Je l’ai acheté chez un bouquiniste au marché du dimanche aux Sables-d’Olonne, pour le lire sur la plage (euh, avec un ciré, assise sur un rocher), juste après le salon de Moncoutant…
Le livre : Drôle de chantier à Saint-Nazaire de Firmin Le Bourhis, collection Enquêtes et suspense, Éditions Alain Bargain, 2006, 302 pages (numérotées une page pour le feuillet gauche et droit), ISBN 978-2914532806.
L’histoire : Quimper, le 12 janvier… (2005 ou par là). Une voiture est repêchée à la sortie du port du Corniguel, dans les eaux de l’Odet, un cadavre côté passager, le capitaine François Le Duigou et le lieutenant Phil Bozzi sont chargés de l’enquête… Premier obstacle, le corps a séjourné un moment dans l’eau, et aucun élément pour l’identifier… La voiture appartient à une société de location, mais l’occupant n’est pas le locataire, un Polonais qui travaille comme co-réalisateur aux chantiers navals de Saint-Nazaire, mais celui-ci a signalé la disparition de sa voiture suite à une soirée en marge du chantier, où étaient présents trois types d’employés, ceux des chantiers, les intérimaires et les co-réalisateurs (des étrangers qui font le même travail, mais payé selon les salaires de leur pays d’origine). Très vite, une vieille dame arrive à Quimper, elle croit avoir reconnu son fils… ingénieur, chômeur, il est depuis quelques mois responsables des mêmes intérimaires à Saint-Nazaire, mais il est sensé être parti en voyage avec sa nouvelle petite amie en Asie le lendemain de la soirée où la voiture a disparu.. Qui était sa mystérieuse petite amie que ses collègues ne semblent pas connaître? Que s’est-il passé à cette fameuse soirée? L’enquête est transférée à Saint-Nazaire…
Mon avis : si ce polar permet de comprendre le fonctionnement des chantiers de Saint-Nazaire, la partie polar et enquête est vraiment trop lente et trop approximative à mon goût… Le recours à l’odorat pour identifier le meurtrier (qui finalement a commis un autre crime…), pourquoi pas, mais les multiples allusions à cette techniques sont un peu lourdes. Bref, avis très mitigé pour ce livre côté intrigue et enquête, il y a des polars beaucoup mieux écrits, qui permettent à la fois de découvrir un milieu (ici les chantiers) et de suivre une enquête avec moins de lourdeur… Et puis, si j’ai retrouvé un peu l’ambiance des chantiers, que j’ai visités il y a quelques années dans le cadre de ma formation pour les grues protégées monument historique (et le musée à l’extérieur de l’enceinte), puis de loin lors de Estuaire 2008, je trouve que cela manque un peu du chantier par lui même, si impressionnant, notamment le transport interne à vélo pour les employés…