Archives par étiquette : Nicole Garcia

Un beau dimanche de Nicole Garcia

Affiche de Un beau dimanche de Nicole GarciaNouvelle sortie au cinéma avec Un beau dimanche de Nicole Garcia. Une séance désagréable, toilettes bouchées au Castille à Poitiers, relents d’égouts pendant tout le film…

Le film : A la veille du week-end de la Pentecôte, près de Montpellier. Baptiste [Pierre Rochefort], instituteur remplaçant, s’aperçoit que l’un de ses élèves de CM2, Mathias [Mathias Brézot], est resté sur le trottoir. Son père a oublié de venir le chercher et a programmé un week-end avec sa copine. Baptiste se propose de le garder. Le lendemain, il l’emmène à la plage, où sa mère, Sandra [Louise Bourgoin], travaille comme saisonnière dans un restaurant. Mère intermittente, elle n’a pas prévu de garder son fils… Elle propose à Baptiste de passer le week-end avec eux, en gardant Mathias et en profitant de la plage. Elle est rattrapée par une dette de 50.000€, menacée par ceux qui lui ont avancé cette somme pour ouvrir un restaurant à Saint-Barthélemy. Baptiste propose de l’aider, et pour cela, renoue avec sa riche famille qu’il n’a pas vue depuis des années… pour des raisons que vous découvrirez en allant voir le film!

Mon avis : Nicole Garcia prend le temps d’installer son film, ses personnages, sauf pour l’introduction. Je n’ai pas bien compris la toute première scène, l’évacuation d’un squatt, manque de repère, qui est concerné, on ne le sait qu’après, sans doute, mais je n’ai pas bien fixé les personnages en ce début de film (oui, ma vue est encore floue et mon cerveau parfois lent), et donc pas fait le rapprochement avec la suite, un peu frustrant. La première partie montre la vie compliquée d’un petit garçon balloté entre ses parents qui se le passent comme un fardeau. La deuxième partie, dans la riche famille de Baptiste, montre un choc des cultures et le choix de vie de ce dernier, les raisons de sa rupture, l’incompréhension qui persiste des années après et explique pourquoi il ne se fixe nulle part, préfère changer de poste de remplacement en remplacement, refusant une titularisation. Pierre Rochefort (dans le civil fils de Nicole Garcia, la réalisatrice, et de Jean Rochefort) et  (revoir mon avis sur La fille de Monaco) sont excellents dans leurs rôles respectifs.

Gare du Nord de Claire Simon

Affiche de Gare du Nord de Claire SimonDimanche, je n’ai pas que photographié des voitures mal garées sur le trottoir, 7 avant la séance et 11 après… J’ai aussi vu Gare du Nord de Claire Simon à la séance de 11h 😉

Le film : de nos jours dans la gare du Nord à Paris, entre les quais du RER, des grandes lignes, de l’Eurostar, les couloirs, les boutiques. Des passagers pressés, des vigiles, des employés de la SNCF, des boutiques, des SDF, des dames pipi… Dans cette foule, quatre personnages, Ismaël (Reda Kateb), fils d’immigré, étudiant en sociologie (son sujet est la gare), qui remplit des questionnaires de la RATP pour vivre, Mathilde (Nicole Garcia), à qui il a fait remplir un de ces questionnaires, professeur d’histoire à Paris I, en traitement pour une grave maladie, Sacha (François Damiens), un comique belge qui cherche sa fille disparue dans la gare, Joan (Monia Chokri), une ancienne étudiante de Mathilde, qui habite à Lille mais est agent immobilier à Paris…

Mon avis : je suis assez déçue par ce film, peut-être qu’il manque de profondeur? Le mélange de la fiction entre les quatre personnages « fil rouge » et les vues de la gare grouillante de « vrais » usagers n’a peut-être pas bien pris, les entretiens de l’apprenti sociologue sont peut-être trop artificiels, la relation entre lui et la professeure d’histoire trop improbable? Je n’ai pas bien compris l’insertion de faits « fantastiques » ou oniriques, horloge qui remonte le temps, disparition de personnes ou du texte sur la page de garde de La promesse de l’aube de Romain Gary.

La gare du Nord, je l’ai beaucoup fréquentée lorsque je faisais mes études à Paris et rentrais le week-end dans le Nord, deux bonnes heures en train corail pour Douai, le TGV n’était pas encore en service, encore moins l’Eurostar, mais c’était déjà une gare très fréquentée, avec des tas de croisements, de couloirs pour aller du RER aux quais des grandes lignes. Désormais, je l’évite, le TGV direct Poitiers-Lille contourne Paris.