Chaque année, j’admire ces petites fleurs, les fritillaires pintade, dans la vallée du Clain… Le week-end dernier, par hasard, j’en discute avec Grégory, lui disant que j’ai la flemme d’aller voir si elles sont enfin fleuries entre l’ancien jardin des insectes et Saint-Benoît. Il se souvient très bien de cette fleur qui a fait la couverture du numéro de l’été 2009 de l’Actualité Poitou-Charentes, consacré à la biodiversité. Un peu plus tard dans la saison, j’observe les orchidées sauvages, je vous ai montré une de ces sorties, à Civaux. Pour en revenir aux fritillaires, Grégory a affronté la météo lundi et en a vu une seule (la photographie ci-contre), rescapée d’une cueillette sauvage la veille, cueillette strictement interdite, c’est rappelé par des affichettes au bord du Clain. Si vous en voyez, photographiez-les, mais ne les cueillez pas! Aniko Roquet, amoureuse de la nature (voir l’un de ses articles, sur l’orchidée bouc), qui fait des observations dans le même secteur, a bien voulu accepter mon invitation à écrire l’article du jour sur mon blog, un grand merci à elle!
Je laisse la parole à Aniko Roquet (avec sa photographie)!
Fritillaire œuf de pintade, œuf de vanneau, fritillaire damier / Fritillaria meleagris
Description et culture :
La fritillaire pintade a de curieuses fleurs à damier brun sur blanc, en forme de lanterne, s’épanouissant en avril. Dans les populations naturelles, on trouve des individus à fleurs blanches à damier vert. Les fleurs sont portées sur des tiges hautes de 30 cm avec des feuilles alternées et courbes, d’un vert glauque, semblables à des feuilles d’ail. A l’état sauvage cette plante pousse dans les prairies humides à mi-ombre ou ensoleillées, dans les jardins elle nécessite un emplacement au soleil ou à l’ombre légère, avec un sol qui ne se dessèche pas complètement en été. Elle s’associe superbement à la jacinthe des bois, à la renoncule des marais, à l’anémone des bois, dans l’herbe haute.
Dans des conditions adéquates, la plante se ressème et se naturalise facilement. La meilleure façon d’établir une colonie est de récolter les graines, de les semer dans des terrines et de transplanter les plants une fois qu’ils ont atteint une taille suffisante.
Guide des 400 meilleurs bulbes de jardin – Patrick TAYLOR 6ED. Ulmer.
Voilà pour la description et la culture des fritillaires pintade (fritillaria meleagris). On rencontre toujours ces jolies fleurs dans la nature mais par pour très longtemps si on n’y prend pas garde. Il faut s’abstenir de les cueillir, même si elles sont attirantes et vous inspirent une composition florale en vase. Quel dommage ! Elles sont bien plus belles parmi leurs compagnes sauvages et quel bonheur de les découvrir lors de randonnée pédestre.
Bien que cette espèce soit encore répandue en Poitou-Charentes, en prairies alluviales inondables, elles sont partout en régression et les causes principales sont l’assèchement des zones humides et la cueillette.
Pour sensibiliser les promeneurs des bords du Clain, il faudrait signaler leur présence par des affiches ou des pancartes les décrivant, dans le style des lutrins de signalisation de flore et faune remarquables des zones humides, installés le long des chemins de randonnée bordant la Boivre à Biard.
Un grand merci à Aniko Roquet pour ce partage!
– le n° 85 (été 2009) de la revue l’Actualité Poitou-Charentes, l’article Tous pour la fritillaire de David Perrault et la couverture;
– un article de Nature-environnement des Deux-Sèvres, avec une carte de répartition de la fritillaire en France (merci à Catherine qui m’a suggéré cet ajout); vous trouverez une carte de répartition actualisée sur le site de l’inventaire national du patrimoine naturel;
– inventaire de la Fritillaire pintade dans la Vienne, par Vienne Nature;
– rapport sur la présence de la fritillaire en Loire-Atlantique par la LPO et d’autres associations.
Pour (re)voir une sortie « orchidées » à Civaux (avec Vienne Nature et le musée de Civaux): voir le récapitulatif, sortie orchidées à Civaux (2) : Ophrys mouche, quelques orchidées (petites) araignées, plusieurs orchidées pyramidales (Orchis pyramidal ou Anacamptis pyramidalis), sortie orchidées à Civaux (3) : première orchidée bouc, Ophrys abeille, et côté petites bêtes, un clairon, sortie orchidées à Civaux (4) : orchis homme pendu, orchidées boucs, céphalentères à longues feuilles.
La fritillaire… effectivement à respecter!
Il est vrai qu’autrefois nous attendions sa floraison avec impatience pour en faire des bouquets. Nous savons maintenant qu’elle est en danger. Je vais en parler également dans mon Terrier.
on en a eu un pot, c’est ravissant, mais on a pas su le conserver d’une année à l’autre…..douce fin de journée
Je ne connais pas cette fleur, elle est vraiment très jolie ! Cath
Elle est vraiment charmante cette fleur !
J’aime beaucoup la délicate élégance de cette fleur que j’associe plus volontiers à des lieux humides qu’à des jardins… j’ignorais qu’elle était sauvegardée, je me garderais bien, si j’en rencontre, de les déranger… dans mon esprit, elle fait partie de ces fleurs de printemps, avec le coucou, qu’on voit refleurir en ce moment, avec obstination, le long des talus, malgré la pluie et le vent de ces derniers jours…
Bises et belle soirée.
elle a raison, il faut multiplier les panneaux explicatifs; je n’aurais pas cru que cette plante est menacée… je me demande si en fait ça tien bien une fois cueilli???? bref, on regarde, on ne touche pas!
Merci pour ce bel article, très intéressant. Ces plantes sont superbes. Je n’ai pas souvenir en avoir vu très souvent dans la nature, la prochaine fois j’ouvrirai les yeux plus grand !
Magnifique, je me demande si j’en ai déjà vu ???
Gros bisous et douce nuit Véro.
Je ne connaissais pas…bon week -end….
je les adore!!! par contre je ne savais pas qu’on pouvait en récolter les graines… gros bisous et bon week-end, avec le soleil! cathy
un bien bel article, qui au vu du nombre de commentaires semble avoir reçu un succès mérité
Oh je me souviens en avoir vues mais il y a longtemps…