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Prisoners de Denis Villeneuve (festival Télérama 2014)

Affiche du festival Télérama 2014J’ai affiné ma programmation pour le festival Télérama 2014, commencé hier… Voici donc:

les films que j’ai vus avant le festival

– les films que j’ai prévus de voir

– les films que je verrai peut-être

  • La Vie d’Adèle, Abdellatif Kechiche (j’avais adoré Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh, j’hésite encore un peu, trop long je pense pour ma vue et les polémiques sur le respect du droit du travail par le réalisateur me font hésiter),
  • Le Géant égoïste, Clio Barnard

– les films que je ne verrai pas parce qu’ils ne passent pas à Poitiers

  • Inside Llewyn Davis, Joel et Ethan Coen
  • Heimat, Edgar Reitz (dommage, il me tentait bien, il est sorti au mauvais moment pour moi)
  • Mon âme par toi guérie, François Dupeyron

les films qui me tentent peu…

  • Django Unchained de Quentin Tarantino
  • Snowpiercer, Le Transperceneige, Bong Joon-ho
  • La Danza de la Realidad, Alejandro Jodorowsky

Affiche de Prisoners de Denis Villeneuve… et celui que j’ai vu hier, Prisoners de Denis Villeneuve

Le film : à Boston de nos jours. Les Dover, Keller [Hugh Jackman], Grace [Maria Bello] et leurs deux enfants vont fêter Thanksgiving chez leurs voisins, les Birch, Franklin [Terrence Howard], Nancy [Viola Davis] et leurs deux filles. Les deux aînés, adolescents, accompagnent une première fois les deux filles, Anna et Joy, 6 ans, pour un tour du lotissement, mais plus tard, elles ressortent seules et disparaissent. L’inspecteur Loki [Jake Gyllenhaal] est chargé de l’enquête. Un jeune homme benêt, Alex Jones [Paul Dano], qui stationnait un peu plus tôt dans le lotissement est arrêté puis relâché. Furieux, Keller décide de l’enlever et de le faire parler… alors que l’enquête se poursuit dans les milieux pédophiles.

Mon avis: bon, le film dure 2h33… heureusement qu’il est en anglais et que j’ai pu me passer des sous-titres, devenus vraiment trop flous pendant la dernière heure à cause de ma vue (enfin, pas tout à fait à cause de la vue, mais du cerveau qui n’aime pas trier les informations contradictoires en provenance des deux nerfs optiques). Le film aussi n’était plus très net… ce qui permet encore plus d’imaginer la fin laissée en suspens par l’auteur 😉 Il y a de superbes images, par exemple dans la forêt, les troncs d’arbre devant la maison juste après la découverte de l’enlèvement des fillettes, la sortie des serpents des malles, les scènes sous la pluie, etc. L’ambiance générale est angoissante à souhait pour un thriller, mais la violence est souvent plus suggérée que montrée. Le scénario est sombre, laissant un doute sur la légitimité de la torture pour un père aveuglé par la disparition de sa fille, mais aussi sur l’influence qu’il peut avoir sur son voisin, qui l’accompagne à reculons mais quand même… Il est aussi tortueux que les labyrinthes du dernier tiers (revoir mon article sur les labyrinthes médiévaux, les mêmes motifs vous parleront…). J’ai beaucoup aimé!