J’avais raté la projection spéciale du film Le Havre de Aki Kaurismäki donnée à Poitiers en lien avec l’exposition Le Havre : ville reconstruite. Auguste Perret – Oscar Niemeyer à la maison de l’architecture (jusqu’au 24 février 2011, elle ira ensuite à Royan et Angoulême, je crois), puis quand j’ai vu que le film était sélectionné dans le festival Télérama 2012, j’ai attendu pour aller le voir…
Le film : Le Havre, dans les années 1950 sur fond d’actualité de l’année 2007… Marcel Marx (André Wilms) vit dans une des baraques provisoires en attendant la reconstruction avec sa femme, Arletty (Kati Outinen). Elle, femme dévouée à la maison, lui, cireur de chaussures et pilier du bistrot voisin. Un jour, celle-ci tombe gravement malade, alors que Marcel recueille Irissa (Blondin Miguel), un jeune clandestin qui a réussi à s’échapper du container où il a été retrouvé, plus ou moins grâce au commissaire Monet (Jean-Pierre Darroussin), qui a empêché ses collègues de l’abattre… Réussira-t-il à sauver ce gamin et à l’aider à rejoindre Londres, malgré les dénonciations de son voisin ?
Mon avis : le mélange de périodes est un peu déroutant au début, avec les baraquements en attendant la reconstruction (sous la direction de Auguste Perret) qui côtoient la ville et le port du Havre d’aujourd’hui, la jungle de Calais, les CRS en tenue de combat de dernière génération… Un moyen original d’aborder la question des sans-papier, de la délation mais aussi de l’aide directe et indirecte : organisation, ravitaillement, commissaire humain qui va agir contre le préfet et les autres policiers, concert de soutien du rockeur Little Bob… J’ai beaucoup aimé!
J’ai revu Jean-Pierre Darroussin quelques jours plus tard dans Les neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian…
Pour la reconstruction du Havre, et les grèves des ouvriers, lire aussi Un homme est mort de Kris et Davodeau, dont j’avais aussi beaucoup aimé l’adapation en BD-concert.
Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films:
- Une séparation de Asghar Farhadi,
- La piel que habito de Pedro Almodóvar
- Habemus papam de Nanni Moretti
- Le gamin au vélo des frères Dardenne
- Les neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian
- Le Havre d’Aki Kaurismäki
- Il était une fois en Anatolie de Nuri Bilge Ceylan
- L’exercice de l’Etat de Pierre Schoeller
- La guerre est déclarée de Valérie Donzelli
- Les biens-aimés de Christophe Honoré
Je vais aller le voir, il passe en ce moment à Perpi (pas pendanr le festival télérama pendant lequel j’ai vu « la piel que habito » et « le gamin au vélo »).
Bonne journée
Je regrette vraiment de l’avoir loupé pendant le fectival mais il continu …
c’est d’oser mettre son opinion…bravo et belle soirée à toi
je suis allée jeter un oeil à l’expo sur la reconstruction du Havre. Je ne comprends pas trop comment le récit est articulé avec la confusion des périodes??? La BD de Davodeau est à la bibli? je suis en train de lire « ton » Simenon, deux romans qui ne sont pas des Maigret. que d’alcool!!!
La BD de Davodeau, je ne sais pas… je l’ai achetée, elle est actuellement chez des collègues. la médiathèque a tous les Davodeau, elle devrait arriver, sinon, je te passerai la mienne quand je l’aurai récupérée… Bonne soirée!
J’avoue ne jamais aller au ciné, sinon au ciné club, les cinémas ici sont hors de prix….