Je termine le festival Télérama 2013 avec Oslo, 31 août de Joachim Trier [Voir aussi mon avis sur son film suivant, Back Home].
Le film : à Oslo de nos jours. Anders (Anders Danielsen Lie), 34 ans, est en fin de cure de désintoxication et bénéficie d’une journée de permission en ville, où il doit avoir un entretien d’embauche dans un journal. Il en profite pour revoir ses anciens amis…
Mon avis : le film est librement inspiré de Feu follet de Pierre Drieu la Rochelle (paru en 1931 et que je n’ai pas lu). Il vaut mieux avoir le moral pour voir ce film et aller jusqu’à la fin inéluctable… Si le début peut paraître optimiste, un journal est prêt à donner sa chance à un ex-drogué clean, celui-ci reste profondément déprimé, Oslo déserte au début, comme des flash-back de l’enfance puis des jeunes années folles (entre fêtes, musique et drogue) du héros qui va errer en ville pendant une longue journée et jusque dans la nuit… Le film s’étire entre longue errance, sur fond de musique obsédante, avec peu de dialogues, une longue interrogation sur le sens de la vie, de la fête, du passage à l’âge adulte : lui est resté au bord de la route, la plupart de ses anciens amis ont avancé vers la « normalité » (la banalité?), son ancien meilleur ami est désormais père de famille. Une confrontation cruelle, un rythme lent, à éviter si vous voulez rire et voir de l’action!
Le festival Télérama 2013 et ses films…
Ceux que j’ai vus avant le festival et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)
- Dans la maison de François Ozon
- Amour de Michael Haneke
Ceux que j’ai vus pendant le festival
- Oslo, 31 août de Joachim Trier
- Take shelter de Jeff Nichols
- Camille redouble de Noémie Lvovsky
- Killer Joe de William Friedkin
- De rouille et d’os de Jacques Audiard
- Adieu Berthe de Bruno Podalydès
- Les enfants loups de Hosoda Mamor
Ceux que je ne verrai pas
- Moonrise Kingdom de Wes Anderson
- Margin Call de J.C. Chandor
- Holy Motors de Leos Carax
- Tabou de Miguel Gomes
- The Deep Blue Sea de Terence Davies
- Les adieux à la reine de Benoît Jacquot
- Elena de Andreï Zviaguintsev