Un livre acheté en librairie lors de sa sortie… il m’a fallu un moment pour en venir à bout, les livres « basse vision » sont plus faciles pour moi en ce moment, il n’y a pas photo! J’avais pourtant essayé de trouver un livre avec des interlignes assez grands et organisé en chapitre assez courts, qui me permettent de m’arrêter facilement…
Le livre: Expo 58 de Jonathan Coe, traduit de l’anglais par Josée Kamou, collection NRF (la classique couverture blanc cassé est derrière la jacquette ajoutée), éditions Gallimard, 330 pages, ISBN 9782070142798.
L’histoire: 1954, à Londres comme ailleurs, on prépare l’exposition universelle de Bruxelles qui aura lieu en 1958. Quelques mois avant l’ouverture officielle, prévue le 17 avril, le bureau central de l’information décide d’y envoyer Thomas Foley, jeune papa mais qui a pour lui dévoir une mère d’origine belge et un père qui a tenu un pub. Il sera donc tout indiqué pour surveiller le Britannia, pub reconstitué à côté du pavillon britannique. Pas facile d’annoncer à sa femme, Sylvia, qu’il va l’abandonner pour six mois avec le bébé, qu’il ne pourra guerre revenir qu’une fois pour un week-end. Mais sur place, il oublie vite sa femme et fait de nouvelles connaissances, Anneke, une hôtesse d’accueil rencontrée dès son séjour préparatoire, Tony, son compagnon de pavillon dans le village qui accueille (spartiatement) les délégations, chargé de la réplique de Zeta (machine nucléaire), Chersky, un journaliste russe que deux curieux personnages du british council lui disent être un espion, une belle actrice américaine embauchée pour passer l’aspirateur (oups, démontrer sa puissance technologique) à longueur de journée…
Mon avis: une parodie de roman d’espionnage pleine d’humour! L’Atomium (près du Heyzel à Bruxelles) séduit par son architecture, les Anglais sont présentés comme manquant d’imagination… L’une des têtes pensantes avait pensé faire une exposition sur l’histoire des sanitaires, mais en réunion préparatoire, son idée a été jugée saugrenue et rejetée. L’Angleterre présente donc au monde entier une machine nucléaire, vite retirée (les scientifiques avaient fait des calculs erronés) et remplacée par un énorme ordinateur, et une caricature de pub anglais. D’autres sujets sont abordés avec humour: la cigarette « pourrait être dangereuse », les noirs du village du Congo (colonie nelge) partent car ils ne supportent pas les propos racistes et d’être un « zoo humain » (revoir Exhibitions au musée du quai Branly), la guerre froide et les espions sont présentés avec beaucoup de deuxième ou troisième degré. Je suis un peu déçue par la fin, qui se prolonge en quelques pages jusqu’à aujourd’hui, mais sinon, ce fut une lecture très plaisante (à part mes difficultés de lecture)!
Ce livre entre dans le défi God save the livre, saison 4, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici février 2015 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di » (15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…