Hier, certaines d’entre vous ont bien aimé Bridget Riley. Aujourd’hui, je vous invite à une autre visite. J’y étais par un week-end pluvieux il y a trois semaines. J’essaye de vous préparer pour ce soir l’avancée – enfin, la quasi stagnation – de la boîte ovale et plus ou moins en forme de fleur, que je dois fabriquer pour le SAL bonbons.
Le musée des Beaux-Arts de Caen est situé dans l’enceinte du château, dans un bâtiment neuf qui s’insère plutôt bien dans le cadre historique. Je vous ai déjà parlé des expositions En perspective, Giacommetti et Giacometti, Leiris et Illiazd , qui ont lieu jusqu’au 31 août 2008.
En sortant des expositions, j’ai fait un tour dans le musée. Au passage, il faut souligner que la ville de Caen a choisi la gratuité pour l’accès aux collections permanentes, que ce soit au musée des Beaux-Arts, au musée de Normandie ou au musée du CPIE (centre permanent d’initiation à l’environnement), situé dans l’enceinte de l’abbaye aux hommes et que je n’ai pas pu visiter car il est fermé le samedi et tôt le vendredi.
Pour le musée des Beaux-Arts, je voudrais juste vous parler de quelques œuvres qui m’ont attirées, et non de l’ensemble des collections – dont beaucoup d’œuvres des XVIIIe et XIXe siècles pleines de sujets allégoriques, mythologiques et religieux que j’ai du mal à apprécier. Je voudrais vous signaler deux ensembles d’artistes contemporains qui auraient eu toute leur place à traces du sacré que j’ai vue en mai et qui vient de se terminer au Centre Georges-Pompidou. La première est un diptyque de Gérard Garouste, intitulé Isaïe d’Issenheim, réalisé en 2007 et actuellement en prêt au musée. Dans un décor d’architecture gothique, un ange ficelé et bailloné, des personnages grotesques et destructurés. Si vous voulez voir ce que ça donne, vous pouvez essayer de trouver en bibliothèque le livre de François Rachline, Gérard Garouste, peindre, à présent (2004, éditions Fragments). Et la poste a édité récemment un timbre à 1,33 €. Voir aussi L’intranquille. Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou.
La seconde œuvre est présentée dans la salle voisine. Il s’agit d’un ensemble de trois grandes toiles où sont présentées des formes à la façon de coupes anatomiques de l’os du bassin (bon, je ne suis pas sûre que vous voyez à quoi ça peut ressembler), réalisées en 1997 par Isabelle Champion-Métadier et qui ont pour titre respectivement L’Annonciation, Le jugement dernier et Corne d’Afrique. Le musée de Caen lui avait consacré une exposition en 2002. En 2007, une autre avait eu lieu au musée d’art moderne et d’art contemporain (Mamac) de Nice, dont vous devez pouvoir trouver le catalogue (édité chez Gallimard) dans certaines bibliothèques.
Le musée a aussi un bistrot très sympa, à tarifs raisonnables, avec une programmation culturelle qui semble intéressante.
Et pour revoir quelques-uns des lieux que j’ai visités à Caen, voici les liens :
- la colline aux oiseaux
- l’abbaye aux dames, avec l’exposition permanente peindre en Normandie
- l’abbaye aux hommes
- le jardin des sculptures et le musée des Beaux-Arts
- ainsi que plusieurs expositions terminées maintenant, une performance de Gilles Charrot, l’exposition chefs-d’oeuvres du gothique en Normandie, celle sur Claude Quiesse ou encore celle sur Giacometti.