulaient
m’jaser
on est une gang en haut
qui trouve ça beau
mais parfois on s’ennuie
d’vagabonder la vie
COUPLET 3
j’ai dormi en p’tit bonhomme
mon homme
sous le chaud soleil
du midi
qui m’a parle
des étoiles et de la pluie
de ma guitare
et de mes vieux amis
on est une gang en haut
qui trouve ça beau…
que ton rêve soit béni,
ami, d’vagabonder la vie
Pierrot
vagabond céleste
Pierrot est l’auteur de l’Île de l’éternité de l’instant présent et des Chansons de Pierrot. Il fut cofondateur de la boîte à chanson Aux deux Pierrots. Il fut aussi l’un des tous premiers chansonniers du Saint-Vincent, dans le Vieux-Montréal. Pierre Rochette, poète, chansonnier et compositeur, est présentement sur la route, quelque part avec sa guitare, entre ici et ailleurs…