Cela fait une éternité que je n’ai pas publié d’articles dans les deux communautés d’Amaryllis, gargouilles, cariatides etc. et têtes et visages sculptés… J’avais pourtant pris ces photographies mi juin 2011 en pensant à cette communauté… Bon, heureusement, les barrières ne sont plus là… mais la façade n’a toujours pas été restaurée, je ne sais pas si elle le sera et si elle est incluse dans le projet des façades du cœur d’agglomération de Poitiers. Elle aurait grand besoin d’un nettoyage et d’une reprise des parties sculptées (en espérant qu’ils choisissent un sculpteur meilleur que pour la banque qui a pris la place de l’ancien cercle littéraire). Nous sommes au 3 de la rue Victor-Hugo, l’ancienne rue impériale percée dans les années 1860 dans le cadre de la construction de la préfecture puis de l’hôtel de ville à la fin de la décennie. Cette maison a été construite, d’après la plaque apposée dessus (je n’ai pas vérifié…) à partir de 1869.
Elle se trouve à l’angle de la rue Théophraste Renaudot, qui a enfin retrouvé son vrai nom sur google, et a une forme curieuse pour respecter l’hôtel d’Yversay dont le portail (bien endommagé, à voir ici) se trouve juste après dans la rue Renaudot et l’hôtel en fond de parcelle.
La maison à deux étages comporte cinq travées (pour ce mot et les suivants, voir des schémas ici), avec une mise en valeur de la travée centrale, où la répartition des étages et niveaux ne suit pas celle des travées latérales. Le dernier niveau comporte en effet deux fenêtres, celle du haut étant partiellement incluse dans une lucarne. Au-dessus de cette dernière fenêtre, un ange, qui émerge d’une guirlande de feuilles et de fruits.
La porte a un linteau linteau orné d’un masque dans le même style que ses voisins du rez-de-chaussée. Elle est surmontée par une grande fenêtre dont l’appui est un peu plus bas que le bandeau qui sépare le rez-de-chaussée du premier étage sur les travées latérales. La clef du linteau de cette fenêtre porte le chiffre (oui, je sais, ce sont des lettres… mais chiffre en termes héraldiques) PB, je n’ai pas eu le temps d’aller chercher de quelle famille il s’agit.
Les linteaux portent des têtes humaines avec des styles différents adoptés au rez-de-chaussée (photos du bas), au premier étage (photographies du milieu) et au deuxième étage (photographies du haut). Ces styles se retrouvent aussi sur les deux travées à droite.
Passons maintenant aux travées à droite, avec ici une vue du deuxième étage.
Et voici le détail des linteaux des fenêtres des deux travées de droite, dans le même ordre qu’on peut les voir sur la façade.
Petite précision :
cette maison a été bâtie à côté de l’hôtel Joulard d’Iversais: http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=REF&VALUE_98=PA00105613
C’est d’évidence parce qu’elles éclairent l’escalier que les fenêtres au centre de la façade sont à mi-hauteur: la distribution intérieure se lit en façade.
Les décors au-dessus des ouvertures se développent plus exactement sur les plates-bandes des baies de porte et fenêtres – le linteau, monolithe, n’a pas de clef (tant qu’à donner du vocabulaire… ^^).
Bon dimanche.
C’est sympa, les maisons qui sont habitées aussi à l’extérieur !!
cette façade est superbe, saurait été dommage que tu ne nous la fasses pas voir….merci et belle journée
sublimeeeeeeeeeeeeeeeeeees !!!!
bisouss
cagouille
Superbe façade !!! C’est drôle elle semble plate quand on voit l’angle…
la 2e photo, celle de l’angle est fascinante !
mais toutes les brodeuses savent qu’un chiffre, ce sont des lettres!