Après avoir lu L’été de la vie de J. M. Coetzee, j’ai eu envie de reprendre son autobiographie depuis le début…. J’ai emprunté ce livre à la médiathèque.
Le livre : Scènes de la vie d’un jeune garçon, de J. M. Coetzee, traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Catherine Glenn-Lauga, éditions du Seuil (existe au format poche), 190 pages, 1997, ISBN 9782020321037.
L’histoire : à Worcester en Afrique-du-Sud, dans les années 1950. John vit avec son frère une vie d’enfant très protégé par ses parents, son père, avocat, vient de rentrer de la guerre et n’a plus de cabinet, sa mère avait été institutrice mais ne travaille pas. Alors qu’à l’école et chez les scouts, il semble inadapté à la vie (il est trop protégé par ses parents, pas battu par eux), il nous livre une vue sans complaisance de l’école qui maltraite les enfants, et pourtant, c’est une école réservée aux blancs… Il suit un enseignement en anglais, méprise les Afrikaners, leur langue et leur grossièreté, est fasciné par les métis et les noirs, mis à l’écart… À l’école, le choc des religions est bien vivant. Comme ses parents ne lui ont pas donné de consigne et qu’il est fasciné par Rome et la Grèce antique, il se déclare catholique romain… Il est alors rejeté de la majorité des protestants, traité de « juif » (ces derniers sont les seuls qui ne semblent pas le tourmenter)… et les catholiques ont des doutes sur sa foi puisqu’il ne vient pas au catéchisme… À la maison, c’est la mère qui semble tenir le ménage, le père est effacé… jusqu’au retour (catastrophique) à la vie d’avocat au Cap…
Mon avis : beaucoup d’humour et d’auto-dérision dans ce récit, peut-être pas autant que dans le dernier paru, L’été de la vie, mais tous les ingrédients sont déjà là… La lecture de ce premier volume permet aussi de mieux comprendre sa relation avec son père dans le dernier tome. il faudra que je lise aussi Vers l’âge d’homme pour boucler la boucle de l’autobiographie de ce prix Nobel de littérature (2003).
Merci, autant commencer par le début…. Bon jeudi!