Deux grandes abbayes ont été fondées en 1059-1060 à Caen, l’abbaye aux hommes et l’abbaye aux dames, respectivement par Guillaume-le-Conquérant et sa femme Mathilde pour expier leur mariage à un rang de cousinage alors interdit par l’église. Je vous ai parlé des expositions que j’avais vues dans l’abbaye aux Dames (peindre la Normandie et Claude Quiesse. Je vous présente aujourd’hui l’abbaye aux hommes. Sous le Premier Empire, en 1804, les bâtiments abbatiaux du XVIIIe siècle de l’abbaye Sainte-Étienne dite abbaye-aux-Hommes a été transformée en lycée jusqu’en 1961, et fut un îlot sanitaire lors du débarquement de Normandie. L’hôtel-de-ville y a élu domicile en 1965, et les visites sont donc obligatoirement guidées. Attention aux mariages qui peuvent en modifier le parcours le samedi en particulier. Les boiseries sont particulièrement remarquables.
Dans la vaste église, qui conserve des éléments romans même si le chevet a été fortement modifié à l’époque gothique, le tombeau de Guillaume-le-Conquérant est marqué par une simple dalle de marbre, dans le chœur devant le maître autel, sans gisant.
Ne ratez pas dans la chapelle Halbout (à gauche en entrant par la façade), pour ses stalles du XVIIe siècle avec de très belles miséricordes (repose-fesses si vous préférez !) sculptées.
Dans un bâtiment annexe se trouve le musée d’initiation à la nature, fondé par le docteur Ducombe pour remplacer l’ancien musée d’histoire naturelle détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale. Je n’ai pas pu le visiter car il est fermé le samedi, et j’avais passé tout le vendredi dans les différents espaces et musées du château.
Et pour revoir quelques-uns des lieux que j’ai visités à Caen, voici les liens :
- la colline aux oiseaux
- l’abbaye aux dames, avec l’exposition permanente peindre en Normandie
- l’abbaye aux hommes
- le jardin des sculptures et le musée des Beaux-Arts
- ainsi que plusieurs expositions terminées maintenant, une performance de Gilles Charrot, l’exposition chefs-d’oeuvres du gothique en Normandie, celle sur Claude Quiesse ou encore celle sur Giacometti.