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Lendemains de cendres de Séra

Couverture de Lendemains de cendres de Sérapioche-en-bib.jpgLa suite de L’eau et la terre, Cambodge, 1975-1979, trouvée dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : Lendemains de cendres, Cambodge, 1979-1993, de Séra (scénario, dessins et couleurs), collection Mirages, éditions Delcourt, 130 pages, 2007, ISBN 978-2756006239.

L’histoire : 1979 au Cambodge. Suite à l’invasion des troupes vietnamienne, le régime khmer rouge de Pol Pot s’est effondré. Nekh, rescapé des camps de rééducation, cherche à fuir en Thaïlande après l’arrestation de son frère, le militaire révolutionnaire zélé, croise d’anciens déportés en exil comme lui, une jeune femme blessée qu’il tente d’aider, des civils bombardés, l’un des rares bonzes survivants… Le chaos règne, l’occupation vietnamienne permettra–elle de reconstruire le pays après la chute du régime khmer rouge?

Mon avis : un album presque aussi sombre que le premier volume, L’eau et la terre, Cambodge, 1979-1993. Des dessins très noirs (au sens propre), des cartes, des citations pour éclairer le propos, et parfois une planche pleine page, comme une apparition, un relief de temple ancien. La jungle, dans toute sa sauvagerie, en parallèle avec la sauvagerie du régime khmer, de ses atrocités, de la guerre civile, de l’exil.

Sur une histoire plus longue du Cambodge, voir aussi Kampuchéa de Patrick Deville et L’élimination de Rithy Panh.

Logo du top BD des blogueurs 2013   Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

L’eau et la terre de Séra

pioche-en-bib.jpgCouverture de L'eau et la terre de SéraUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque. Voir aussi la suite : Lendemains de cendres.

Le livre : L’eau et la terre, Cambodge, 1975-1979, de Séra (scénario et dessins), préface de Rithy Panh, collection Mirages, éditions Delcourt, 100 pages, 2005, ISBN 978-2847897289.

L’histoire : avril 1975 au Cambodge. Les Khmers rouges ont pris le pouvoir, mettent en place le régime de l’Angkar et déportent la population des villes, direction des camps de travail à marche forcée. Les écoles sont fermées, pour l’instituteur, c’est la fin du monde. Une fillette perdue est recueillie par un couple, la survie s’organise pour certains, beaucoup meurent d’épuisement ou se laissent mourir. Le seul sourire qui subsiste est celui qui est figuré sur un billet de banque de l’ancien temps. Civils, soldats, Khmers rouges, destins tragiques mêlés de toute une population, longues marches, charniers, travail aux champs, massacres…

Mon avis : une bande dessinée sombre, tant par le propos, le texte (illustré quand même par quelques espoirs issus de textes poétiques tirés de la tradition khmère ancienne) que les dessins tout en sépia gris, noirs, bleus et brun-rouge. Quelques cartes au fil du texte, avec une longue légende, illustrent le propos et les déportations. Et l’enfant enrôlé qui grandit et répète comme un leitmotiv  » et je ne suis toujours pas mort « . Une histoire dans un pays en huis-clos, la communauté internationale n’est pas (ou quasi pas) mentionnée dans l’ouvrage (et dans la réalité a aussi été d’une grande passivité), seul le Viêt Nam voisin finit par intervenir.

Sur une histoire plus longue du Cambodge, voir aussi Kampuchéa de Patrick Deville et L’élimination de Rithy Panh. Voir aussi L’année du Lièvre, tome 1, Au revoir Phnom Penh de Tian

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