Le monument aux morts de 1870, dit monuments aux mobiles de la Charente, se trouve à Angoulême juste à côté de l’hôtel de ville, square Marguerite-de-Valois. Il a été inauguré le 27 novembre 1887 à peu près à cet emplacement, mais a été déplacé de 1930 à 1958 près de l’église Saint-Martial. Il est dédié « Aux enfants de la Charente morts pour la Patrie, 1870-1871 », inscrit en haut de l’obélisque, au-dessus des noms des 661 victimes charentaises du conflit de 1870-1871. Vandalisé plusieurs fois, le monument a fait l’objet d’une restauration dans les années 2000, l’épée cassée a été reconstituée.
Il est l’œuvre de Raoul Verlet (la signature « R. Verlet » est à peine lisible sur le socle), à qui l’on doit aussi à Angoulême le monument à Sadi Carnot et une partie de la sculpture du monument du souvenir français au cimetière de Bardines, ou encore le monument à Adrien Dubouché à Limoges et les monuments à Villebois-Mareuil à Nantes et Grez-en-Bouère. La maquette du projet refusé de Raymond Guimberteau est conservée au musée des Beaux-Arts d’Angoulême.
Sur la base du socle, un plaque de bronze avec cette inscription : » Le régiment des mobiles de la Charente représentés par les / survivants de son ancien état-major a perpétué le souvenir des journées / de Chambon, Ste Marie, St Julien, Mont Chevis, Béthancourt / par des pierres tombales confiées aux braves habitants de ces localités / 1870 1890″.
Au pied de l’obélisque est assise une femme portant un voile de veuve. Les seins dénudés (on voit mieux sur la dernière photographie) mais portant une cuirasse, elle peut être identifiée à une allégorie de la République vaincue (voir Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, par Charlotte Pon-Willemsen, dont je vous ai parlé ici).
Elle enfonce à deux mains une grande épée dans le sol, près du bouclier encadré de branches de chêne (signe de force et de vigueur, la revanche est en vue…).
Sous le pommeau de l’épée est sculptée une croix de Lorraine, en souvenir de l’Alsace-Moselle perdues en 1871.
Ces photographies datent de l’automne 2010.
Pour aller plus loin, lire La garde mobile de la Charente pendant la campagne de 1870-71 de P. Babaud de Montvallier (éditions Debreuil, 1887). Bon, ça ne date pas d’hier, mais il est dans beaucoup de bibliothèques de la région…
Sinon, le catalogue réalisé par Béatrice Rolin, Fantômes de pierre : La sculpture à Angoulême 1860-1930, éditions du Germa à Angoulême (1995).
Ah voui, je reconnais !
Tu es sûre !
bonjour , beau onument , une fois la lecture terminée on cromprend pourquoi aux mobiles le titre fais un peut mobiles cub hihihihi merci pour les images et les explications, gros bisous, dianou
quand on m’explique les allégories, je les comprends tout de suite mieux!
c’est vrai qu’elle a l’air bien triste… gros bisous. cathy
Ben oui, après la défaite de 1870 et la perte de l’ALsace-Lorraine… en fait, l’Alsace Moselle pour être plus précise…
Je trouve cette statue inhabituelle et très expressive.