Certain(e)s d’entre vous ont cru reconnaître une fontaine Wallace dans la fontaine aux amours de Durenne que je vous ai montré à nouveau l’autre jour… Il s’agit en fait d’un autre modèle, mais qui peut aujourd’hui venir de la même fonderie de Sommevoire, où elles sont toujours au catalogue, en fonte de fer. Les fontaines Wallace sont dues à un autre sculpteur, Charles-Auguste Lebourg (Nantes, 1829 – Paris, 1906), et à la place des Amours de Durenne, il y a quatre cariatides qui représentent la simplicité, la bonté, la sobriété et la charité. Leurs tuniques en particulier sont toutes différentes. Il y en a plusieurs à Toulouse, Cathdragon, les as-tu toutes repérées ? Bon, de mon côté, j’en ai pris en photo il y a un an au Grand Rond (les premières photographies) et au jardin des plantes de Toulouse, mais il y en a aussi sur les places Saint-Georges, Henry Russell, R. Ferrières, du Ravelin, Laganne (devant la galerie du château d’eau) et sur le rond-point Alain Gazeaud dans le quartier de la Côte pavée…
Allez, on s’approche… Ne me demandez pas laquelle est la simplicité etc., je n’ai pas eu le temps d’approfondir la question…
Ici, la marque de fonderie est Val d’Osne… Il s’agit de la première fonderie qui les a réalisées, près de Saint-Dizier en Haute-Marne. Cette fonderie a par la suite été rachetée par Antoine Durenne, qui transfère la production à Sommevoire (et oui, délocalisation dès la fin du 19e siècle… mais à quelques dizaines de kilomètres, toujours en Haute-Marne), à la Générale d’hydraulique et de mécanique qui réalisait aussi toutes les fontes d’art de ce sculpteur.
Et la signature « CH. LEBOURG. SC[ulpteur]/1872 ». Charles-Auguste Lebourg a créé les cariatides qui ornent ces fontaines en 1872, mais elles sont toujours à la vente, en quatre modèles de taille et de fonctionnement différents.
En voici une autre dans le jardin des plantes de Toulouse…
La même signature, « CH. LEBOURG. SC[ulpteur]/1872 ».
Mais pourquoi fontaines Wallace, si elles portent des cariatides et sont dues au sculpteur Lebourg ? Parce que c’est le philanthrope britannique Richard Wallace qui finança à Paris l’installation de ces nombreux points d’eau potable. C’est lui qui a conçu le dessin des fontaines, seules les cariatides sont de Lebourg.
Vous trouverez plus d’information sur ces fontaines et Charles Auguste Lebourg sur ce site
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L’hôtel de ville de Tours a un si riche décor que je vous ai préparé plusieurs articles sur le sujet. Après
L’horloge est surmontée d’un masque symbolisant le temps, entouré de rinceaux dans lesquels sont entrelacés les chiffres RF (bon, je sais, ce sont des lettres, mais comme elles sont symboliques, en héraldique, on parle de chiffres…) pour République Française. Le décor général, à l’exclusion des statues, est dû à
Les deux cariatides qui entourent l’horloge, au centre du bâtiment, en haut, sont dues au sculpteur Émile Joseph Nestor Carlier et datées de 1901 d’après le
… mais ce que l’on lit clairement sur le socle (enfin, pour être plus précise, sur la terrasse, la pierre entre le socle et les pieds de la statue), c’est » 1900 J.(H.) CARLIER » sur celle de droite (et l’inverse, nom puis date sur celle de gauche).
Cette horloge est encadrée de
Le Cher, à droite, est représenté sous les traits d’un homme barbu allongé sur des roseaux. Rappelons encore que Injalbert avait réalisé, peu avant, en 1898, les
La signature du sculpteur A. Injalbert y est clairement visible… avec des jumelles ou un zoom d’appareil photo.