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Les temps sauvages de Ian Manook

Couverture de Les temps sauvages de Ian ManookAprès Yeruldelgger, j’ai acheté et lu la suite.

Le livre : Les temps sauvages de Ian Manook, éditions Albin Michel, 2015, 528 pages, ISBN 9782226314628.

L’histoire : de nos jours en Mongolie. Le commissaire Yeruldelgger est victime d’un complot. Il est alerté par un ornithologue sur le comportement étrange d’un gypaète… qui le met sur la piste d’un homme mort dans une crevasse. Sa collaboratrice, Oyün, enquête sur la mort d’un cavalier sur son cheval, surmonté d’un yack, mort également. Mais voici qu’il est suspendu par la police des polices, suspecté d’avoir assassiné une prostituée qui l’a aidé dans sa précédente enquête. Elle aurait adopté un enfant des rues, porté disparu comme Gantulga, gamin envoyé poursuivre son apprentissage au septième monastère des moines Shaolin par le commissaire. Les deux garçons se seraient vu peu avant leur disparition.  Et voici que six jeunes garçons sont retrouvés morts dans un container au Havre…

Mon avis : comme dans le premier tome, le lecteur est plongé dans une Mongolie tiraillée entre traditions et modernité, coincée entre ses puissants voisins, Chine et Russie. Certaines scènes, notamment de tortures, sont un peu dures, mais l’auteur laisse ensuite le temps de souffler pendant quelques pages. Alors que l’auteur est Français, ce sont peut-être les pages au Havre qui sont le moins crédibles. Corruption, trafics de matières premières, d’êtres humains, vengeance personnelle, rien ne manque dans ce polar qui se dévore. Même si la rentrée approche, il vous restera peut-être un peu de temps pour attaquer ce gros volume haletant!

La femelle de l’espèce, d’Andrea Japp

Couverture de La femelle de l'espèce, d'Andrea JappJ’ai lu il y a quelques semaines Dans la tête, le venin d’Andrea Japp en large vision, j’ai trouvé sur la brocante du vendredi à Poitiers, en édition club, un autre livre de cette auteure écrit en assez gros, mais avec des interlignes encore un peu trop petits pour moi. Même s’il est court (200 pages dans cette édition), cela a été assez compliqué à lire. Il a reçu en 1996 le prix des éditions du Masque.

Le livre: La femelle de l’espèce, de H. Andrea Japp [Lionelle Nugon-Baudon], éditions du Masque, 1996 (lu en édition Le Club, 1997, 204 pages, il existe encore, je crois, en livre de poche).

L’histoire: Boston, en juillet d’une année non précisée (dans les années 1990?). Toni Magnani vend de grosses voitures, sa femme Sarah, d’origine irlandaise, est maman au foyer, a dû mal à vivre dans le Northend, ce quartier de la diaspora italienne. Mais un soir, leur fille, Sophia, 12 ans, ne rentre pas à la maison. Elle n’est pas chez sa copine habituelle, une enquête de police superficielle révèle qu’elle est partie apparemment volontairement à la sortie de l’école avec un homme blond. Sarah ne croît pas à une fugue de sa fille, elle va voir le FBI, y est mal reçue, décide de se lancer seule, enfin, avec l’aide de la coiffeuse et un informateur limite mafieux, sur les traces de sa fille. La retrouvera-t-elle?

Mon avis: en quelques pages, la mère au foyer rangée plaque son mari et se retrouve en femelle féroce à la recherche de sa fille dans les bas-fonds de Boston, entre mafias (italienne et asiatique), drogue, avocat ayant abandonné le métier après avoir obtenu la relaxe de son client pédophile,militaire devenu zen… Le style est efficace, le récit plutôt original pour ce type de livre. Même si ce n’est pas mon polar préféré, si je mets de côté mes problèmes ‘techniques » de lecture (voir en introduction), il est agréable à lire, même tronçonné chapitre par chapitre (un ou deux par jour).